Orestie

Castellucci reprend son dialogue avec Eschyle afin d’explorer, à travers l’œuvre du premier des Tragiques, les fondements occidentaux de la représentation.
Vingt ans après la création d’une Orestie qu’il avait sous-titrée « Une comédie organique ? », Castellucci reprend son dialogue avec Eschyle afin d’explorer, à travers l’œuvre du premier des Tragiques, les fondements occidentaux de la représentation. Déconseillé aux moins de 16 ans.

Déconseillé aux moins de 16 ans.

  • Recréation

Vingt ans après la création d’une Orestie qu’il avait sous-titrée « Une comédie organique ? », Castellucci reprend son dialogue avec Eschyle afin d’explorer, à travers l’œuvre du premier des Tragiques, les fondements occidentaux de la représentation.

Romeo Castellucci et son équipe n’ont jamais abordé d’œuvres classiques qu’en vue d’opérer grâce à elles une véritable conversion de l’origine, qui n’est plus, pour reprendre leurs termes, tournée vers le passé, mais doit s’enraciner dans l’avenir et se nourrir à son tour du temps qu’elle inaugure. Aussi le terme de « pré-tragique » revient-il souvent dans leur réflexion, qui est aussi une quête de la puissance et de l’effroi que la tragédie attique, à leurs yeux, a fixés et adultérés en leur donnant la forme représentative qu’a recueillie la tradition théâtrale d’Occident. Par delà la représentation et la « communication », la Socìetas vise donc à en retrouver les matériaux et à réveiller le niveau nerveux, organique, où conceptuel et sensible, mental et perceptif hésitent encore à distinguer leurs voies. Pour y parvenir, Castellucci et ses compagnons pratiquent un rapport très particulier aux images, aux interprètes, et enfin à leurs propres œuvres.

Aux images : évocatrices ou provocatrices, le plasticien iconoclaste qu'est Romeo Castellucci, en les mettant au point, semble doser finement les archétypes les plus profondément enfouis avec des éléments empruntés à la technologie la plus contemporaine. Le clinique et le corrompu, le pur et l’obscène, le rituel et le dérisoire paraissent parfois s’y greffer l’un sur l’autre pour produire des créatures scéniques inouïes.

Aux interprètes : la Socìetas a souvent donné à voir des corps (malades, blessés, souffrants, difformes) dont la censure est si profondément ancrée dans nos habitudes et nos modes courants de représentation qu’elle semble aller de soi. Ce retour de l’organique, subvertissant le primat du « beau corps » de l’être humain adulte, rationnel et doué de langage, se complète naturellement d’une présence accrue de l’animal ou de l’enfantin : « le geste polémique que nous avons à l’égard de la tragédie attique », écrit Castellucci, « est de ramener sur scène l’animal en faisant un pas en arrière. [...] Un théâtre prétragique renvoie, tout d’abord, à un théâtre enfantin ».

Enfin, la remise en cause et l’examen critique de toutes les fondations de l’art théâtral, tel que l’opèrent les membres de la Socìetas, passent également par un approfondissement de leurs propres pratiques. La réinvention de l’Orestie pourrait constituer à cet égard le point de départ d’une nouvelle réflexion sur ce que Castellucci appelle « une amnésie essentielle tant du théâtre que de l’immense archive du geste occidental ». Quelle étape marquera ce travail de retour sur soi dans l’histoire de l’une des compagnies européennes les plus extraordinairement innovantes des trente dernières années ? Une chose est sûre : la puissance évocatoire, les chocs et le trouble, l’étrangeté radicale qui font la marque des créations de la Socìetas seront présents au rendez-vous à l’Odéon.

  • La presse

« Un choc, donc, et même un électrochoc, que cette version de l’Orestie qui suit pourtant les grandes lignes de la trilogie écrite par Eschyle il y a deux mille cinq cents ans, au fil de ses trois pièces, Agamemnon, Les Choéphores et Les Euménides. (...) Les courts-circuits opérés par Castellucci fascinent, ou irritent, c’est selon – et souvent ils fascinent et irritent en même temps –, mais ils ont la puissance indéniable d’une véritable vision. » Fabienne Darge, Le Monde, 4 décembre 2015

Sélection d’avis du public

orestie Par Therese Q. - 21 décembre 2015 à 08h51

magnifique spectacle, un excellent théâtre contemporain ! bouleversant

A fuir Le 20 décembre 2015 à 11h11

Prétentieux, obscène, grotesque, insupportable. Rien qui ressemble à du théâtre. Où est l'inspiration? On plaint les acteurs de cette sinistre bouffonnerie! Le spectateur qui n'est pas maso s'en va, dépité.

Par Stylianou N. - 13 décembre 2015 à 02h33

excellent

le massacre d'eschylle Par jean-pierref - 4 décembre 2015 à 08h24

j'ai détesté cette pièce qui se résume à une sinistre bouffonnerie et une trahison grave de cette merveilleuse trilogie !

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orestie Par Therese Q. (11 avis) - 21 décembre 2015 à 08h51

magnifique spectacle, un excellent théâtre contemporain ! bouleversant

A fuir Le 20 décembre 2015 à 11h11

Prétentieux, obscène, grotesque, insupportable. Rien qui ressemble à du théâtre. Où est l'inspiration? On plaint les acteurs de cette sinistre bouffonnerie! Le spectateur qui n'est pas maso s'en va, dépité.

Par Stylianou N. (1 avis) - 13 décembre 2015 à 02h33

excellent

le massacre d'eschylle Par jean-pierref (14 avis) - 4 décembre 2015 à 08h24

j'ai détesté cette pièce qui se résume à une sinistre bouffonnerie et une trahison grave de cette merveilleuse trilogie !

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Spectacle terminé depuis le dimanche 20 décembre 2015

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