Mémoires d'un fou

du 8 septembre au 8 novembre 2015
1 heure

Mémoires d'un fou

Réflexion sur les liens qui existent entre le langage et la réalité qu’il tente de représenter, Flaubert nous entraîne dans un jeu habile où il oppose sa « folie » à la bêtise du monde.
Réflexion sur les liens qui existent entre le langage et la réalité qu’il tente de représenter, Flaubert nous entraîne dans un jeu habile où il oppose sa « folie » à la bêtise du monde. Avec William Mesguich.

« À cette époque où on a coutume de se faire des cadeaux,
on se donne de l’or et des poignées de main. Mais moi je te donne mes pensées ;
Triste cadeau ! Accepte-les, elles sont à toi comme mon coeur. »
Gustave Flaubert, 4 janvier 1839

  • Roman de jeunesse

Écrits à 17 ans, Les mémoires d’un fou sont dans l’œuvre de Flaubert une tentative singulière de mêler les genres de la biographie et des mémoires. Réflexion sur les liens qui existent entre le langage et la réalité qu’il tente de représenter, Flaubert nous entraîne dans un jeu habile où il oppose sa « folie » à la bêtise du monde.

Roman de jeunesse de Flaubert, les Mémoires d’un fou sont un récit en partie autobiographique. Flaubert l’écrit à 17 ans, et c’est déjà son premier ouvrage majeur. Il relate notamment ses angoisses, son dégoût du monde et des hommes, mais aussi sa première passion pour une femme, Maria, amour dont il se souviendra à tout jamais. Ce petit livre intelligent et puissant contient déjà les grandes lignes de L’Éducation sentimentale, que Gustave Flaubert écrira… trente et un ans plus tard ! Mais ce qui est remarquable ici, c’est surtout le regard amer et désenchanté de l’auteur sur un monde qui ne lui convient en rien, où matérialité et orgueil passent sous silence les véritables plaisirs de la vie, comme le soleil ou la poésie.

On remarquera aussi l’aspect « rétrospectif » du récit, comme si l’auteur revenait sur ses souvenirs de jeunesse à l’ombre de sa maturité. Il n’en est rien, l’auteur sait déjà faire les deux, alors qu’il n’est encore qu’un enfant. Le style de Flaubert se rapproche parfois du pamphlet ou de la plainte élégiaque. En fait, les Mémoires d’un fou nous permettent de découvrir un auteur que nous ne connaissons pas du tout : Flaubert n’est pas encore Flaubert.

  • La presse

« Belle mise en scène de Sterenn Guirriec ! Il faut découvrir ces mémoires d'un fou, le visage que lui prête William Mesguich est tout à fait bouleversant. » Evelyne Trân, Le Monde, 12 septembre 2015

« William Mesguich, seul en scène, affronte un texte difficile à maîtriser, qu'il impose par sa présence incandescente. Exalté, on sent en lui l'acteur passionné et gourmand des mots de l'auteur. » Laurent Coudol, Froggy's Delight, 12 septembre 2015

« Réflexion sur les liens qui existent entre le langage et la réalité qu'il tente de représenter, Flaubert nous entraîne dans un jeu habile où il oppose sa folie à la bêtise du monde. » Stéphane Capron, Scèneweb, 11 septembre 2015

« Les amoureux de Flaubert découvriront ou retrouveront dans cette première œuvre, presque un journal d’adolescent, tout son génie et sa maturité, tous deux superbement révélés par le jeu de William Mesguich et la mise en scène de Sterenn Guirriec. » Louise D., Etat-critique.com

« Une réussite ! On sent William Mesguich enivré et atteint d'un feu jubilatoire qui le dévore. Une belle performance... » Agnès Figueras-Lenattier, Paris14.info

« William Mesguich, vif et mobile, voue sans compter à son art du comédien, incarne la folie destructrice, se ressaisit à l’instant ultime, juste avant de verser dans le gouffre. La redécouverte d’une œuvre que l’interprète « enflammé » incarne avec rage. » Véronique Hotte, Hotellotheatre

« Une scène impressionnante s’offre à vous... Spectacle de toute beauté ! Là est l’interprétation magistrale d’un comédien lumineux, étrange et bouleversant, débordant de vitalité, de force et de désespérance qui sert un texte sublime. » Lydie-Léa Chaize, A.P.E. Les billets de Léa

  • Seul avec les mots

Mettre en scène les Mémoires d’un fou, c’est vouloir faire théâtre de l’acte, l’acte même d’écrire, c’est convier le vertige de tout ce qu’il est à dire, à traduire, c’est désirer entendre piaffer tous les possibles en tel mot choisi – à moins que ce ne soit en tel autre. Car il s’agit de célébrer cet instant du choix qui est au carrefour des temps, imprégné de souvenirs, et jaillissant pourtant vers l’à-venir, par ce présent qui est aussi celui de la représentation. Le comédien encre alors d’inexprimable la pensée d’une parole qu’il vient faire trembler.

Essentiel insaisissable d’une écriture à l’oeuvre où les idées se catapultent et se télescopent comme pour offrir du rire à tout regard porté sur le monde. Lorsque le dire fuit la certitude, lorsque se joue du jeu entre les mots, lorsque ce qui est écrit s’invente autrement qu’une « vérité ». Au fond, c’est la rencontre entre du Théâtre et de la Littérature où se conjugue, affolante, la nécessité de vivre.

Sterenn Guirriec, metteur en scène

Se prêter à l’exercice solitaire est un vertige saisissant, une gageure à nulle autre pareille. Être sans camarade de jeu, sur scène (ce qui ne m’était jamais arrivé), seul avec les mots, le sens des mots, le silence autour, le tourbillon de la langue, de tous les autres qui sont en nous. C’est une épreuve de feu, une prise de risque luxueuse. Quand il s’agit d’accompagner, avec le regard, le coeur, l’écriture somptueuse de Flaubert, cela devient un ravissement aigu, un enivrement de l’âme. Faire danser les phrases, les entrechoquer de manière miraculeuse avec ses fantasmes, ses peurs teintées de rêve, c’est un chemin inconnu, et sublime, chemin d’accueil de tous les possibles. Les Mémoires d’un fou sont la matrice poétique et virtuose qui interroge le monde, embrasse les parts d’ombre en nous, nous réconcilie avec ces parcelles imaginaires qui nous peuplent. La langue de Flaubert, son style, sont incomparables. Une beauté littéraire à l’égal d’un tableau de Monet ou d’une symphonie de Berlioz.

William Mesguich, comédien

Sélection d’avis du public

journal d'un fou Par Bernadette C. - 1er novembre 2015 à 21h53

je n'ai hélas pas pu m'y rendre

Le 1er novembre 2015 à 09h26

Au delà du texte, Mesguish est totalement brillant et provoque une réelle sensation de plonger avec lui dans le personnage. Mise en scène lumineuse, à tous les sens du terme. Bref, superbe.

Le 1er novembre 2015 à 09h26

Au delà du texte, Mesguish est totalement brillant et provoque une réelle sensation de plonger avec lui dans le personnage. Mise en scène lumineuse, à tous les sens du terme. Bref, superbe.

Mémoires d'un fou Le 30 octobre 2015 à 10h35

Bravo à William Mesguish pour sa prestation, mise en scène et adaptation remarquables.

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journal d'un fou Par Bernadette C. (13 avis) - 1er novembre 2015 à 21h53

je n'ai hélas pas pu m'y rendre

Le 1er novembre 2015 à 09h26

Au delà du texte, Mesguish est totalement brillant et provoque une réelle sensation de plonger avec lui dans le personnage. Mise en scène lumineuse, à tous les sens du terme. Bref, superbe.

Le 1er novembre 2015 à 09h26

Au delà du texte, Mesguish est totalement brillant et provoque une réelle sensation de plonger avec lui dans le personnage. Mise en scène lumineuse, à tous les sens du terme. Bref, superbe.

Mémoires d'un fou Le 30 octobre 2015 à 10h35

Bravo à William Mesguish pour sa prestation, mise en scène et adaptation remarquables.

memoire d'un fou Le 29 octobre 2015 à 08h46

tout simplement BRAVO a William Mesguich ... quelle performance et BRAVO au POCHE pour ce choix :)

Mémoire d'un fou Par Serge L. (6 avis) - 11 octobre 2015 à 16h25

Un mise en scène brillante pour une superbe interprétation de William Mesguich qui nous entraîne dans ce texte captivant. Une pièce à ne pas manquer.

Mémoires d'un fou Par Claire N. (2 avis) - 11 octobre 2015 à 08h50

Lumières, décor, interprétation, texte, tourbillon, intelligence, violence, charme, une heure faite d'autres particules que de secondes. Merci

Informations pratiques

Théâtre de Poche-Montparnasse

75, boulevard du Montparnasse 75006 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Montparnasse
  • Métro : Montparnasse Bienvenüe à 60 m
  • Bus : Montparnasse - Cinémas à 39 m, Rennes - Littré à 94 m, Montparnasse à 107 m, Montparnasse - Rue du Départ à 123 m, Notre-Dame-des-Champs à 287 m, Gare Montparnasse à 348 m
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Plan d’accès

Théâtre de Poche-Montparnasse
75, boulevard du Montparnasse 75006 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 8 novembre 2015

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