Le crime de l'orpheline

Pour tous dès 10 ans.

• Hommage au Grand-Guignol

Après L’Envers du décor, Florence Andrieu et Flannan Obé nous reviennent avec une nouvelle création loufoque et sanglante où se mêlent théâtre et musique.

Une jeune orpheline innocente et pauvre est aux prises avec une mystérieuse tutrice, un gentil gars des rues et un prétendant colérique. Entre le vrai et le faux, les passions se chantent et se déchainent... qui en sortira vivant ?

Sous le regard aiguisé de Philippe Lelièvre, ce spectacle emprunte aux codes du Grand-Guignol comme du cinéma muet, et use d’un humour bien tranchant.

• La presse

« Tout cela donne un spectacle complet qui explore les codes du music-hall, avec des parties chantées fort bien menées. Pour une plongée d’autant plus réjouissante qu’elle a pour thème les malheurs et les tourments. » Sylvain Siclier, Le Monde, 10 mai 2015

« Si Tim Burton avait réalisé The Artist, le résultat aurait pu ressembler au Crime de l’Orpheline. » Thierry Dague, Le Parisien, 30 avril 2016

« Un hommage jubilatoire aux débuts du cinématographe et à la tradition du spectacle Grand-Guignol, par un épatant trio qui sait tout faire : pantomime, danse, chant, piano. Réjouissant… à sang pour sang ! » Pierre-Olivier Bolton, Le Pèlerin, 28 avril 2016

« Un spectacle surprenant, drôle et intelligent dont l’humour se renouvelle sans cesse et qui ravit les yeux et les oreilles. » Regard en Coulisse

« Avec tant de talents confirmés réunis, on soupçonne que la soirée sera bonne. Aucune déception en effet, et ce fut même au-delà de ce qu’on avait pu imaginer ! (…) véritable ouvrage d’orfèvre où sous la folie on devine sans peine le souci du détail et l’exigence d’un travail soigné, résultat efficace de l’excellente mise en scène de Philippe Lelièvre. » Reg'art

« Bien calibré et parfaitement exécuté, ce spectacle hilarant constitue un excellent et roboratif divertissement. » FroggyDelight

• Note d'intention

À chaque création, je m’efforce de ne pas m’enfermer dans un style avant de mettre en avant toute la diversité que nous offre le théâtre. En me sollicitant pour mettre en scène Le Crime de l’Orpheline Florence Andrieu et Flannan Obé allaient dans ce sens. Notre rencontre remonte à L’envers du décor leur premier spectacle joué au théâtre le Ranelagh en 2008, une vraie réussite.

Le Crime de l’Orpheline s’inscrit dans un style particulier qui est celui du Grand-Guignol. Un genre méconnu qui ne s’apparente en rien à un spectacle de marionnettes, mais plutôt à l’adjectif grand-guignolesque, qui désigne une situation exagérée, accompagnée d’effets spectaculaires. Le Grand-Guignol s’appuie sur des situations banales où tout semble normal. Ici tout est huilé, presque conventionnel.

Une sous-pente, une jeune orpheline dont le coeur est à prendre, une tutrice peu scrupuleuse, un amoureux naïf, mais transi et un sombre bourgeois riche à qui personne ne doit résister, le jeu de l’amour et du bazar. Des personnages et des situations qui vont doucement glisser vers l’imprévisible et le chaos.

J’ai trouvé tellement savoureux de pousser à l’extrême l’ensemble des personnages afin qu’ils finissent leur parcours dans une explosion tragi-comique.

Florence et Flannan ont souhaité transposer au théâtre les codes du cinéma muet. Pour cela, le geste devient essentiel et donne au jeu des acteurs une emphase et un excès naturel, qui ont souvent déclenché le rire en répétition.

Pas de film muet sans pianiste. Un pianiste, que j’ai volontairement placé dans la salle pour faire écho à ceux d’antan qui jouaient fort pour couvrir le bruit du projecteur. Le notre se nomme Philippe Brocard et son instinct musical est aussi étendu que surprenant.

Au-delà des excès en tous genres, il y aussi des chansons qui font avancer l’histoire. Un décor qui influence inévitablement la réception de l’oeuvre, le noir et blanc prime respectant ainsi l’esthétique du cinéma muet. J’ai réservé le même sort aux costumes, mais je ne suis pas certain de les garder en l’état, jusqu'à la fin du spectacle.

Du rire, du sang, des larmes, de la musique, des chansons, de la magie, des évanouissements, des crimes, de la poésie, des sueurs froides, des abus, de la danse, des émotions, de la peur, du sur-jeu, des rêves, des catastrophes, de l’amour.

Florence, Flannan, Philippe, Delphine, Casilda, Eymeric, Saz, Marcela ; je suis fier de ces huit là !

Philippe Lelièvre