Les escargots sans leur coquille font la grimace

Paris 1e
du 7 mai au 20 juin 2015
1h15

Les escargots sans leur coquille font la grimace

Vous voulez que je vous dise moi ce que c’est mon premier drame ? C’est d’être une fille. J'aurais aimé choisir.
Vous voulez que je vous dise moi ce que c’est mon premier drame ? C’est d’être une fille. J’aurais aimé choisir. Entre humour et émotion, Juliette Blanche nous raconte son parcours initiatique dans les méandres d'une quête d'identité(s) qui ne peut faire qu'écho à celle du public. D'une incroyable justesse, elle est accompagnée par l'excellent Andy Cocq, plus caméléon que jamais.
  • Une histoire vraie

C’est l’histoire d’une petite fille qui a neuf ans apprend par sa mère qu’à sa naissance son père était déçu parce qu’il aurait préféré avoir un garçon. Comment Juliette va-t-elle se construire avec cette phrase qui lui trotte dans la tête ? Surtout que les aléas de la vie la pousseront au fur et à mesure à se poser la question du genre, de son identité puis de sa sexualité : Est-elle une fille ou un garçon ? Qui est-elle vraiment ? Qui aime-t-elle ? Est-elle hétérosexuelle ? Homosexuelle ? Les deux ? Et si en définitive l’essentiel ne serait pas d’être soi-même, peu importe ce qu’on est ?

  • La presse

« Fort bien écrit, mis en scène avec ingéniosité et sans prétention par Charles Templon, le spectacle surprend par sa simplicité toute en nuances, centrée sur le jeu des deux comédiens joliment inspirés. » Alexis Campion, le JDD, 19 juillet 2016

« Juliette Blanche, excellente comédienne, s'amuse avec son propre rôle. L'ineffable et sensible Andy Cocq interprète avec talent tous les personnages qui gravitent autour d'elle. Charles Templon signe une mise en scène vive, pleine de trouvailles.Ce spectacle m'a sincèrement touché. » Pariscope

  • Note d'intention

La nécessité d’écrire mon histoire a défié la pudeur pour vous la livrer telle quelle, brute et sans jugement, juste pour partager un vécu et interroger le genre et l’identité.

J’ai alors creusé la profondeur du propos en donnant vie à des personnages vivants ou morts, en essayant de faire coïncider des sensations intimes et universelles. Mon histoire est une toile de fond, un prétexte qui aspire à quelque chose d’autre, pour toucher un sujet plus grand, plus fort. Chacun est concerné par la question identitaire. Notre société lui donne de plus en plus d’importance, on commence à en parler avec de moins en moins de tabous mais ce n’est jamais facile, notre identité c’est notre intimité profonde.

C’est pour cette raison qu’il me fallait désacraliser l’identité en la théâtralisant avec humour et légèreté. Il était impératif que le spectateur se surprenne lui-même à rire d’évènements troublants ou graves, que le sens dramatique de la quête identitaire lui parvienne par le rire, comme un instinct de survie. J’ai d’emblée refusé que le sérieux prenne le pas sur une mise en scène de l’identité, le thème est plus complexe, plus vaste, il est aussi ordinaire qu’extraordinaire.

J’ai ainsi essayé de faire entendre le sens universel de ce thème immense en veillant à ne jamais tomber dans les clichés grotesques de l’identité. Mes personnages sont très réalistes, à la fois vulnérables et uniques. Les Escargots sont à leur image, ambivalents, peu sûrs d’eux, ils évoluent lentement, se protègent des autres et se cachent à eux-mêmes derrière une coquille. Mais les aléas de la vie pousseront les Escargots à entamer ensemble un parcours initiatique dont ils ressortiront grandis. D’identités ambiguës en identités nuancées, de désirs réprimés en sexualités assumées, de désillusions en résolutions, les Escargots parviendront enfin à être vraiment dans la vie.

Juliette Blanche

  • Le mot du metteur en scène

L’identité est un thème immense, universel, et il m’a touché profondément. J’ai eu un coup de coeur foudroyant pour l’histoire de Juliette Blanche, une envie forte de matérialiser toutes les images et sensations que ce texte si dense m’avait procurées à la première lecture. J’ai été conquis. Il m’a alors été facile, voire nécessaire, de m’attacher et de m’identifier au personnage de Juliette et à ceux qu’elle croise au cours de sa vie.

J’ai décidé de me lancer dans cette aventure extraordinaire de mettre en scène le texte de cette auteurecomédienne que je connais depuis plusieurs années. Il me fallait redonner corps et vie à ces personnages qui ont existé, qui existent encore, sur un plateau de théâtre. Je souhaite faire exploser la dimension poétique que confère la scène à ce texte vécu et vivant, plein de sensibilité et d’humanité.

La première subtilité de mise en scène était de trouver la théâtralité de cette parole poétique. La jeune Juliette tente de se définir, elle est narratrice de sa propre histoire, mais son histoire, elle la re-vit, elle la joue avec un sens aigu de l’incarnation authentique. Le jeu des acteurs aura une place centrale. Dès le début, on cherche à savoir qui est Juliette. Le spectateur cherche avec elle, sans jamais tomber dans la facilité des a priori et des stéréotypes. C’est un spectacle où les identités sont en permanence déjouées. Il y a beaucoup d’autodérision et jamais d’acquis. Les multiples personnages dans lesquels nos deux comédiens se glissent indiquent que la quête identitaire est perpétuelle et sans limite.

On assiste en fait à une tranche de vie au cours de laquelle il faut retrouver tous les personnages du récit, reconstituer le puzzle. J’ai donc choisi de les faire vivre dans un même corps ou bien de les dissocier en un autre, parfois les voix se superposent, parfois elles se dédoublent. C’est ainsi que je me dois de représenter la complexité de l´identité, par la multitude des voix qui se confondent à l’intérieur de chacun de nous…

L’identité c’est l’intégrité. Notre pari à tous.

Charles Templon assisté de Florian Jamey

Sélection d’avis du public

A voir Par Hippo B. - 10 mai 2015 à 20h59

Spectacle original qui mérite vraiment le détour. Qui laisse à réfléchir. Drôle et émouvant, tout ce que l'on attend du théâtre. La prestation des comédiens est excellente avec une mise en scène sur mesure. Bravo à Juliette Blanche et Andy Cocq.

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A voir Par Hippo B. (1 avis) - 10 mai 2015 à 20h59

Spectacle original qui mérite vraiment le détour. Qui laisse à réfléchir. Drôle et émouvant, tout ce que l'on attend du théâtre. La prestation des comédiens est excellente avec une mise en scène sur mesure. Bravo à Juliette Blanche et Andy Cocq.

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Plan d’accès

Déchargeurs
3, rue des Déchargeurs 75001 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 20 juin 2015

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