Aden Arabie

Aubervilliers (93)
du 31 octobre au 30 novembre 2008
1h45

Aden Arabie

« J'avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie. » Beaucoup d'entre nous, déjà vieux, connaissent cette phrase, ils l'ont ou auraient pu la prononcer, beaucoup de jeunes gens pourraient la dire sans savoir qu'elle fut écrite jadis par un grand frère disparu ; elle résonne comme l'expression d'une inquiétude commune à toutes celles et ceux qui viennent au monde et veulent y trouver leur juste place.

Une inquiétude commune
Repères Paul Nizan / Jean-Paul Sartre
La presse

  • Une inquiétude commune

En deçà de l'idéal, quel qu'il soit, avant qu'il ne trouve chez chacun d'entre nous sa forme et son expression, il y a l'angoisse d'exister en vain, le dégoût des idées reçues, l'inquiétude de ne pouvoir maîtriser son destin, la peur de mourir, la colère, la révolte... C'est ce cri que fait entendre Paul Nizan, jeune normalien et bientôt écrivain, militant du Parti Communiste français, quand il rédige en 1931 Aden Arabie.

Il faut l'entendre et entendre aussi l'hommage clairvoyant que lui rend trente ans après son ami, son copain de chambre à la Grande École, Jean-Paul Sartre, en rédigeant la préface qui accompagne la réédition du texte en 1960 chez François Maspero.

Il faut entendre ces deux voix porteuses d'idées et d'idéal se faire écho et coudre ensemble des mots qui ont un sens, souffler à leur époque et dans la nôtre encore, dans l'air raréfié des conformismes les plus médiocres, fussent-ils travestis en idées soi-disant nouvelles, le vent essentiel de l'intelligence, de l'ardeur et du combat.

« J'avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie. » Beaucoup d'entre nous, déjà vieux, connaissent cette phrase, ils l'ont ou auraient pu la prononcer, beaucoup de jeunes gens pourraient la dire sans savoir qu'elle fut écrite jadis par un grand frère disparu ; elle résonne comme l'expression d'une inquiétude commune à toutes celles et ceux qui viennent au monde et veulent y trouver leur juste place.

Didier Bezace

Aden Arabie, précédé de la préface de Jean-Paul Sartre, est publié aux Éditions La Découverte & Syros, 2002.

  • Repères Paul Nizan / Jean-Paul Sartre

« Ce qui ne variait pas, c'était son extrémisme : il fallait, en tout cas, ruiner l'ordre établi. Cet ordre, pour ma part, j'aimais qu'il existât et pouvoir lui jeter ces bombes : mes paroles. » Jean-Paul Sartre in Préface à Aden Arabie, 1960

Ils sont nés la même année, en1905: Paul Nizan à Tours et Jean-Paul Sartre à Paris. Après une enfance bourgeoise, ils se rencontrent adolescents sur les bancs des meilleurs lycées parisiens et deviennent inséparables. À l'École normale supérieure, Nizan et Sartre partagent la même « thurne » et un même mépris pour ce monde que leur « font » les adultes. Dès 1923, ils exercent leur plume dans diverses revues, citons La Revue marxiste ou La Revue sans titre. Longtemps confondus, leurs chemins n'ont cessé de s'écarter l'un de l'autre. En 1926, le séjour de Nizan à Aden attise sa rage contre le capitalisme. Quand il revient, il adhère au Parti communiste ; Sartre reste, sans jamais militer, un intellectuel de gauche, proche du marxisme. Nizan se marie ; Sartre vit l'amour libre avec Simone de Beauvoir. En 1929, ils obtiennent l'agrégation de philosophie. Nizan abandonne vite l'enseignement, et fait du journalisme sa profession.

Jusqu'en 1939, date à laquelle il quitte le Parti communiste - à la suite de la signature du pacte germano-soviétique -, Nizan fait partie des étoiles intellectuelles du Parti. Le militantisme et le journalisme n'occultent pas l'écrivain. Après Aden Arabie - écrit en 1931, sept ans avant la sortie du premier livre de Sartre, La Nausée- , il publie Les Chiens de garde en 1932, pamphlet sévère contre les philosophes académiques de la IIIe République ; Antoine Bloyé en 1933 où il développe la thématique de la trahison à sa classe, ici celle de son père, ouvrier devenu ingénieur; ou encore Le Cheval de Troie en 1935 et La Conspiration en 1938, deux autres témoignages des événements politiques et sociaux de la France de l'entre-deux-guerres.

En 1940, Nizan meurt au front. Le Parti communiste qui l'a condamné après sa disparition, l'accuse de trahison : on l'oublie. En 1960, un jeune éditeur va changer sa destinée posthume : François Maspero. Aden Arabie reparaît, avec une préface de Sartre, qui rend justice à la clairvoyance de son ami, à son talent d'écrivain, et à sa lucidité de militant.

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  • La presse

"C'est très beau. Grande réussite." France Culture

"Du pur théâtre. Et qui éveille." Le Figaro

"Une réalisation en tous points digne d'éloges." L'Humanité

"Didier Bezace tire de l'oubli ce texte magnifique." France Inter

"Un spectacle primordial." Médiapart

"Un point de vue original dans une mise en scène exigeante." Télérama TT

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2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Spectacle terminé depuis le dimanche 30 novembre 2008

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