1336 (parole de Fralibs)

Allez découvrir cette épopée sociale, humaine, qui retrace les grands faits d'une aventure collective et rend un vibrant hommage au courage et à la pugnacité d'ouvriers sauvant leur emploi et un savoir-faire artisanal.
Derrière « 1336 » se cache un décompte des jours de lutte, ceux passés de la fermeture de l’usine Fralib jusqu’à la fin du conflit entre Unilever et les ouvriers du groupe fabriquant les thés Lipton et Éléphant. 1336 est aujourd’hui la nouvelle marque des thés produits par la SCOP qu’ils ont créée en 2015. 1336 (parole de Fralibs) raconte ce combat de David et Goliath modernes.
  • Combat de David et Goliath modernes

Derrière « 1336 » se cache un décompte des jours de lutte, ceux passés de la fermeture de l’usine Fralib jusqu’à la fin du conflit entre Unilever et les ouvriers du groupe fabriquant les thés Lipton et Éléphant. 1336 est aujourd’hui la nouvelle marque des thés produits par la SCOP qu’ils ont créée en 2015.

1336 (parole de Fralibs) raconte ce combat de David et Goliath modernes. Après Paroles de Stéphanois, Philippe Durand prête sa voix à ces hommes et femmes qui, attachés à leur travail et refusant la fatalité, ont fait plier le géant économique. Le comédien donne corps aux rencontres qu’il a faites, aux interviews qu’il a menées auprès des Fralibs dans leur usine, à Gémenos près de Marseille, en gardant leurs paroles intactes. Cette épopée sociale, humaine, retrace les grands faits de cette aventure collective et rend un vibrant hommage au courage et à la pugnacité de ces ouvriers sauvant leur emploi et un savoir-faire artisanal.

  • La presse

« C'est formidable, ça respire l'intelligence, c'est puissamment original. » Jean-Luc Porquet, Le Canard enchaîné, 2 mai 2018

« Un récit captivant. Bien au-delà du simple univers des tisanes. » L'Humanité

« 1h30 plus tard, c’est l’émotion de l’authenticité qui émerge. Au-delà de la lecture, c’est à une performance de comédien à laquelle nous convie Philippe Durand. A chaque page qui se tourne, il se fait le passeur d’un choeur en lutte. » France Culture

« Les Fralibs sont un espoir pour l'humanité. Philippe Durand n'est pas un simple interprète, il raconte leur histoire pour les faire connaitre. » Médiapart

« Dans un équilibre subtil entre récit et incarnation, Philippe Durand restitue dans 1336 (parole de Fralibs) toute la complexité de l’oralité, construite autour d’une injustice et d’une lutte, qui ont érigé au rang de héros les travailleurs unis depuis 2014 dans le coopérative Scop-Ti. » Politis

« On écoute, avide, un conte vécu dont on sait l’issue heureuse, même si l’avenir est plein de nouvelles incertitudes. (...) On est quasiment dans un récit journalistique, mais vécu et doué d’une âme. Résultat : le public est hypnotisé jusqu’à la fin. » France Catholique

« Il est là, juste devant le public assis en demi cercle, passeur venu transmettre la parole de ces hommes et de ces femmes luttant avec une dignité incroyable (…). Ce qui se dit est d’une force inouïe et l’on aurait presque envie de parler d’une force… dramatique, l’action se resserrant sur les figures des deux principaux protagonistes de la lutte, Gérard et Olivier, aujourd’hui président et directeur délégué de la Scop. » Frictions

« Les témoignages sonnent justes, le comédien a choisi de les lire tels quels, sans retouches, parfois très enlevès, drôles ou poignants... Quelle joie de partager la victoire de ces hommes intègres et courageux face au géant Unilever. » Le Progrès

« Un vibrant hommage au courage, à la pugnacité de ces ouvriers sauvant leur emploi et un savoir-faire artisanal. » L’éveil de la Haute-Loire

« Une création poignante tant par le fond que par la forme, politique et populaire tel que Jean Vilar la souhaitait dans son festival. » Vaucluse Matin

« Philippe Durand ne tient pas conférence, il ne décortique pas, ne juge pas, il transmet avec talent. » Le Bruit du Off

  • Note d'intention

Il a fallu près de quatre ans de lutte contre la multinationale Unilever avant que les ouvriers de Fralib n’arrivent à sauver leur usine et leurs emplois. Dans le contexte actuel d’économie financiarisée, les Fralibs, 40 ans après les Lip, se lancent dans l’aventure d’une nouvelle expérience d’autogestion. Pour que l’humain soit au centre de l’entreprise.

Ils fabriquaient les sachets de thé et infusions Éléphant et Lipton, ils créent désormais leur propre marque, “1336” soit le nombre de jours de lutte, entre la fermeture de leur usine en septembre 2010 et la signature de l’accord de fin de conflit en mai 2014 qui leur a permis de lancer la coopérative. Les Fralibs depuis sont devenus les Scop-ti. Ils ont enfin pu démarrer leur propre production à l’été 2015. Leur marque est aujourd’hui présente dans les grandes surfaces. 1336 (parole de Fralibs) est la rencontre que j’ai faite avec ces ouvriers à Gémenos, dans leur usine, tout près de Marseille, au mois de mai 2015, peu de temps avant le lancement de la marque.

L’idée de ce projet est venue de la lecture d’un essai de Pierre Rosanvallon le Parlement des invisibles, dans lequel il décrit un contexte de crise de la représentation, de crise de la compréhension de la société, et parle d’un besoin de voir les vies ordinaires racontées, les voix de faible ampleur écoutées ; il s’agit dans cet essai de se réapproprier son existence, de revaloriser nos vies, sortir de l’isolement. L’aventure des Fralibs me semblait être un bel exemple de réappropriation... Je suis donc allé les voir dans leur usine : j’ai eu carte blanche, à moi de convaincre les ouvriers de bien vouloir me parler...

1336 (parole de Fralibs) a été écrit à partir des interviews que j’ai menées avec plusieurs d’entre eux, pendant leur temps de travail. J’ai pris beaucoup de plaisir à récolter ces paroles, et une fois retranscrites, je les ai vite considérées comme un trésor populaire que je devais livrer tel quel. Elles racontaient la vie, poétiquement, puissamment, et je pouvais en faire théâtre. J’ai donc organisé un récit tout en restant au plus près de la parole brute, gardant les répétitions, les fautes de français, les expressions ou les syntaxes singulières, afin de conserver l’oralité.

Dans une langue à la fois colorée et simple, les ouvriers racontent eux-mêmes, par ma voix, leur histoire avec Unilever ; celle d’ouvriers, attachés à leur travail, à leur usine, à l’humain dans l’entreprise, des ouvriers qui ne veulent pas céder. Ce récit prend appui sur leur rapport au travail, si important, pour ensuite raconter la lutte, les actions, les occupations d’usine, les tribunaux, les manœuvres employées par Unilever qui dispose de moyens illimités, les soutiens solidaires d’une grande partie de la population dans leur combat perdu d’avance, mais aussi la difficulté, après la victoire, de construire leur projet collectif.

Les Fralibs sont un cas parmi tant d’autres aujourd’hui de travailleurs ballotés par la volonté des actionnaires et leur soif de profits. Les logiques commerciales à l’œuvre dans notre monde moderne nous poussent parfois à faire des choix totalement absurdes. Il semble que nous y soyons peu à peu tous confrontés, dans tous les domaines.

Ici, des hommes et des femmes se débattent, essaient d’exister. Leur combat est devenu emblématique, comme une alternative à ces logiques dévastatrices, un espoir au milieu du marasme. Pour faire entendre ces paroles, j’ai choisi un dispositif des plus simple : dans un espace le plus convivial possible, je suis assis, attablé, le texte devant moi. Sur une autre petite table, sont disposées en pyramide les différentes boîtes de thés et infusions de la nouvelle marque « 1336 », éclairées comme un trésor de guerre.

Idéalement les spectateurs sont disposés en hémicycle autour de moi. Entre incarnation et distance, je raconte cette aventure sociale d’exception, je donne corps aux
rencontres que j’ai faites. Le spectacle est bien ma rencontre avec les ouvriers. Je ne me prends pas pour eux, mais ils passent par moi. Le texte, fruit de ce travail, témoin de cette rencontre est sur la table, je prends régulièrement appui dessus. Il est le lien, sa présence crée l’espace le plus juste avec les spectateurs, qui s’étonnent de voir les ouvriers, les machines, de partager pleinement l’aventure. Les premières représentations à Paris ont eu lieu au printemps 2016, une tournée autour de la Comédie de Saint-Étienne a suivi à l’automne 2016. Depuis, je fais vivre ces paroles un peu partout en France.

Parfois, les ouvriers, avec qui je suis toujours en contact, se joignent à la représentation et viennent échanger avec le public. Le pari qu’ils ont fait de reprendre cette usine n’est pas une petite affaire. Unilever n’a pas voulu leur céder la marque marseillaise Élephant. Ils ont donc lancé une nouvelle marque, sans budget de publicité, en s’appuyant seulement sur le réseau militant et leur exemplarité. C’est un sacré défi, un nouveau combat à venir. Mon travail participe aussi à les faire connaître.

Ces représentations sont l’occasion de créer du lien entre les gens et sont toujours suivies d’échanges et de débats avec les spectateurs.

Philippe Durand, mars 2017

Sélection d’avis du public

Très bon spectacle Par Nicolas G. - 13 mai 2018 à 13h44

Recueil de paroles d'ouvriers livrant leur vécu, leurs expériences lors d'une lutte longue contre une multinationale destructrice et prédatrice. Spectacle percutant et émouvant redonnant leur dignité à ces travailleurs.

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Très bon spectacle Par Nicolas G. (1 avis) - 13 mai 2018 à 13h44

Recueil de paroles d'ouvriers livrant leur vécu, leurs expériences lors d'une lutte longue contre une multinationale destructrice et prédatrice. Spectacle percutant et émouvant redonnant leur dignité à ces travailleurs.

Informations pratiques

Théâtre Jacques Carat à Cachan

21, avenue Louis Georgeon 94230 Cachan

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Val-de-Marne
  • Bus : Place Jacques Carat - Théâtre à 56 m, Mairie de Cachan à 242 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre Jacques Carat à Cachan
21, avenue Louis Georgeon 94230 Cachan
Spectacle terminé depuis le mercredi 23 janvier 2019

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