Scènes de violences conjugales

Saint-Ouen (93)
le 10 mars 2017
2h10

Scènes de violences conjugales

Scènes de violences conjugales
Par quels mécanismes s’installe la relation d’emprise ? Pourquoi est-il si difficile de rompre avec ces pratiques ? Sur base d’enquête et d’improvisation, c’est bien une oeuvre dramatique qu’il s’agit de construire ; elle doit témoigner - avec sensibilité et grâce aux moyens propres du théâtre - d’un douloureux problème de société.
  • Un combat

Pour fuir les tourments de son adolescence, Liam quitte la province pour s’établir en région parisienne : il y rencontre Rachida qui tente, elle, d’échapper au carcan familial. Annie, de son côté, cherche du travail dans l’espoir de retrouver ses enfants confiés à ses parents ; elle rencontre Pascal, photographe issu d’un milieu aisé mais qui va d’échec en échec.

Les deux couples emménagent dans un meublé. Petit à petit la violence conjugale va s’installer… jusqu’à ce que les femmes décident d’y mettre fin. Commence alors un patient travail d’affranchissement. Mais les questions demeurent : par quels mécanismes s’installe la relation d’emprise ? Quel travail de sape, d’affaiblissement psychique précède les premières violences ? Comment rendre compte de l’anesthésie émotionnelle, de la sidération qu’elles provoquent ? Pourquoi est-il si difficile de rompre avec ces pratiques ?

Le spectacle est né du désir d’aborder, semi-fictivement, la question de la violence faite aux femmes. Sur base d’enquête et d’improvisation, c’est bien une oeuvre dramatique qu’il s’agit de construire ; elle doit témoigner - avec sensibilité et grâce aux moyens propres du théâtre - d’un douloureux problème de société.

  • La presse

« Cette pièce sonne terriblement juste. Le ton, le jeu des comédiens, à qui il a fallu, on le devine, aller chercher loin au fond d'eux-mêmes ce qu'ils nous donnent à voir. » Jean-Luc Porquet, Le Canard Enchaîné

« Jamais impudique, c’est un théâtre de l’humain qui se déploie, qui expose la tragédie terrifiante de la violence en s’inscrivant dans une profonde attention à l’autre. » Agnès Santi, La Terrasse

« Avant d’être une fiction, la violence est réelle, Scènes de violences conjugalespeut alors prétendre être non seulement une leçon de théâtre, mais une véritable invitation à lutter contre le geste violent, et le mot qui l’accompagne. » Marianne Guernet-Mouton, Theatre Actu

« Watkins cisèle son texte jusqu’à une véritable poésie de l’épure. De l’empathie, sans jugement : à chaque personnage de faire son chemin. » Christine Friedel, Théâtre du blog

« L’écriture de Gérard Watkins est d’une justesse incroyable. » ThéaToile

  • Le mot de l'auteur

2015 a été une année particulièrement violente. Elle marque, pour chacun, la nécessité d’un engagement et d’un long combat. En tant qu’auteur, j’ai toujours été soucieux d’aborder de front les mutations de notre société. Mais c’est une chose d’en faire théâtre, c’en est une autre de tenter de rendre ce monde transformable. Guérissable. Comme Brecht et tant d’autres en avaient le souci.

J’ai toujours eu cette intention, mais je me rends compte parfois à quel point je ne me suis pas donné les moyens de confronter l’écriture du poème dramatique à la société civile à ses pratiques, ses expériences, ses doutes, ses questionnements, pour la faire intervenir dans le processus d’écriture.

Il ne suffit pas de dénoncer les violences conjugales, aussi tabou que soit encore le sujet. Il est vital de donner des clefs. Des grilles de lecture. Des portes de sortie. Pour les femmes qui les subissent. Et les hommes qui les pratiquent. C’est le geste qui est tenté dans cette réalisation qui a mis deux ans à se mettre en place.

Une première année de recherche, puis neuf mois d’écriture et de temps de plateau avec les acteurs, et ensuite une phase d’écriture en solitaire où, entre réalité et fiction, s’est agencé le récit. Passé et présent des personnages et des situations, nouage du dialogue et de la narration.

Je ne veux pas faire un spectacle de propagande, un spectacle social comme on en voit parfois où tout le monde est d’accord à l’issue de la représentation et finalement embarrassé de l’être. J’ai envie d’entrer profondément dans cette matière et de la laisser raconter sans fard ce qu’elle peut dire sur l’être humain, sur le monde, sur la violence, sur l’amour.

Gérard Watkins

Sélection d’avis du public

Scènes de violences conjugales Par Catherine N. - 12 mars 2017 à 12h11

Travail d'ecriture et d'acteurs impressionnant pour comprendre, intégrer, incarner et transmettre et faire avancer la compréhension de ce fléau , qui laisse encore inssensibles, aveugles et donc complices des personnes qui en sont pourtant témoins. Double peine pour les victimes qui subissent et qui sont délaissées voire trahies par leur entourage. Je l ai vécu. Merci pour cet art engagé qui permettra d'ouvrir des yeux, je l espère. Croyez les femmes qui vous demande de l'aide ( c' est un parcours du combattant pour en arriver à cette demande) et ne vous fiez pas au portrait lisse voire parfait de ses bourreaux ( vous vous dites, lui ce n'est pas possible...et bien si c'est parfaitement possible). Ils se doivent d etre parfait à l extérieur car ils doivent parfaitement masquer que ce qu'ils font subir à leur conjoint car ce n'est que pour leur propre plaisir..Mention est faite à la fin du spectacle, et c'est rare et pourtant essentiel, de cet aveu de sadisme. Merci pour ce brillant travail d'artiste.

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Scènes de violences conjugales Par Catherine N. (1 avis) - 12 mars 2017 à 12h11

Travail d'ecriture et d'acteurs impressionnant pour comprendre, intégrer, incarner et transmettre et faire avancer la compréhension de ce fléau , qui laisse encore inssensibles, aveugles et donc complices des personnes qui en sont pourtant témoins. Double peine pour les victimes qui subissent et qui sont délaissées voire trahies par leur entourage. Je l ai vécu. Merci pour cet art engagé qui permettra d'ouvrir des yeux, je l espère. Croyez les femmes qui vous demande de l'aide ( c' est un parcours du combattant pour en arriver à cette demande) et ne vous fiez pas au portrait lisse voire parfait de ses bourreaux ( vous vous dites, lui ce n'est pas possible...et bien si c'est parfaitement possible). Ils se doivent d etre parfait à l extérieur car ils doivent parfaitement masquer que ce qu'ils font subir à leur conjoint car ce n'est que pour leur propre plaisir..Mention est faite à la fin du spectacle, et c'est rare et pourtant essentiel, de cet aveu de sadisme. Merci pour ce brillant travail d'artiste.

Informations pratiques

Espace 1789

2/4, rue Alexandre Bachelet 93400 Saint-Ouen

Accès handicapé (sous conditions) Grand Paris Seine-Saint-Denis
  • Métro : Garibaldi à 208 m, Mairie de Saint-Ouen à 402 m
  • RER : Saint-Ouen à 865 m
  • Bus : Ernest Renan à 34 m, Les Bateliers à 286 m
  • Voiture : D111 depuis Porte de Saint-Ouen, direction Mairie de Saint-Ouen. Prendre à droite rue des Rosiers et à gauche, rue Alexandre Bachelet. Rue des Rosiers depuis Porte de Clignancourt, puis à droite, rue Alexandre Bachelet. D912 puis D410 depuis Porte de Clichy, puis à droite, rue Ernest Renan et prendre à gauche, rue Alexandre Bachelet.

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Plan d’accès

Espace 1789
2/4, rue Alexandre Bachelet 93400 Saint-Ouen
Spectacle terminé depuis le vendredi 10 mars 2017

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Spectacle terminé depuis le vendredi 10 mars 2017