Adriana Varela

Adriana Varela

  • Le devenir d'une chanteuse tango

"Je suis toujours rockeuse dans mon esprit, dit Adriana Varel, mais j’ai récupéré la poésie marginale et existentielle du tango. En fait, je réalise un travail d’archéologie musicale."

Née dans un foyer de la classe moyenne argentine, pas loin du pont du quartier de la Boca à Buenos Aires, Adriana Varela quitte à 30 ans son cabinet d'orthophoniste et son mari tennisman ; elle se lance alors pleinement dans la chanson.

Avant d’être tanguera, question de génération, elle est plutôt fan des Rolling Stones et de Paco de Lucia. Adriana Varela découvre le tango sur le tard, ou plutôt elle se sent en mesure de le chanter quand elle atteint la trentaine. Pour le tango, il faut un vécu, des chagrins, des abandons, de l'amour aussi, disent avec raison les portenos.

En 1991, elle se lance corps et âme dans la chanson et a la chance d’être parrainée par une figure légendaire du tango, le « Polaco » Roberto Goyeneche. Il lui apprend les ficelles du métier, mais surtout discute avec elle de la vie et de philosophie...

Dans un pays où le tango est religion, elle arrive en peu de temps à faire une synthèse entre tradition et modernité. Son talent est vite reconnu et elle obtient pendant deux années consécutives le prix ACE avec ses disques Tangos et Maquillaje . Dans ce dernier, deux invités de renom l'accompagnent, Virgilio Exposito et Roberto Goyeneche, ambassadeurs émouvants de la plus pure tradition « tanguera » des années 40/50...

En 1994 et en 1995, elle présente au Teatro General San Martin de Buenos Aires ses CD Corazones perversos, - avec Jaime Roos et Hugo Fatorusso, artistes invités - et Grandes exitos. Intimiste dans sa démarche mais capable aussi de communier avec les foules en chantant devant 50.000 personnes à Palermo, un quartier de Buenos Aires, et devant 7 000 personnes à Cordoba.

Passionnée par le genre populaire, désireuse de revisiter les classiques du genre, libre de préjugés et de stéréotypes, elle sort cette même année Tangos de lengue avec des compositions inédites de Enrique Cadicamo et Tango en Vivo (collection de la Nueva Direccion en la Cultura) qui inclut le célèbre tango Cambalache enregistré in live au Teatro Coliseo.

Le Brésil la découvre. Les amateurs de samba chavirent devant cette belle et ombrageuse brune qui pendant trois nuits remplit le Teatro San Pedro de Porto Alegre. Elle conquiert également le pays frère, l’Uruguay qui « rivalise » et partage avec l’Argentine deux passions centenaires, le football et le tango.

Sur la lancée, elle enregistre en 1999 avec le chanteur et compositeur uruguayen Jaime Roos Cuando el rio suena, date importante dans sa carrière. Aux tangos et milongas classiques, s'ajoutent des candombes, des murgas et des milongones qui mettent en valeur les origines noires de la société et de la musique populaire du Rio de la Plata. Adepte de fusions, elle n'hésite pas encore à métisser sa musique avec des rythmes afro-cubain, du latin-jazz et du rock.

Depuis une dizaine d’années, Adriana Varela est devenue l'une des figures les plus populaires de la musique « citadine » de Buenos Aires. Elle aime s'entourer aussi de compositeurs et de musiciens de talent, comme Leopoldo Federico, Osvaldo Berlingheri, Nestor Marconi, Rodolfo Mederos et Juanjo Dominguez ; lesquels lui font des arrangements de quelques grands classiques comme Duelo criollo, Corrientes y Esmeralda, Yuyo verde, Pompas de jabon et Fruta amarga.

En Argentine et à l'étranger, où elle réalise de nombreuses tournées, Varela est l'ambassadrice de charme de la musique portena. Elle a notamment représenté son pays dans le « Concert of The Americas », convoqué par Quincy Jones, où, sous la direction de Lalo Schiffrin, elle a partagé la vedette avec Paul Anka, Liza Minelli, Celia Cruz, Tito Puente, Arturo Sandoval, Daniela Mercury et Rita Marley et d’autres.

Adriana Varela a enregistré les bandes originales de plusieurs films : Al corazón de Mario Sábato (1996), Plata Quemada de Marcelo Piñeyro (1999) et Tango de Carlos Saura.

  • Discographie

Más Tango, Nueva Dirección en la Cultura, 2000
Cuando el Río Suena, Nueva Dirección en la Cultura, 1999
Tango en Vivo, Melopea Discos, 1997
Tangos de Lengue, Varela Canta Cadícamo, Melopea Discos, 1995
Corazones Perversos, Melopea Discos, 1994
Maquillaje, Melopea Discos, 1993

Son album Más Tango doit sortir en France le 9 mai 2006 chez Universal Music.

Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.

De 1999 à hier - Adriana Varela

Buenos Aires Tango 3

Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris

du 7 au 18 juin 2006
MUSIQUE & DANSE Terminé
  • Avec : Roberto Herrera, Esteban Moreno, Claudia Códega, Noelia Moncada, Gustavo Beytelmann, Julio Balmaceda, Corina de la Rosa, Juan-José Mosalini, Enrique de Fazio, Guillermo de Fazio, Néstor Marconi, Raúl Garello, Julio Oscar Pane, Mauricio Marcelli, Tamara Bisceglia, Andrés Linetzky, Esteban Riera, Lidia Borda, Silvana Grill, Tomás Howlin, Adriana Varela
Tous les tangos seront d’une façon ou d’une autre à l’affiche de la troisième édition du Buenos Aires Tango 3, entre tradition et modernité, espoirs et talents confirmés. Déjà s’annonce une affiche à donner le vertige.
Festival : Buenos Aires Tango

Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris

du 9 au 27 mai 2001
MUSIQUE & DANSE Terminé
  • Avec : Juliette Wittendal, Julian Plaza, Rodolfo Mederos, Camilo Ferrero, Ramiro Gallo, Helena Rüegg, Ariel Rodriguez, Atilio Stampone, Adriana Varela, Alejandro Schwartz, Ariel Ardit, Jorge Spesso, Mauricio Angarita, Sandra Rumolino, Nelly Omar, Juanjo Dominguez, Ignacio Varchausky, Anne Le Pape, Emilio Balcarce, Osvaldo Caló, Julio Oscar Pane, Juan-José Mosalini, Sébastien Couranjou, Magali Buttin
En un duel magistral, trempé d’une sensualité torride, le rouge sang de la passion enlace le noir de l’abandon. Abandonné à la passion, passionnément abandonné, le couple de tango fait tourner avec lui la fusion des contraires.