A l'échelle de l'humanité, nous n'avions statistiquement aucune chance de nous rencontrer : ça serait vraiment trop con qu'on se loupe...
Eh oui, voilà le sous-titre du spectacle : le ton est donné. Cette année, j'ai 41 ans : je sais de quoi j'ai envie. Revenir sur scène, entendre le public s'esclaffer, rire puis réfléchir ou l'inverse, c'est selon... Autour de thèmes familiers, des thèmes du quotidien : le temps qui assassine, les autres, les femmes, la femme, les ressources zumaines mais aussi des dérives incontrôlables : la barbe du Père Noël, l'angoisse du spermatozoïde dans sa course insensée, la maladie de la femme folle et ses origines dans les farines de substitution, le manque d'ambition des huîtres, voire encore la reprise d'une tirade dithyrambique de notre littérature quelque peu détournée. J'en veux pour preuve un Cyrano plus enflammé que jamais...
La force de l'âge est le fruit de la méditation farouche et déjantée d'un quadra en pleine crise au beau milieu de la tourmente de la vie, bravant tour à tour la puissance des éléments et la connerie des hommes, l'incompréhension des autres et l'inexorabilité du temps.
C'est avant tout un grand moment d'autodérision : on ne peut se moquer des autres sans trouver en son ego un interlocuteur de choix. La force de l'âge se veut férocement drôle, subtilement absurde et parfaitement d'actualité. N'en déplaise au temps qui nous anéantira tôt ou tard au fin fond de son sablier
6 rue Thérèse 75001 Paris