Concha Bonita

du 5 décembre 2002 au 2 février 2003

Concha Bonita

L’histoire de Concha Bonita trotte dans la tête d’Alfredo Arias depuis quelques années. Lorsqu’il écrit son livre « Folies-Fantômes », il raconte, comme dans une brève nouvelle, cet étrange et merveilleux destin : un beau jeune homme argentin traverse l’Océan et devient à Paris une ravissante jeune femme. Tout irait pour le mieux si, après avoir refait sa vie, entourée de ses amis, la nouvelle Concha ne recevait la visite de Myriam, autrefois aimée à Buenos Aires…

Lune sentimentale et fantastique
Le décor
L'action
Les personnages

Livret Alfredo Arias et René de Ceccatty 
Création musicale et arrangements Nicola Piovani 

L’histoire de Concha Bonita trotte dans la tête d’Alfredo Arias depuis quelques années. Lorsqu’il écrit son livre Folies-Fantômes, il raconte, comme dans une brève nouvelle, cet étrange et merveilleux destin : un beau jeune homme argentin traverse l’Océan et devient à Paris une ravissante jeune femme. Tout irait pour le mieux si, après avoir refait sa vie, entourée de ses amis, la nouvelle Concha ne recevait la visite de Myriam, autrefois aimée à Buenos Aires. Et Myriam ne vient pas seule : elle est accompagnée de Dolly… leur fille. Que sera la rencontre de Dolly et de Concha, « son père-mère » ? Et comment Myriam, elle-même, acceptera cette situation inédite ? Raimundo, le secrétaire-amant de Concha, va aider Myriam à traverser cette épreuve, en la transformant en histoire d’amour. Et Dolly va donner à tous des leçons de vitalité et de bonheur. Ce qui aurait pu être un mélodrame devient un conte de fées musical, car le rêve se mêle à la réalité, comme le passé s’entrelace avec le présent. Dans le Paris actuel, hanté par des réminiscences argentines, Concha et ses amis transfigurent la vie quotidienne : non seulement, Pablo, l’homme qu’elle fut autrefois, mais aussi Evaavabette, la star de toutes les stars, sorte d’icône tout droit descendue des écrans des cinémas de son enfance, viennent la guider, comme deux anges mystérieux.

Avec la collaboration de René de Ceccatty, qui fut déjà son complice pour de nombreux spectacles musicaux (« Mortadela », « Faust argentin », « Peines de cœur d’une chatte française »), Alfredo réunit les diverses facettes de son imaginaire : le tango et les boléros de son enfance, les films mythiques de la période d’or de Hollywood et l’éclatement des identités modernes. C’est une histoire d’amour, de fantaisie, de nostalgie, de provocation, d’humour et de liberté.

Il a demandé à Nicola Piovani, magicien de la bande sonore d’innombrables chefs-d’œuvre (Ginger et Fred de Fellini, la Nuit de San Lorenzo des Frères Taviani, Journal intime et la Chambre du fils de Nanni Moretti, la Vie est belle de Roberto Benigni - qui lui valut l’Oscar de la meilleure musique de film -) d’apporter l’élégance et le raffinement nostalgiques de son univers musical, toujours si proche du music-hall et constellé des paillettes de la mémoire entière du cinéma.

Pour incarner Concha, il fallait une figure exceptionnelle de la scène et de la chanson. Qui, mieux que Catherine Ringer, celle qui avec son groupe des Rita Mitsouko, a renouvelé le rock français, pouvait relever le défi ? Autour d’elle, des chanteurs venus d’Argentine, d’Italie et, bien sûr, de France, offrent la diversité de leurs traditions et de leurs talents.

Cette rencontre inattendue de personnalités explosives est ici au service d’un spectacle entièrement original : pour la première fois Catherine Ringer apparaît dans une comédie musicale et pour la première fois Nicola Piovani écrit une partition sur un livret français. Une façon nouvelle de concevoir la création lyrique, dans une atmosphère de rêverie fantastique et de réalisme sentimental.

Nicola Piovani interprétera lui-même en concert ses principales compositions, avec un orchestre de sept musiciens, évoquant son parcours théâtral et cinématographique, ponctué de projections de photogrammes des principaux films dont il a écrit la musique.

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Une action a lieu dans un décor unique. C'est un appartement parisien au bord de la Seine. Le devant de la scène est occupé par un vaste salon meublé d'un canapé du côté jardin et d'une table du côté cour. La porte d'entrée, par laquelle apparaissent les visiteurs, est du côté jardin. Du côté cour, une terrasse d'où l'on découvre la Seine, puis, au loin, Paris. Une porte coulissante délimite le fond de scène : lorsqu'elle s'ouvre on aperçoit une chambre avec un grand lit.

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La pièce se déroule en cinq actes, sans interruption. Elle est entièrement chantée. Elle raconte l'histoire de Concha Bonita, un transsexuel venu d'Argentine et installé à Paris depuis une quinzaine d'années. Concha reçoit la visite inopinée de Myriam, son ancienne compagne et de leur fille, Dolly, dont elle découvre l'existence. Cette incursion du passé dans sa vie va la bouleverser. Elle pense, un moment, retrouver son identité masculine, mais la tentative se révèle totalement irréalisable. Sa fille, Dolly, ne comprend pas qu'elle est en présence de son père, mais va s'attacher à Concha, au point de la convaincre de renoncer à ses manières extraverties et de retrouver une féminité plus profonde, plus authentique, moins caricaturale. De son côté, la jeune fille, auprès de celle qu'elle prend pour sa tante, découvre une forme de liberté et de fantaisie. Myriam, l'ancienne compagne de Concha, est stupéfaite de la métamorphose de celui qui est resté pour elle Pablo, footballeur viril dont elle n'aurait jamais attendu un tel changement. Autour de ce trio, s'agitent d'un côté les amis de Concha : Carlo, son coiffeur, maître de son apparence et Raimundo, son secrétaire et confident. Raimundo s'éprend rapidement de Myriam. Myriam, ainsi, reconstitue avec lui le couple qu'elle avait, autrefois, formé avec Pablo, maintenant devenu Concha. Par ailleurs, deux figures oniriques accompagnent les événements : le fantôme de Pablo et une divinité irréelle, star des stars, Evaavabette, icône de toutes les idéalisations féminines, modèle et guide de Concha.

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Concha : Argentine installée à Paris. C'est une très belle femme extravagante, d'une quarantaine d'années. Elle est vêtue avec soin, suivant une mode excentrique, mais de haute couture. Elle est richissime. Un vieil Italien fortuné, dont elle a été la maîtresse, a fait d'elle son héritière. Elle se trouve à la tête d'un compte en banque colossal, alimenté par une chaîne de supermarchés. On découvre rapidement que c'est un transsexuel. Mais, quoiqu'elle soit capable, dans une scène, de prendre une voix très grave, rien ne devra trahir physiquement son passé biologique. Son extravagance, son exubérance, sa nervosité, son hystérie expansive ne sont pas constitutives. La comédienne devra être en mesure de prendre des expressions intérieures, graves, émouvantes. Elle changera d'apparence et de style au cours de la pièce : elle s'assagit, intériorise davantage. Elle accepte une paternité-maternité pour Dolly, qui devient son réel amour.

Myriam : Française vivant en Argentine. Elle a été l'ancienne compagne de Concha, quand celle-ci vivait avec une identité masculine, sous le nom de Pablo. C'est une jolie femme, rangée, d'allure intellectuelle, réservée, mais capable de passion. Elle est vêtue strictement. Elle est d'apparence sérieuse, soucieuse, disciplinée. C'est une mère responsable, mais elle est encore habitée par la passion pour celui auquel elle est restée fidèle dans la séparation et à travers le temps. Elle est sans préjugés. La découverte de la métamorphose de Pablo la trouble, mais ne la scandalise à aucun moment. Et elle va vivre une passion imprévue pour Raimundo, le secrétaire de Concha.

Dolly : Jeune fille de moins de vingt ans. Ravissante et vive, elle est, comme sa mère, rangée, d'apparence bourgeoise. Quoique, probablement, elle ait rapidement compris que Concha était son père, elle ne dira jamais qu'elle a été perspicace. Ce qui l'intéresse, c'est de rendre à Concha une féminité plus naturelle et de vivre avec elle une relation sincère et affectueuse. Elle acquiert, au cours de la pièce, une maturité qui se trahit, paradoxalement, par une plus grande liberté.

La star, Evaavabette : figure idéale de toutes les actrices hollywoodiennes, Ava Gardner, Joan Crawford, Bette Davies, Lana Tumer, Rita Hayworth, Kim Nowak, c'est le guide spirituel de Concha Bonita et son modèle. La comédienne chargée de l'incarner devra être très spectaculaire et très onirique, très charnelle et très évanescente en même temps. Elle intervient dans des scènes rêvées, mais qui peuvent être réalistes aussi. Elle dialogue avec les personnages, en étant visible ou invisible des autres selon les situations. Elle est choquée par la métamorphose de Concha, quand cette dernière suit les conseils de sa fille. Pour elle, la féminité ne peut être que construite, résultat d'un long travail fantasmatique.

Raimundo : très bel homme d'une trentaine d'années. Secrétaire de Concha Bonita, il veille à ses affaires. Il accepte les extravagances de Concha et il respecte l'amour étrange que Concha a éprouvé pour «Pinocchio», le vieux milliardaire italien, maintenant décédé. Il participe à toute la mythologie féminine de Concha, il suit ses caprices, mais sans complaisance ni hypocrisie. Bien qu'il soit d'une grande séduction physique, d'une grande élégance, il ne doit pas apparaître comme un play-boy cynique et intéressé. Son personnage repose sur le contraste entre sa beauté très charnelle et son intériorité pondérée, son authenticité, sa retenue, ses tourments, son attention aimante dès qu'il s'éprend de Myriam.

Carlo : homme sympathique, jeune, maniéré, très excité. C'est le coiffeur de Concha, son maître d'œuvre. Toute sa vie est consacrée à l'artifice : pour lui, une femme ne peut être qu'une invention, la somme d'apparences construites. Il appartient corps et âme à l'univers des paillettes. C'est celui qui s'estimera le plus profondément trahi par l'évolution raisonnable de Concha et par l'apparition de Myriam et de Dolly, qui viennent totalement perturber l'équilibre de la folie quotidienne de Concha. Il est virevoltant et survolté et, progressivement, décalé par rapport à l'action dont il ne comprend plus la logique.

Pablo : c'est l'homme qu'a été Concha. Homme très viril, très attirant, sans aucune ambiguïté. Il était danseur et footballeur. Il est un rêve de masculinité, comme Concha est un rêve de féminité. Il doit être très beau, mais il n'est pas nécessaire qu'il y ait une ressemblance physique avec Concha. Il apparaît dans des séquences oniriques, qui évoquent le passé de Concha. Myriam revit avec lui sa passion. Le comédien devra donc avoir un charisme tout particulier : on doit sentir, comme pour la star, qu'il appartient à une catégorie humaine différente, presque surhumaine, presque angélique, mais incarnée. Toutefois ses apparitions doivent être naturelles et ne pas troubler le déroulement de l'action.

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Sélection d’avis du public

Concha Bonita Le 27 décembre 2004 à 04h34

Bonjour Je ma permet de vous contacter car j ai travailler sur une piece de concha bonita a Amiens. J ai participer a l'enregistrement video de cette piece pour AMP une entreprise de captation audiovisuel. J ai fait la rencontre de claire Perot pendant cette captation j aimerai beaucoup reprendre contact avec elle mais je ne rouve ni telephone ni email sur le web. Si vous pouvez m aider a prendre contact avec cette personne je vous en serais tres reconnaissant merci d avance merci

Concha Bonita Le 13 février 2003 à 12h36

Puis-je savoir si cette pièce sera jouée à Bruxelles? Merci d'avance

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Concha Bonita Le 27 décembre 2004 à 04h34

Bonjour Je ma permet de vous contacter car j ai travailler sur une piece de concha bonita a Amiens. J ai participer a l'enregistrement video de cette piece pour AMP une entreprise de captation audiovisuel. J ai fait la rencontre de claire Perot pendant cette captation j aimerai beaucoup reprendre contact avec elle mais je ne rouve ni telephone ni email sur le web. Si vous pouvez m aider a prendre contact avec cette personne je vous en serais tres reconnaissant merci d avance merci

Concha Bonita Le 13 février 2003 à 12h36

Puis-je savoir si cette pièce sera jouée à Bruxelles? Merci d'avance

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Chaillot - Théâtre national de la Danse

1, Place du Trocadéro 75016 Paris

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  • Bus : Trocadéro à 31 m, Varsovie à 271 m, Pont d'Iéna à 297 m
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Plan d’accès

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Spectacle terminé depuis le dimanche 2 février 2003

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