Les trois dernières symphonies de Mozart, respectivement numéros 39, 40 et 41, ont été composées à la suite à l'été 1788, puis créés en tournée.
Leur force d'écriture en a fait le triptyque le plus joué de Mozart, mais aussi le plus représentatif du classicisme viennois, apportant à l'inventivité des thèmes et à la splendeur de l'orchestration, une maîtrise de la composition proche de la perfection. En somme, ce sont les œuvres les plus préromantiques de Mozart, tout en étant, à l'aune des symphonies de Haydn, l'aboutissement de la forme classique de la symphonie, que Beethoven devait bientôt entièrement bouleverser. Mais l'emphase olympienne de la " Jupiter " est à elle seule la passerelle entre deux époques.
La Symphonie n° 100 de Haydn, dite « Militaire », a été composée et créée peu de temps plus tard, en 1794 lors de son deuxième voyage à Londres. Elle doit son surnom à l'intervention des percussions « turques » (triangle, cymbales, grosse caisse) qui renforcent le rythme martial de l'œuvre, devenue un cheval de bataille des orchestres symphoniques.
Pour interpréter ces grandes œuvres viennoises, Jean-Christophe Spinosi se souvient qu'elles ont été composées dans le même moule que les opéras célèbres de Mozart : un orchestre de solistes, une dynamique sous-tendant le propos, une recherche permanente des couleurs dans l'orchestration, et surtout cette faculté à faire chanter l'orchestre comme un chœur de divas ! Pour Haydn, l’ensemble Matheus sortira l'artillerie lourde, comme il se doit pour rappeler que la guerre et les Turcs campaient souvent aux portes de la Vienne impériale...
Par l'ensemble Matheus, direction Jean-Christophe Spinosi.
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Symphonies N° 39, 40, 41.
Joseph Haydn (1732-1809) : Symphonie N° 100 « Militaire ».
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.