Doreen

Le chef-d'oeuvre de David Geselson revient au Théâtre de la Bastille nourri des émotions partagées avec son public après deux ans de tournée. Un incontournable du mois de janvier à réserver d'urgence.

Doreen est inspiré par la Lettre à D. d’André Gorz, une confession du penseur français à sa femme, Doreen Keir. À partir de cette poignante déclaration d’amour, David Geselson porte l’histoire de ce couple hors normes au sommet de la délicatesse.

  • Les mots de Doreen

Doreen est inspiré par la Lettre à D. d’André Gorz (1923-2007), une confession du penseur français à sa femme, Doreen Keir. À partir de cette poignante déclaration d’amour, David Geselson porte l’histoire de ce couple hors normes au sommet de la délicatesse.

Après deux ans de tournée, Doreen revient, nourri des émotions partagées avec son public. Nous sommes dans le salon et l’intimité d’un couple, au milieu du désordre de leurs souvenirs et de leur dernière heure. Cela fait 58 ans qu’ils s’aiment et ce soir ils ont décidé de mourir ensemble, pour ne pas survivre à la mort de l’autre. Rendant à D. toutes ses lettres, David Geselson imagine les mots de Doreen et ceux d’André Gorz, auteur de Lettre à D.

Elsa Kedadouche

  • La presse

« une délicate variation sur l’amour de deux êtres, André Gorz et sa femme, qui ont choisi de mourir ensemble, après cinquante-huit ans de vie commune. Sur le plateau, le « lieu » de leur amour est le salon de leur maison, mais plus encore, ce « lieu » est celui des mots que l’on entend et qui, le temps d’un soir au théâtre, rendent leur amour éternel. » Brigitte Salino, Le Monde, 9 janvier 2019

  • Le projet

André Gorz, né en 1923 en Autriche, naturalisé français sous le nom de Gérard Horst, s’installe à Paris à la fin des années 40. Il publie Le Traître, une autobiographie en forme de recherche, entre auto-analyse et critique du modèle de société capitaliste, en 1958.

Il fait la rencontre de Sartre en 1946, les deux hommes se lient d’amitié, et Sartre préface Le Traître. Il engage Gorz aux Temps Modernes dans les années 60. C’est le début d’une carrière journalistique qui le mènera à participer à la fondation du Nouvel Observateur. Parallèlement, il développe les premières bases de ce qui deviendra l’Écologie politique et écrit de très nombreux ouvrages autour de la question.

En 2006, il publie, en marge de ses travaux théoriques et politiques, Lettre à D. une confession à sa femme, Doreen Keir, atteinte d’une maladie incurable. Un an plus tard, en septembre 2007, André et Doreen sont retrouvés morts dans leur lit.

La lettre de Gorz raconte l’histoire de son amour avec Doreen, de leurs années de jeunesse et d’engagement politique jusqu’à leur retrait de la vie publique. Entre dévoilement et pudeur, Gorz nous fait naviguer dans une confession, à la fois hommage et repentance, et nous donne accès à l’intimité d’un amour bouleversant, qui s’inscrit dans une vie entière. À sa manière, il s’agira d’entrer dans l’intimité d’un couple, pour mieux nous renvoyer à la nôtre, à nos vertiges amoureux, à nos vides et à nos désirs.

Doreen sera un contrepoint, un éclat, un à-côté, à cette confession rendue publique : le portrait d’une femme que nous imaginons à partir de ce que Gorz nous en dit, et le portrait d’un couple que nous regarderons vivre, dans une extrême proximité. Un temps d’arrêt, à l’abri des bruits du monde. D. sera ici Doreen. Il s’agira ainsi d’imaginer et d’écrire une voix pour elle, qu’à la lecture de Lettre à D. on rêve plus qu’on ne connaît.

André et Doreen nous parlent de leur insécurité d’être au monde, à travers les tumultes d’un 20e siècle qu’ils ont traversé tant bien que mal, indispensables l’un à l’autre. Ils témoignent du lien qui les unit et qui rend leur existence possible. Un homme et une femme, aux identités mouvantes, qui vont bientôt mourir : nous sommes en septembre 2007, dans le salon de leur maison, à Vosnon. C’est le soir. Ils ont préparé de quoi manger et boire et nous accueillent chez eux. Dans une heure ils se suicideront... En attendant, ils parlent.

Doreen va se mettre à raconter leur amour, on entendra la Lettre, aussi, dans ses mots. Et sans doute qu’André, qui s’appelait en réalité Gérard, (André Gorz est le pseudonyme qu’il utilisera pour signer tous ses essais) finira par prendre la parole à son tour. Le réel servira ici de point de départ pour tracer un paysage plus large, au-delà d’eux. Il s’agit d’une adaptation, d’une tentative, entre le réel documentaire - l’histoire d’André Gorz- Gérard Horst et de Doreen Keir - et la mise en fiction de la figure de ce couple et de cette femme aimée que nous ne connaissons pas et qui va mourir avec l’homme qui dit lui devoir la vie. Il y aura donc trois voix : celle de Lettre à D., celle de Doreen et celle de Gérard.

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Spectacle terminé depuis le samedi 17 novembre 2018

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