Les insomnies

Paris 13e
du 29 novembre au 4 décembre 2016

Les insomnies

Quatre personnages, un sommier, un piano, un lit en portefeuille, un frigo, trois verres de lait, sont les acteurs d’une nuit singulièrement créative, ponctuée par la poésie de René Char
L’insomniaque ne peut pas dormir, la veilleuse ne veut pas dormir, l’artiste ne dort pas, le fugitif ne doit pas dormir... Quatre personnages, un sommier, un piano, un lit en portefeuille, un frigo, trois verres de lait, sont les acteurs d’une nuit singulièrement créative, ponctuée par la poésie de René Char. À partir de 9 ans.

À partir de 9 ans.

A l’origine, il y a une performance, en noir et blanc, pour un pianiste, un équilibriste et une graphiste. Où il est question de nuit sans sommeil, de nuit créative qui ne dort pas. De cette première forme est né un spectacle qui intègre une quatrième figure de l’insomnie : le fugitif, un poète-orateur qui scande cette nuit de veille avec les mots de René Char.

« Nous n’avons pas plus de pouvoir s’attardant sur les décisions de notre vie que nous n’en possédons sur nos rêves à travers notre sommeil. À peine plus. Réalité quasi sans choix, assaillante, assaillie, qui exténuée se dépose, puis se dresse, se veut fruit de chaos et de soin offert à notre oscillation. Caravane délectable. Ainsi va-t-on... » La nuit talismanique, René Char

  • Une création hors-normes, un cirque poétique inclassable

Ici, donc, on ne dormira pas, par incapacité, par volonté, par devoir ou par passion, on ne s'endormira pas. Les univers visuels, gestuels et sonores des artistes qui habitent cette nuit singulière dessillent les yeux du spectateur au moment où il serait tenté de se laisser aller. L’expérience est semée de désir, de résistance, de repos, d’inspiration… et matérialisée par les inventions hybrides de ces ouvriers insomniaques. L’acrobate imagine toutes les contorsions possibles, suspendu à ses draps. Il rêverait d’apaiser son corps réfractaire quand, de son côté, la plasticienne des visions oniriques refuse obstinément de dormir. Cette dernière s’affaire sur le plateau, concrétisant chacune de ses pensées, sous forme de dessins projetés, d’objets manipulés, de vidéo conçue en direct…Le pianiste se pose moins de questions. Il joue ! Des extraits du répertoire classique ou contemporain, des compositions originales…Il est celui qui sait ré-accorder le temps tandis que le poète fugitif arpente le plateau dans l’attente du poème qui illuminera la nuit.

La compagnie la main d’œuvres est de retour au théâtre Dunois avec une nouvelle création « hors norme » où les arts plastiques, le théâtre d’objet, l’acrobatie et la musique se fondent en cirque poétique inclassable. Sébastien Dault conçoit ce spectacle avec le regard complice de Katerini Antonakaki. Lui est issu de la 13ème promotion du Centre National des Arts du Cirque (trapèze washington). Il a fondé les compagnies OkiHaikuDan (Bougez pas bouger) et Le Quintet des Bœufs (concert spectaculaire), puis la main d’œuvres avec Katerini Antonakaki, issue de l’Ecole Supérieure des Arts de la Marionnette (objet scénographique et espace animé). Pour cette nouvelles création, ils collaborent avec deux très jeunes artistes : le pianiste Ilias Sauloup, et le comédien Olivier Sellier.

  • Note d'intention

L’axe de notre travail consiste depuis ses débuts à faire naître des formes insolites dans le spectacle vivant et les arts plastiques en recherchant un langage poétique toujours en mouvement... Le spectacle se dessine ainsi : quatre figures éveillées au coeur de la nuit, agitées par les jours, retranchées dans la créativité, écoutant leur intime lueur, prêtes à agir... Il y a la résistance à l’endormissement, il y a la détermination face au convenu, il y a la profusion des possibles... Elles font de la nuit leur poème, et par l’espace d’ouverture ainsi révélé, montrent la place offerte à la poésie dans chaque chose et chaque instant.

Chacune des disciplines impliquées (théâtre physique, graphisme, musique et oralité) possède à la fois son autonomie et sa place dans un tableau où elle entre en dialogue avec les autres. Une grande liberté est laissée au spectateur, il n’y a pas un seul sens à tout cela mais autant de sens que de manières sensibles de recevoir la proposition. Les textes de René Char sont dits par un seul comédien, Olivier Sellier, qui s’applique à « donner » les textes, sans en faire une matière théâtrale mais en préservant leur portée poétique. Quelques phrases apparaissent parfois écrites également.

Les mots rencontrent soudain un geste, une image, une note de musique, ils viennent soutenir, heurter, apaiser, traverser toute chose qui les accueille. Ils gardent bien le statut qui est le leur, nous les « traduisons » pour la scène en nous associant à l’esprit du poète. L’écriture de René Char s’est révélée comme étant très proche de nos pratiques et le désir de défendre cette poésie qui nous ressemble reste notre motivation première.

Les images projetées sont créées en direct par Katerini Antonakaki, elles relèvent de sa mythologie intime, de sa perception infiniment détaillée et délicieusement mystérieuse des corps et des objets. A partir de dessins, de pliages, d’encres, et de matières diverses elle déploie un univers pictural vaste et raffiné. Souvent entre ombre et lumière, comme l’exige la pièce, elle répond au goût du poète pour la peinture et le dessin.

Le corps en mouvement est ici affairé à une gesticulation autour d’un sommier, d’un drap et d’un frigo dans un dispositif qui défie les lois de l’équilibre en s’imposant à l’insomniaque-acrobate, Sébastien Dault, renversé, suspendu, bousculé, aspiré – inspiré. Les gestes et postures figurent la fragilité, la complexité d’être au monde, la persévérance... Entre tension et relâchement, entre le haut et le bas. Dans une réelle nécessité d’engagement physique.

La musique, en direct au piano se joue également des contrastes entre grandes oeuvres classiques, contemporaines, improvisations et paysages électroacoustiques accompagnés parfois par la voix. S’invitent alors, la virtuosité, l’harmonie, le bruit, les textures inhabituelles, les musiques autres... En dialogue avec le texte, les gestes et les images, Ilias Sauloup propose un programme fort et sensible.

Compagnie la main d'oeuvres

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Informations pratiques

Théâtre Dunois

7, rue Louise Weiss 75013 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Bibliothèque François Mitterrand
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  • Bus : Chevaleret à 204 m, Bibliothèque Nationale de France à 235 m, Vincent Auriol à 348 m, Quai de la Gare à 395 m, Clisson à 398 m
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Plan d’accès

Théâtre Dunois
7, rue Louise Weiss 75013 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 4 décembre 2016

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