Pierre Henry - Voyage à travers ma modernité

du 14 au 19 juillet 2014
1h à 1h30 le concert

Pierre Henry - Voyage à travers ma modernité

Six concerts au Carreau du Temple pour célébrer l'inspiration toujours fertile du père des musiques électroniques, précurseur et aventurier acoustique
Six concerts pour célébrer l'inspiration toujours fertile du père des musiques électroniques, précurseur et aventurier acoustique.

L’aviez-vous oublié ? Par décret solennel et sentimental, Pierre Henry est “pour toujours” l’invité du festival Paris Quartier d'été. Précurseur de toutes les musiques électroniques, aventurier acoustique, chercheur, compositeur et interprète, il prendra d’assaut le Carreau du Temple fraîchement rénové, alliant, comme à son habitude, le plus ancien et le flambant neuf. Pendant une semaine, au long cours de six concerts où se côtoieront oeuvres marquantes et créations, il invite à de nouvelles expériences inouïes.

  • Programme

14 juillet : Mosaïques*, Fantaisie sur Psyché rock* (concert gratuit)
15 juillet : Symphonie pour un homme seul avec Pierre Schaeffer, Futuristie nouvelle version*
16 juillet : La Xe symphonie de Beethoven* (extraits) suivis de La Xe remix
17 juillet : Fragments pour Artaud suivis de Fragments rituels*
18 juillet : Pierres réfléchies, Dracula
19 juillet : Concert avec Erik Truffaz : Le Voyage (mouvements II et IV), Utopia nouvelle version création*
* Premières auditions à Paris

  • Entretien

Ce sera cette année votre septième participation à Paris quartier d’été. Pourquoi répondez-vous toujours oui ?
Pierre Henry  : Dès la première fois, participer à votre festival m’a donné une garantie de liberté pour une programmation à la fois historique, dramatique et singulière. Historique, afin que le public ait bien en tête les principaux jalons de mon oeuvre, et dramatique pour qu’il ne s’ennuie pas, qu’il ait çà et là des points de repère, des contrastes, des coups de théâtre qui lui permettent de suivre ma musique avec allégresse.

Que préparez-vous d’inouï pour l’édition 2014 ?
P. H. : C’est la tentative et le pari, dans ce très beau lieu qu’est le nouveau Carreau du Temple, de transporter le public dans des explorations imaginaires, de l’immerger dans des transes au coeur du son, du son et des rythmes transcendés. Un programme dense et diversifié de mes oeuvres, dont Maurice Fleuret disait qu’elles sont savantes et populaires. L’acoustique, traitée avec Etienne Bultingaire, donnera une écoute théâtralisée et impressionnante de mon univers musical, proposé ici comme un voyage initiatique. Il y aura aussi un duo exceptionnel très chaleureux avec Erik Truffaz, le célèbre trompettiste de jazz. Et n’oublions pas la performance de virtuosité qu’impose l’interprétation de ces six concerts quotidiens sur un imposant orchestre de haut-parleurs, exercice qui nécessite une grande maîtrise physique et mentale.

Quel est votre plus beau souvenir du festival ?
P. H.  : Le souvenir le plus vif, c’est celui du concert sur la Piazza du Centre Pompidou, qui, avec le moins de préparation à cause d’un temps pluvieux, a réuni le plus de monde et donné le résultat le plus étonnant, comme un véritable feu d’artifice.

Et le pire ?
P. H.  : Je n’en vois pas, c’est pour cela que je dis toujours oui !

Quelle serait votre définition de la modernité ?
P. H. : La modernité pour moi veut dire : faire quelque chose d’extraordinaire, de jamais vu, mais surtout qui va s’adapter à mon époque… C’est vivre dans son temps vraiment.

Qu’est-ce que les dernières années ont, selon vous, apporté à la musique ?
P. H. : L’avènement du son avec tout ce que cela comporte de bien, d’étonnant et de terrible mais la musique ne peut plus être envisagée sans la notion du son à l’état pur. C’est la grande révolution du xxe siècle.

Qu’est-ce qui était mieux avant ?
P. H. : Le manque de moyens, la simplicité dans le travail, le fait que le choix était vraiment le choix mental du compositeur et non pas le choix imposé par une technologie. Cela nécessitait d’être en permanence inventif. Ce qui était pour moi intéressant, c’était d’être à la fois poète et musicien avec un microphone.

Que se passerait-il si on vous coupait l’électricité ?
P. H.  : J’aimerais continuer à faire des feux dans ma cheminée, si j’en possède une, bien sûr, mais j’irais dans un endroit où l’on peut se chauffer naturellement. Et deuxièmement, j’écouterais le chant des animaux et je pousserais mes propres chants, mes propres cris. J’aime beaucoup crier et chanter et je pourrais me passer de l’électricité absolument. À condition d’avoir un piano et tout ce qui permet de produire des sons de percussions. Je reprendrais alors peut-être mes habitudes de concerts sur des pianos préparés (1948-1951) pour quelques amis.

Ce dont vous êtes le plus fier ?
P. H. : Mon acharnement au travail depuis toujours et ma ténacité à faire exister cette nouvelle forme de musique qui est la mienne, encore et toujours, avec ardeur et conviction.

Une devise s’il en fallait une ?
P. H. : De la musique avant toute chose.

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Informations pratiques

Carreau du Temple

4 Rue Eugène Spuller 75003 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar République Restaurant
  • Métro : Temple à 267 m, République à 350 m
  • Bus : Square du Temple à 96 m, Jean-Pierre Timbaud à 294 m, République à 308 m, Archives - Haudriettes à 360 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Carreau du Temple
4 Rue Eugène Spuller 75003 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 19 juillet 2014

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