Myriam Gourfink - Aranéide

du 29 juillet au 2 août 2014
45 minutes

Myriam Gourfink - Aranéide

Hissée dans les airs, la femme araignée est à l’affut de la moindre tension qui agite sa toile. Un moment de danse en suspension
Hissée dans les airs, la femme araignée est à l’affut de la moindre tension qui agite sa toile. Un moment de danse en suspension…
  • Spider-woman

Pourquoi bouger ? Comment bouger ? Vers quoi ? Faut-il, comme l’araignée, tendre ses filets pour attendre sa proie ? Dans une toile tissée à cinq mètres du sol, la chorégraphe Myriam Gourfink place la trapéziste Clémence Coconnier, le temps d’un voyage dans les zones les moins éclairées de la conscience. Un spectacle à suivre sur le fil, tendu et vibrant, de la perception, pour renouer avec ses instincts les plus primitifs.

“Avoir une araignée au plafond” : cette expression signifie aujourd’hui qu’on a un grain, de poussière ou de folie, quelque part dans sa tête. Mais à l’origine elle désignait quelqu’un qui n’investissait pas trop les étages supérieurs de son être, dans lesquels toutes bestioles travaillaient à leur aise. Sauf qu’on aurait bien tort de penser qu’il ne se passe rien dans les greniers. Ou plutôt, quand il ne se passe rien, c’est qu’il se passe des milliers de choses, on ignore seulement le travail acharné et discret du bois et de l’air, des particules et des insectes, de tout ce qui oscille et de tout ce qui vibre.

Musique : Kasper T. Toeplitz

  • Exploration

Une araignée a besoin de temps pour accomplir ce qui est à la fois survie et nourriture, action et attente, attaque et passivité. Une fois sa toile tendue,
elle reste aux aguets de la moindre pulsation : un souffle qui secoue le fil peut être annonciateur d’un événement vital ou fatal – et ça n’est pas rien.
C’est ce que dévoile l’étrange femme-araignée imaginée par Myriam Gourfink. Pour raconter le travail de la chorégraphe, on pourrait presque se contenter de citer les titres de ses dernières pièces : Les Temps tiraillés, Choisir le moment de la morsure, Bestiole, Une lente mastication… On remonterait ainsi le fil d’une exploration attentive et patiente du mouvement, de sa nécessité initiale jusqu’à son apparition. Intégrant les techniques du yoga, Myriam Gourfink évolue dans le mini, le micro, le milli, le champ infini de l’infiniment petit.

Autres espaces et autres durées : “Est-ce que je suis lente ? Je ne sais pas. Ce qui est certain, c’est que je suis perdue dans l’élasticité du temps.”

  • Bambi

En 2009, au cours d’un atelier, elle rencontre la trapéziste et chorégraphe Clémence Coconnier, qui va devenir, plus qu’une interprète, une source d’inspiration. “Je suis traversée par des flux d’énergie, des vibrations lentes et profondes comme des fréquences musicales, dit Myriam Gourfink. Je me sens enracinée et livrée à des forces telluriques. II est d’ailleurs impératif, pour que je tienne le rythme très lent de ma danse, que je m’enfonce dans le sol.”

Une micro-révolution pour Clémence Coconnier : “Pour moi qui ai de très bons appuis sur les bras mais qui n’avais pour ainsi dire jamais dansé avec les deux pieds au sol, qui suis habituée à ‘flotter’ en hauteur, c’était un gros changement : ce travail m’a donné du sol, des jambes. Au début, je passais mon temps à tomber, Myriam m’appelait ‘Bambi’ !” Rencontre de l’air et de la terre… Soutenue par la présence du musicien Kasper T. Toeplitz, leur Aranéide se déploie comme le fil de l’araignée : apparente délicatesse, prodigieuse solidité.

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Spectacle terminé depuis le samedi 2 août 2014

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