Une femme

du 20 mars au 17 avril 2014

Une femme

Dans cette pièce écrite par Philippe Minyana pour Catherine Hiegel et Marcial Di Fonzo Bo, une femme, Élisabeth, est malade dans une chambre. Sa mémoire vagabonde dans les labyrinthes du passé. C’est par l’univers de fantaisie théâtrale qui est le sien, par la musique, par le chant, que Marcial Di Fonzo Bo fait résonner les harmoniques funèbres et grotesques de cette épopée intime, où la vie ordinaire est rendue à sa poésie.

« On ne peut affronter le monde sans une voix amie. »

  • L'allégorie du chagrin

Philippe Minyana s’est toujours intéressé aux lieux de l’intimité, non comme des espaces clos, séparés, mais comme caisses de résonance du monde.

Dans cette pièce écrite pour Catherine Hiegel et Marcial Di Fonzo Bo, une femme, Élisabeth, est malade dans une chambre, peut-être tout près de la mort. Sa mémoire voyage, vagabonde dans les labyrinthes du passé, et cette chambre où une veilleuse vient la soulager, l’aimer, se démultiplie en une infinité d’autres chambres où sa vie s’est vécue. Au dehors, un étrange climat d’apocalypse, des boules de feu traversent le fleuve, une fête s’organise de l’autre côté de la rive. Les rumeurs du monde entrent, soutiennent de leurs accents le dialogue des deux amies, bribes infimes, tenace fil de vie. Claires ou sourdes, triviales ou naïves, les voix du passé s’y mêlent. Le temps se disloque, et Élisabeth finit par arriver dans une forêt où les souvenirs l’assaillent comme des fantômes.

C’est par l’univers de fantaisie théâtrale qui est le sien, par la musique, par le chant, que Marcial Di Fonzo Bo fera résonner les harmoniques funèbres et grotesques de cette épopée intime, où la vie ordinaire est rendue à sa poésie.

  • Note du metteur en scène

Une femme est une nouvelle collaboration avec Minyana. Un parcours commencé avec Le Couloir, que j’ai joué sous sa direction et celle de Frédéric Maragnani à Théâtre Ouvert en 2004. Puis La Petite dans la forêt profonde - une adaptation des Métamorphoses d’Ovide - que j’ai mise en scène en 2008 pour la Comédie - Française et le Théâtre de Gennevilliers. Ma première rencontre avec Catherine Hiegel.

Depuis, Philippe a écrit ce nouveau texte pour nous, pour sa petite communauté, comme il dit. Cette Femme ressemble à Catherine. Ensemble, nous avons collaboré aux différentes étapes de l’écriture du projet et inversement, Philippe a été présent au cours des répétitions.

L’oeuvre de Minyana interroge constamment le théâtre, ce que l’on peut faire d’une écriture de théâtre pour la rendre mobile, pour l’écarter de tout réalisme. “J’ai besoin, pour travailler, d’ouvrir les portes de ce que l’on appelle une pièce de théâtre”, dit- il. Ce qui offre aux acteurs et aux créateurs qui les entourent un grand espace de liberté, un bol d’air frais. Et pourtant ses personnages sont des figures aussi vieilles que le monde lui - même : le père, le mari, le fils, la fille, les fous du village. On a déjà entendu ce genre de choses, se dit- on, en les écoutant. Car le projet est bien de raconter ce que nous sommes, nous, les êtres humains. C’est un théâtre de l’existence. Une chose archaïque et primitive, qui n’est pas datée, à portée universelle.

Une femme est une épopée intime : la femme avance de chambre en chambre à l’intérieur. Elle est au chevet de ses hommes, revoit ses enfants, son amie. À l’extérieur, un étrange climat de fin du monde, des boules de feu traversent le fleuve, une fête s’organise de l’autre côté de la rive. Puis elle finit par arriver dans une étrange forêt où les souvenirs l’assaillent comme des fantômes. Le temps se disloque, présent et passé se confondent. Et soudain elle disparaît. Car la forêt est vivante, elle est active, merveilleuse, et elle finit par happer la femme.

Le funèbre et le grotesque sont deux thèmes intrinsèques dans cette pièce. Et il est question de deuil irrémédiablement. Mais pourtant ce n’est pas triste. Il y a une distance prise avec le réel. Et comme dans la vie, les personnages sont à la fois horribles et magnifiques. La langue n’est ni quotidienne, ni réaliste mais plutôt sophistiquée. Quelque part entre Dante et Maeterlinck, ou encore Beckett. C’est une langue singulière, parfois versifiée qui contient le bruit que fait le monde, le bruit que font les mots. Mis en musique par Étienne Bonhomme, certains passages devraient être chantés.

Helena Noguerra, Laurent Poitrenaux, Marc Bertin, Raoul Fernandez seront aux côtés de Catherine Hiegel pour nous entraîner dans cet univers poétique, doux et décalé.

Marcial Di Fonzo Bo

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La Colline (Théâtre National)
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Spectacle terminé depuis le jeudi 17 avril 2014

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