Hommage chorégraphique à Marius Petipa, Ghost met en scène quatre danseuses sur pointes accompagnée d’un danseur pour faire revivre l’imaginaire du chorégraphe et son célèbre Lac des cygnes. Avec des allers-retours entre notre époque et le passé de la Russie impériale, la pièce interroge les traces laissées par les grands créateurs de notre temps sur notre inconscient collectif.
Avec Still life, nature morte en français, la place est donnée à la peinture et aux « vanités » du XVIIe siècle. Alternant passages au ralenti, accélérations soudaines et unissons complexes, le chorégraphe peint le temps qui passe entre fragilité, destruction et transe. Le tout formant un ballet macabre original, porté par l’esthétisme des lumières d’Éric Soyer.
« Ce ballet, extrêmement bien dansé, mêlant classique de haut niveau et danse contemporaine, doté de sublimes pas de deux, s'attire les faveurs du public. Avec raison. » François Delétraz, Le Figaro
« elle offre un relief particulier grâce à sa plasticité en noir et blanc, dégageant parfois du côté du théâtre d’ombres. (...) Still Life creuse un motif très peu exploré par Angelin Preljocaj (...) : celui d’une danse d’accessoires, qui nouerait des alliances, voire même des alliages, entre le corps, le mouvement et l’objet. » Rosita Boisseau, Le Monde, 15 avril 2018
Jouissant d’une très large reconnaissance en France et à l’étranger, Angelin Preljocaj ne se repose pourtant pas sur ses lauriers, loin s’en faut. Au sein, et au moyen, de son Pavillon Noir, Centre Chorégraphique National d’Aix-en-Provence, il explore toujours aussi intensivement le corps et le mouvement et se lance dans de nouveaux projets avec une implacable régularité. Réunies en un même programme, Ghost et Still Life sont ses deux récentes créations.
Créée à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Marius Petipa, auteur de ballets devenus légendaires, Ghost est une pièce courte se présentant comme une immersion dans l’esprit du chorégraphe, au moment – en 1895 – où il imagine son célèbre Lac des cygnes et ouvrant sur une évocation de son empreinte dans l’inconscient collectif. Ample pièce pour six magnifiques danseurs, Still Life s’inspire, quant à elle, du genre pictural des vanités, ces natures mortes à haute valeur symbolique qui fleurirent particulièrement durant le 17ème siècle. Dans l’ombre d’Eros et de Thanatos, Angelin Preljocaj orchestre ici un splendide ballet moderne tout en clairs-obscurs, dont la dynamique cinétique, de ralentis en accélérations, n’a d’égale que la puissance suggestive, sa beauté étant encore amplifiée par la vibrante musique électronique du duo Alva Noto et Ryuichi Sakamoto.
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