Ludwig, un roi sur la lune

• Avec les comédiens handicapés mentaux de Catalyse

Roi légendaire, roi fou, roi qui ne voulut jamais être totalement roi, Louis II de Bavière est autant admiré aujourd’hui qu’il fut détesté ou incompris en son règne. Grand mécène de Wagner, constructeur compulsif, il a durant sa vie entière cherché dans l’art et la fiction le sublime que la société allemande ne lui permettait pas de vivre. Celui qui écrivait : « Je veux demeurer pour moi et pour les autres une éternelle énigme » a réussi son pari au-delà de toute espérance.

Madeleine Louarn et les comédiens handicapés mentaux de Catalyse, avec qui elle travaille depuis plus de vingt ans, ont décidé de mettre ce personnage au coeur de leur prochain spectacle. Avec leurs compagnons de route, Frédéric Vossier pour le texte, Rodolphe Burger pour la musique, Loïc Touzé et Agnieszka Ryszkiewicz pour la chorégraphie, ils exploreront les fantasmes et les rêves de ce roi romantique. Un roi qui écrit dans son journal : « Il n'a jamais été aussi nécessaire de créer les décors où l'esprit puisse se réfugier dans une sorte d'asile poétique pour y oublier les angoisses de notre affreuse époque. »

Ils suivront sa recherche absolue d’une vie qui touche au sublime, les contradictions profondes qui l’habitent, son retrait progressif de la vie réelle pour un monde de fiction – le lent chemin de sa décomposition. De cette chute, ils font un voyage dans l’esprit de Louis II, et construisent une pièce-paysage où la nature, les arts et les excès conduisent au fantastique.

• La presse

« Sans oublier le thème essentiel de la marge, la différence, en résonance avec le vécu des acteurs. (...) Si au premier abord leurs déplacements pourraient sembler erratiques, on se rend compte de leur maîtrise lorsqu’ils se lancent dans leurs chorégraphies. » Hadrien Volle, Sceneweb.fr, 10 juillet 2016

« Ce que leurs gestes peuvent avoir de « non conforme » paraît alors si vrai, si juste… Madeleine Louarn donne à voir des personnes que n’ont pas encore abîmées les conventions, que n’ont pas encore pétris les codes. Une humanité brute, comme on dit « art brut ». Originelle. Essentielle. » Télérama

« Madeleine Louarn distille, pièce après pièce, cette vérité de la nuit et de la lune espérée par Ludwig. » Mouvement