Spectacle en trois parties.
Christodoulos Panayiotou choisit la forme de la conférence performée pour traiter la vertigineuse question du rapport de la mort à la scène. Formé à la danse, il s’inspire de la première du ballet La Bayadère remonté par Rudolf Noureev en 1992, quelques mois seulement avant son décès, alors qu’il en était à un stade déjà avancé de sa maladie.
Illustrée par de nombreuses vidéos accumulées au fil des années, et projetées à chaque anniversaire de l’artiste, Dying on Stage montre pour la toute première fois, déployée en trois volets, l’intégralité de son matériel de recherche, essentiellement des extraits de films, d’opéras, de concerts et d’émissions de variété. De Pier Paolo Pasolini à Amy Winehouse, en passant par Dalida, sa lecture digressive articule ces images « fantômes » en un long monologue ponctué d’un moment dansé par Jean Capeille.
Dans cette opération de mise à distance, Panayiotou mobilise autant la dimension métaphysique de la tragédie que la trivialité d’un show télévisé pour éprouver la capacité du dispositif scénique à neutraliser la notion même de mortalité. La performance se lit en dernier lieu comme une pleine déclaration d’amour adressée au spectacle, qui déconstruit les hiérarchies esthétiques et soude les publics face à leur unique destin.
Christodoulos Panayiotou associe cette performance à une exposition interrogeant le rapport au temps de l’institution qu’est le Musée d’Orsay. Élaborant en contrepoint une sorte d’alchimie contemporaine, l’artiste collecte les fragments du passé, visibles dans le musée, pour réaliser des oeuvres nouvelles. Il questionne ainsi les normes qui gouvernent les oeuvres d’art et les lieux dédiés aux beaux-arts dans leur ensemble : célébrité et anonymat, splendeur et déchet, individuel et collectif.
Chapitre 1 : samedi 19 octobre à 16 heures.
Chapitre 2 : samedi 23 novembre à 16 heures.
Chapitre 1, 2 et 3 : samedie 14 décembre à 13h30.
1, rue de la Légion-d'Honneur 75007 Paris