Le mausolée des amants

Paris 2e
le 12 décembre 2005
1 heure

Le mausolée des amants

Lecture. Patrice Chéreau et Philippe Calvario se réunissent aujourd'hui pour nous faire entendre à deux voix l'écriture rétinienne d'Hervé Guibert, ce verbe qui foudroie la maladie de l'amour.

Soirée du 12 décembre 2005 au bénéfice de Sidaction.

  • Lecture pour un hommage à Hervé Guibert

Patrice Chéreau et Philippe Calvario se réunissent pour nous faire entendre à deux voix son écriture rétinienne, ce verbe qui foudroie la maladie de l’amour.

Vers 1974, Patrice Chéreau fait la connaissance d'un jeune homme qui songeait alors à devenir comédien, tout en faisant des photos avec un Rollei 35 offert par son père deux ans plus tôt. De leur rencontre et de leur amitié naîtra le scénario de L'homme blessé.

En 1990, Hervé Guibert publie A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie. Il a trente-cinq ans. Il lui reste moins de deux ans à vivre. Il a signé plus de vingt-cinq ouvrages - romans, contes, nouvelles, essais, articles, recueils de photographies. Il a tenu, huit ans durant, la rubrique « photographie » du Monde. Son talent, son charme, sa férocité parfois, ont déjà fait de lui un auteur en vue. Mais sa gloire publique - qui finira parfois par occulter le reste d'une œuvre pourtant considérable - remonte à la révélation de sa maladie. Ses deux derniers livres, Le Protocole compassionnel (1991) et L'Homme au chapeau rouge (dont la publication posthume date de 1992), complètent sa « trilogie du sida », qui tient du documentaire et de l'autofiction la plus cruellement transgressive -car Guibert s'était fait une règle de tout dire, et de faire de l'écriture le champ même de la vie et de la vérité nues.

Un an après la parution de A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie, le 27 décembre 1991, Hervé Guibert, atteint du sida, se suicide. Aujourd'hui, Chéreau rend hommage à un écrivain qui s'appliqua à faire de son intimité - avec une rigueur parfois effrayante - l'une des existences les plus marquantes du dernier quart de siècle.

« Tant de gens pensent à moi que je n'ai presque plus besoin d'exister maintenant. » Hervé Guibert

  • Re-dire ces mots-là

« J’ai connu Hervé quand il avait 19 ans, il m'avait fait lire des contes pour enfants qu'il avait écrits. Je les ai aimés et je lui ai demandé de travailler sur L'homme blessé qui n'était pas vraiment un conte pour enfants, nous y avons appris ensemble ce que devait être un scénario. Et puis il est devenu l'écrivain que l'on connaît, avec le destin qu'il a eu. J’étais en accord avec ce que je lisais de lui, son monde me correspondait, j’étais fier d’être l’ami d’un écrivain dans lequel je me reconnaissais. Et son insolence intransigeante, sa tendre violence et son humour m'ont accompagné toute ma vie. Voici donc une lecture pour lui rendre hommage, faire entendre un peu de cet écrivain entier, total, injuste, indiscret et profond. » Patrice Chéreau

« Hervé Guibert est des auteurs fondamentaux de ce siècle. Il y a dans son écriture un rapport à la révolte et à l’irrévérence d’une grande rareté et puis il y a cette langue qui vient se plaquer violemment sur votre rétine de lecteur et pour longtemps. Bien sûr des textes que l’on connaît : beaucoup autour du désir, des pulsions de nuit, des amants et de la maladie d’Amour et puis d’autres textes moins connus : des contes pour enfants, un scénario… Re-dire ces mots-là (à la fois durs et magnifiques) aujourd’hui, dans ce temps où les gens en ont marre (assez ?) de se protéger et où cette fichue saloperie de maladie (de sida ?) reprend du terrain me semble capital. » Philippe Calvario

  • Textes lus

A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (extraits) à deux
Cytomégalovirus (extraits) à deux
Mon valet et moi à deux
Un scénariste amoureux par P.Calvario
Mausolée des amants par P.Chéreau
Les secrets à deux

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