Ballet de l'Opéra de Lyon - Johan Inger / Jiri Kylian

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Ballet de l'Opéra de Lyon - Johan Inger / Jiri Kylian

Le Ballet de l’Opéra de Lyon est à son meilleur en présentant deux pièces chorégraphiques du maître pragois Jiří Kylián et une pièce de celui qui fut un de ses danseurs, Johan Inger. À partir de 10 ans.

À partir de 10 ans.

  • Deux générations d'artistes

Comment conjuguer à tous les temps l’art du mouvement ? Réponse magistrale en trois pièces à la splendide écriture néoclassique et contemporaine, par un Ballet de l’Opéra de Lyon au meilleur de son répertoire.

À l’honneur, deux générations d’artistes : Jirí Kylián, qui fut durant vingt-cinq ans directeur à La Haye du Nederlands Dans Theater, et Johan Inger, un de ses anciens danseurs devenu à son tour chorégraphe. De ce dernier, on découvre I New Then (2012), une exploration lyrique et nostalgique de l’esprit de liberté des années soixante sur la musique d’un album culte de Van Morrisson, Astral Weeks.

Du maître pragois, on savoure deux ballets qui offrent un aperçu de la richesse de sa palette émotionnelle : No More Play, un quintet en noir et blanc à la scénographie spectaculaire, créé en 1996 sur les Cinq mouvements pour quatuor à cordes opus 5 d’Anton Webern, et Petite Mort, inaltérable chef-d’œuvre conçu pour le bicentenaire de la mort de Mozart, qui orchestre pour six couples une danse de désir et de mort sur les mouvements lents de deux concertos pour piano (K.488 et K.467). Jusqu’à la syncope, ou l’extase…

  • I New Then (2012) de Johan Inger

« Je suis danseur, j’ai dansé toute ma vie », se décrit Johan Inger. « J’ai commencé avec la danse classique. Plus tard, je suis allé vers une danse plus contemporaine. J’ai dansé treize ans avec le Nederlands Dans Theater et c’est là que je me suis véritablement découvert en tant que danseur et que j’ai commencé à chorégraphier. Puis je suis devenu directeur du Ballet Cullberg (à Stockholm) pendant cinq ans avant de décider de me consacrer définitivement à la chorégraphie. »

Depuis Mellantid, sa première création pour le NDT en 1995, cet artiste encore peu connu en France a travaillé avec des compagnies aussi prestigieuses que le Ballet Royal de Suède, la Compania Nacional de Danza ou les Ballets de Monte-Carlo, et a été pendant huit ans chorégraphe associé au NDT. Heurtée et fluide à la fois, sa gestuelle témoigne des influences diverses dont il a fait son miel. Sur la musique d’Astral Weeks, album culte du chanteur et guitariste Van Morrisson, il se livre à une exploration gestuelle et lyrique de l’esprit de liberté des années soixante. « J’adore cette musique », déclare-t-il. « Et spécialement cet album, que j’écoute depuis des années, qui me semble être le plus important de sa carrière. Il y a quelque chose de pur, de méditatif, de très dynamique et de très honnête aussi que j’apprécie beaucoup et que je recherche dans mon travail. »

  • No More Play (1988) de Jiri Kylian

Créé en 1988 à La Haye pour le Nederlands Dans Theater sur les Cinq Pièces pour quatuor à cordes d’Anton Webern, No More Play a été repris par Jiří Kylián - qui en signe également les costumes et les décors - en 1996. C’est cette seconde version de l’œuvre qui fait cette année son entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon, portant ainsi à douze le nombre de pièces transmises à la compagnie par le chorégraphe.


« L’idée de base de cette chorégraphie s’inspire d’une petite sculpture d’Alberto Giacometti : un simple jeu de société légèrement déformé par de petits cratères, de petits fossés et deux morceaux de bois ressemblant à des figures humaines. On pourrait avoir l’impression d’avoir été invité à un jeu dont les règles sont tenues secrètes ou bien n’ont jamais été fixées. La musique d’Anton Webern dégage une impression fascinante de précision et d’inéluctabilité. Sa résonance et sa structure créent une transparence captivante et une tension dynamique.

Ces qualités, assemblées par le génie absolu de Webern, deviennent une source d’énergie qui exerce une influence directe sur tout ce qui peut se produire simultanément sur la scène. Le sérieux avec lequel nous avons l’intention d’entreprendre la plupart des choses se termine souvent par une grimace grotesque, mais devrait être accepté tel quel et devenir une partie intégrante de notre être.

Ainsi, ce jeu chorégraphique de corps, d’esprit, de sons et de lumière dans le temps et dans l’espace est tout simplement une métaphore, la métaphore d’un jeu aux règles très strictes, écrites dans une langue oubliée depuis des lustres. »

Jiří Kylián

  • Petite mort (1991) de Jiri Kylian

Créé en 1991 au Festival de Salzbourg, pour le bicentenaire de la mort de Mozart, par le Nederlands Dans Theater, Petite Mort est entré en 1997 au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon. Cette pièce pour douze danseurs est l’une des plus connues de Jiří Kylián, tant elle incarne tout ce qui fait l’infinie richesse de ses créations. Elle se déroule sur l’adagio et l’andante des deux plus populaires concertos pour piano de Mozart, les n° 23 et 21, un choix que justifie ainsi le chorégraphe : « Ce choix délibéré ne doit pas être considéré comme une provocation ou un manque de réflexion, mais plutôt comme ma façon de reconnaître que je vis et travaille dans un monde où rien n’est sacré, où la brutalité et l’arbitraire sont banalisés. »

Son titre à lui seul est ambigu : Cette petite mort désigne-t-elle une syncope, ou bien le moment suprême de l’extase amoureuse ? L’équivoque se prolonge lorsque le rideau s’ouvre sur six hommes au bras prolongé d’un fleuret et six femmes vêtues d’un simple bustier, puis protégées derrière une robe à panier. Provocation, séduction, danger, sexualité : les six couples se livrent à une danse de désir et de mort dans une série de pas de deux d’une inépuisable inventivité. L’acmé de ce chassé-croisé amoureux et guerrier donne son nom et son sens à la pièce. Un classique intemporel.

« Petite Mort est une façon poétique et paradoxalement significative de décrire l’extase procurée par un acte sexuel. En français et dans d’autres langues, cette sensation est décrite comme une ‘petite mort’. Et il est possible qu’au moment de l’orgasme (ou au moment de la création d’une nouvelle vie), il nous soit rappelé que nos vies sont d’une durée relativement courte et que la mort n’est jamais très loin. »

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Informations pratiques

Théâtre Suresnes - Jean Vilar

16, place Stalingrad 92150 Suresnes

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Restaurant Vestiaire
  • Tram : Suresnes Longchamp à 2 km
  • Bus : Stalingrad à 18 m, Place de Stalingrad à 82 m, Stresemann à 191 m, Place de la Paix à 331 m, Les Mazurieres à 377 m
  • Transilien : Suresnes Mont Valérien à 2 km
  • Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.

    Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.

    La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.

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