Russell Maliphant Company - Le Projet Rodin

du 31 janvier au 10 février 2012

Russell Maliphant Company - Le Projet Rodin

Maliphant, un des meneurs de cette vague chorégraphique anglaise, choisit Paris pour la première d’un ballet inspiré par les sculptures d’Auguste Rodin. Ou la rencontre d’un génie des formes et d’un surdoué du geste. Un événement.

Maliphant, un des meneurs de cette vague chorégraphique anglaise, choisit Paris pour la première d’un ballet inspiré par les sculptures d’Auguste Rodin. Ou la rencontre d’un génie des formes et d’un surdoué du geste. Un événement.

Beaucoup ont découvert l’art de Russell Maliphant dans un solo éblouissant, AfterLight, hommage à Nijinsky et présenté dans le programme Dans l’esprit de Diaghilev à Chaillot. Mais c’est toute l’œuvre de Russell Maliphant, un Canadien installé à Londres, qui captive. Passé par le Royal Ballet, par les compagnies de Llyod Newson, DV8 et Michael Clark, ce danseur à la rare envergure, adepte du taïchi et du yoga, se révèle chorégraphe en 1996.

Avec sa compagnie, il a signé Push ou Small Boats. Cette création mondiale pour cinq interprètes dont Russell Maliphant nous réserve la primeur, s’inspire d’Auguste Rodin, ses aquarelles et ses sculptures. « Je veux les utiliser comme point de départ, divisant la pièce en deux sections : les dessins et les sculptures. Mais sans faire du Rodin en scène littéralement. C’est bien l’énergie de ses formes, les torsions qui m’inspirent. Je pense qu’il y a un sens du mouvement dans la force du sculpteur, que l’on peut capturer. Et au lieu de rendre en deux dimensions, la danse le peut en trois ».

L’hiver dernier, jouant Eonnagata avec Sylvie Guillem et Robert Lepage à Paris, Russell Maliphant a profité de son temps libre pour visiter le musée Rodin. Depuis vingt-cinq ans, la figure de cet artiste immense et son oeuvre l’accompagnent. Il se plaît aussi à penser que, d’une certaine façon, il y a un lien entre Rodin et Nijinsky. « Lorsque que vous regardez ce dernier sur les photos d’époque, il y a quelque chose d’éminemment sculptural dans sa gestuelle. » Pour cette nouvelle aventure, Russell Maliphant osera – ou pas – les projections : il est encore trop tôt pour figer les choses. Mais il sait qu’il retrouvera le magicien des lumières, Michael Hulls, qui magnifie de pièce en pièce le mouvement selon Maliphant. Une danse tout en harmonie qui va se frotter aux courbes de la pierre ou du bronze dans l’ombre de Rodin.

Philippe Noisette

La prochaine création de la Russell Maliphant Company s’inspire des oeuvres du grand sculpteur français Auguste Rodin, considéré pour beaucoup comme le père fondateur de la sculpture moderne. Depuis sa première visite du Musée Rodin voici plus de vingt-cinq ans, Maliphant est captivé par l’oeuvre du sculpteur, par l’immense beauté, l’impression de masse, de gravité et de mouvement qui se dégagent de ses formes souvent démesurées.

Afin de capter l’énergie et l’émotion des formes, omniprésentes dans l’oeuvre de Rodin, la soirée sera divisée en deux parties, la première dédiée aux aquarelles, la seconde, aux sculptures. Le décor, constitué de tissus et de plateaux métalliques de tailles et de formes différentes, offrira aux danseurs un environnement modulable pour explorer ces deux techniques.

Pour ce projet Rodin, Maliphant s’entoure d’une équipe renommée : le créateur lumières et collaborateur régulier Michael Hulls (Push, AfterLight) et la scénographe Es Devlin (dont le travail croise la pop, la publicité, l’opéra et la danse) – qui a déjà travaillé sur les créations AfterLight et Small Boats de la Maliphant Company. La bande-son comportera des oeuvres récentes commandées au compositeur russe Alexander Zekke dont l’instrument principal est le violoncelle (son violoncelle est par un heureux hasard contemporain de la vie de Rodin).

Maliphant a toujours cherché à explorer différentes écritures et techniques chorégraphiques. Avec Le Projet Rodin, il collaborera avec les plus grands danseurs britanniques issus des milieux Body-Popping, Locking et Hip Hop. C’est la première fois que Maliphant s’attaque à la gestuelle hip hop, et il travaillera avec des danseurs qui possèdent à la fois les aptitudes propres à ces formes de danse de rue et son style personnel très respecté en matière de danse contemporaine et classique.

Pour Maliphant, ces techniques et ces danseurs, dotés d’une grande énergie physique semblable à celle de la sculpture et pouvant être regardés de tous les côtés, sont imperméables à la notion particulière de « face » ou de public.

Russell Maliphant explique : « Mon dernier projet, AfterLight, a été un nouveau départ pour moi et mes collaborateurs. Le processus de création était différent de ce que nous avions fait auparavant. Nous avons commencé avec un thème, en l’occurrence les Ballets Russes de Diaghilev et notamment le danseur/chorégraphe Nijinsky. Mes collaborateurs et moi avons aimé cette nouvelle manière de travailler et nous avons voulu continuer à l’approfondir. J’ai toujours été attiré par les sculptures de Rodin, par l’immense beauté, l’impression de masse, de gravité et de mouvement qui se dégagent de ses formes souvent démesurées. »

Cette démarche s’inscrit en partie dans la mission du Sadler’s Wells visant à produire, commander et présenter des oeuvres de grande qualité qui transcendent les frontières entre les différentes formes d’expression. Cet engagement à favoriser des collaborations artistiques inattendues a donné lieu à plusieurs productions originales et aventureuses transférées du studio à notre grand plateau avant de partir en tournée à travers le Royaume-Uni et le monde. On retiendra deux exemples, AfterLight, dont la première fut présentée au Sadler’s Wells dans une pièce de 15 minutes – prolongée ultérieurement en forme longue – et le multi-primé Push, créé et interprété avec Sylvie Guillem.

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Spectacle terminé depuis le vendredi 10 février 2012

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