Igino : la cinquantaine, avocat. Severo : la cinquantaine, homme d'affaires. Severo est de passage, il a juste une heure, avant de reprendre un avion pour son prochain rendez-vous. Il se dit représentant en affaires et profite de l'occasion pour rendre visite à un de ses vieux camarades de lycée, Igino, qu'il n'a pas revu depuis trente ans.
Un visite incongrue pour se raconter des vieux souvenirs : la vie de chacun, les copains qui ne sont plus là. Apparemment inoffensifs, ces souvenirs deviennent embarrassants pour Igino. Ils lui font remonter toute l’ambiguïté de son passé, passé qu’il avait laissé de côté pour oublier. Severo finit par lui avouer le véritable motif de sa visite...
Créée pour la première fois en 1988 en Italie, Troubles de Mémoire reste inédite en France.
Par la Compagnie du Plateau. Traduction et adaptation : Dominique Mancini.
A la différence de ma précédente mise en scène Georges Dandin où je tente d’explorer le théâtre mental du personnage éponyme dans l’espace du rêve, nous nous attachons ici à explorer la Mémoire, thème central de la pièce.
Tout sépare Igino et Severo à l’exception des souvenirs qu’ils ont en commun. Severo a une mémoire très aiguisée et se souvient de tout dans les moindres détails. Au contraire Igino rejette les souvenirs en bloc. C’est un adepte de l’oubli.
Nous poursuivons notre recherche sur l’identité, décryptons les multiples facettes des personnages et la complexité de leurs rapports : rapports de pouvoir, de force, de séduction, de perversion… Nous fixerons notre attention sur ce couple d’hommes : l’esprit sera incisif, direct, mobile, jouissif pour donner à voir et à entendre un texte sarcastique, dérangeant où comique et pathétique se côtoient
"C'est une réflexion sur la mémoire qui en amène une sur l'identité…c'est un face à face absurde et cruel…la pièce comporte une réelle dimension tragique mais ce tragique est tempéré, comme étouffé dans l'œuf par le comique des répliques et l'absurde de la situation…" La Provence
"Manlio Santanelli dissèque tout en finesse nos petites angoisses cachées derrière nos belles apparences et cette formidable propension à s'arranger avec le passé…subtil, fin et porté de façon très agréable par les deux comédiens Jean-Pierre Hutinet et Enrico Di Giovanni." L'Hebdo Vaucluse
"Le spectateur est tenu en haleine... cette histoire intemporelle qui fouille l'âme, nous amène à une véritable introspection, à nous interroger sur notre image, sur toutes les blessures qui nous traumatisent…" Le Dauphiné Libéré
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