Quand l’énergie du krump rencontre la magie nouvelle, les arts visuels et la transe des derviches tourneurs, le résultat est tout simplement… vertigineux ! Grâce à un ingénieux dispositif dont on ne vous dévoilera rien ici, Ingrid Estarque explore, au cœur du « tourbillon de la vie », les frontières entre réel et illusion, dans sa nouvelle pièce, In Between. Sa chorégraphie organique emprunte aux tournoiements virtuoses de la danse soufie, voie d’accès privilégiée à l’ivresse mystique, comme aux fulgurances gestuelles des krumpeurs. Dans un savant déséquilibre, la danseuse se tient juste in between. On se laisse entraîner à sa suite, au son de mantras indiens mixés à la musique contemporaine. Viscéral et magique.
Rassembler plutôt que diviser. Dialoguer au lieu de s’opposer. Avec Versus, Mickaël Le Mer propose une heureuse fusion des contraires. Ses deux interprètes, Maxime Cozic et Dylan Gangnant présentent des parcours très divers. Le premier a suivi une formation pluridisciplinaire mêlant classique, hip hop et contemporain. Le second est venu à la danse par le break et les battles. De ces dissemblances, le chorégraphe fait une richesse. Dos à dos, face à face, ensemble, les corps se croisent, se confrontent, s’entremêlent, s’attirent, comme les deux faces d’une même sensibilité, dans un échange réciproque d’énergies et d’émotions. Découvert à Suresnes cités danse en 2017 avec Rouge, Mickaël Le Mer démontre une nouvelle fois la liberté de son écriture gestuelle
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