Nacho Flores - Tesseract

Nacho Flores construit et déconstruit les mondes pour toucher un peu, rien qu’un peu, à la matière des rêves.
Luttant avec une folie tendre contre la gravité, osant des équilibres impossibles, transformant l’ordinaire en extraordinaire, Nacho Flores construit et déconstruit les mondes pour toucher un peu, rien qu’un peu, à la matière des rêves. Comment cela va-t-il se finir  ? Tout public dès 5 ans.

Tout public dès 5 ans.

  • Construire et déconstruire les mondes

Nacho Flores est équilibriste sur cubes de bois. Pourquoi sur cube ? Parce que le cube est une forme géométrique simple et un moyen commode pour construire des architectures de l’instant, des paysages éphémères, des monuments à forme humaine.

Luttant avec une folie tendre contre la gravité, osant des équilibres impossibles, transformant l’ordinaire en extraordinaire, Nacho Flores construit et déconstruit les mondes pour toucher un peu, rien qu’un peu, à la matière des rêves. Comment cela va-t-il se finir  ?

  • La presse

« Il empile des cubes. Construit des escaliers qui ne mènent nulle part, jusqu’à se retrouver perché au sommet de colonnes en dangereux équilibre. (…). Bouffon et christique, l’équilibriste tendance clown flirte dangereusement avec la possibilité de la chute finale. » Télérama

  • Entretien avec Nacho Flores

Tesseract est un terme mathématique. Il désigne un hyper-cube, autrement dit un cube à 4 dimensions. Est-ce que Tesseract est un spectacle scientifique ?
Ce n’est pas un spectacle scientifique au sens où je ne prétends pas du tout exposer des lois physiques ou des règles géométriques. Ce n’est ni une conférence ni un cours ! Mais la science sert de source d’inspiration pour le spectacle. J’utilise un certain nombre de figures géométriques et je les déconstruis au fil du spectacle, en utilisant des techniques diverses qui vont de la vieille magie à la 4D ou au mapping. La science est donc plutôt présente parce qu’elle permet de faire fourmiller un univers imaginaire, d’ouvrir le monde à des dimensions qui sont cachées autrement, à des réalités invisibles. La science est vraiment pleine de choses bizarres et passionnantes.

Il y un élément central dans ce spectacle, c’est le cube. Le spectacle entier est fait d’une manipulation de cubes. Pourquoi le cube ?
Il y a sans doute au moins deux raisons. La première, c’est que le cube ce n’est pas très loin du pixel. Ça ressemble à un pixel. En construisant un monde de cubes, on construit donc un monde de pixels réels en quelque sorte. C’est une façon de traduire le monde numérique dans la vraie vie. L’autre raison, c’est que le cube est sans doute ce qui se superpose le plus facilement. Rien n’est collé dans le spectacle, tout est fait de constructions superposées où les cubes s’ajoutent aux cubes. Et grâce au format du cube, on peut plus facilement construire des figures qui se désaxent légèrement, on peut inventer de délicats équilibres. Et je suis quand même équilibriste !

Les cubes qu’on empile évoquent tout de suite les jeux de l’enfance. Y a-t-il une dimension enfantine dans Tesseract ?
Certains spectateurs sont venus me remercier, à la fin du spectacle, parce qu’ils avaient retrouvé les sensations de leur enfance, mais je dois dire que mon projet n’était pas de récréer un monde de l’enfance. J’ai beaucoup plus travaillé sur les constructions en équilibre, en m’inspirant de ce qu’on peut trouver en architecture. Je me suis plutôt demandé : jusqu’à quel point une structure déséquilibrée peut quand même tenir debout ? Où est le point de rupture ? Quel est le cube de trop ? En cela, on retrouve quand même le goût desmathématiques et de la géométrie qui travaille le spectacle et qui en explique le titre.

Cette idée du cube de trop, qui risque de s’écrouler, a-t-il pour but de faire peur au spectateur ?
Bien sûr, parfois, le spectateur peut avoir peur, mais ce n’est pas ce qui m’intéresse au premier chef. Je recherche plutôt ce que j’appelle l’empathie aérobique. Une façon de respirer ensemble, que toute la salle respire ensemble, avec moi, quand l’équilibre est atteint, et que nous sommes tous là, ensemble, suspendus au souffle. Plutôt que le stress ou la peur, c’est la fragilité que j’ai envie de mettre en avant.

Et pourquoi les cubes sont-ils en bois plutôt que, disons, en plastique ?
C’est sûr que le plastique serait plus pratique. Mais je préfère le bois pour des raisons esthétiques. J’aime que cela sente le bois quand on rentre dans le théâtre, j’aime la couleur du bois, la façon dont il prend la lumière, sa texture, sa flexibilité. Le bois a des qualités tactiles qui aident à prendre l’équilibre et des qualités visuelles qui en font une matière riche et mouvante pour l’œil.

Le spectacle est-il construit selon une ligne narrative ?
Pour moi il y a une histoire même si elle n’est pas forcément explicite et très visible par le spectateur. C’est l’histoire d’un homme qui arrive au monde. Au début, ses réactions face à ce qu’il voit sont très concrètes. Il est un homme comme tous les hommes, un individu quelconque aux réactions normales. Et puis petit à petit ça se dégrade. Des choses lui arrivent dessus, inattendues, et l’obligent à se transformer. Et lui-même devient plus sauvage, plus chaotique, il laisse sortir sa folie intérieure. Il bouge de plus en plus, se met même à danser. Il s’agit vraiment de laisser ortir de soi, ou de laisser entrer en soi, des pulsions qui ne sont pas cadrées, codées. C’est pour cela que je voulais que le musicien soit en direct sur le plateau. Il suit le personnage au plus proche, il joue en fonction de ce qui lui arrive. Le musicien, lui aussi, est traversé par le chao qui monte.

La lumière a une place importante dans le spectacle. Suit-elle sa propre logique ?
Oui, elle a un rôle essentiel dans la création de ce monde poétique. Je voulais qu’on ne voit pas tout, tout de suite, que les choses apparaissent lentement dans l’obscurité. C’est important que le public et le personnage avancent au même rythme, que ce soit une exploration commune, que le spectateur ne possède pas une longueur d’avance. Alors j’ai beaucoup travaillé à multiplier les effets d’obscurcissement et d’apparition pour donner une épaisseur au monde de Tesseract. Les choses se révèlent lentement, une à une. C’est une surprise permanente.

Propos recueillis par Stéphane Bouquet, octobre 2016.

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Théâtre de la Cité Internationale
17, boulevard Jourdan 75014 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 31 mars 2017

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