Une première partie en forme de « mise en bouche » avec la première des dix sonates pour violon et piano de Beethoven, qui sut ici se souvenir de Mozart, suivie de la rare sonate pour violon et piano de Respighi dont l’expressivité dionysiaque et ensoleillée s’épanouit avec brio à l’ombre des Fontaines de Rome qui lui sont contemporaines. La seconde parie de ce concert sera consacrée à la figure d’Eugène Ysaÿe, compositeur et immense violoniste belge. Tout d’abord par son Poème élégiaque opus 12, pièce virtuose dédié à Fauré et célèbre au sein de la littérature violonistique par son dispositif d’accord très particulier qui lui donne ce timbre unique à la fois si sombre et si chaud. Enfin pour conclure, le « tube » chambriste de César Franck, caractérisé par son enchevêtrement des thèmes mais auxquels la forme cyclique cher au compositeur donne toute son unité. Dédiée à Ysaÿe qui d’ailleurs en est le créateur, elle offre une remarquable illustration de l’équilibre du dialogue des deux instruments.
Beethoven Sonate pour violon et piano n° 1 op. 12
Respighi Sonate pour violon et piano
Ysaÿe Poème élégiaque op. 12
Franck Sonate pour violon et piano
15, avenue Montaigne 75008 Paris