Le Père

Molière 2014 du théâtre privé
Molière 2014 du Comédien dans un spectacle de théâtre privé : Robert Hirsch

• Un tête-à-tête comique et émouvant

André n’est plus tout jeune. C’est ce qui pousse Anne, sa fille, à lui proposer de s’installer dans le grand appartement qu’elle occupe avec son mari. Elle croit ainsi pouvoir aider ce père qu’elle a tant aimé et qui la fait toujours rire. Mais les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu : celui qui pose ses valises chez elle se révèle être un personnage étonnant, haut en couleurs, et pas du tout décidé à renoncer à son indépendance...

On n’accepte pas si facilement de devenir, un jour, l’enfant de nos enfants.

• La presse

« Inoubliable ! » La Croix

« Magistral ! » Le Point

« Intelligence, émotion, talent : un triomphe ! » Le Figaro

« Exceptionnel ! » Le Nouvel Obs

« Une émotion unique ! » Le JDD

« Un trésor national vivant ! » France Inter

« Clinique, cruelle et très drôle à la fois, la pièce est remarquable (...) Qu'un acteur soit capable de nous emmener jusque là, chapeau bas. Et merci. C'est inoubliable. » Jean-Luc Porquet, Le Canard enchaîné, 11 février 2015

• Une pièce inoubliable
  

Le Père fait partie à ce jour des plus belles aventures de création qu’il m’ait été donné de vivre dans ma carrière de metteur en scène. C’est un spectacle que, depuis sa création, je crois touché par la grâce.

Le Père est d’abord la rencontre entre un acteur et un personnage. En écrivant « André » pour Robert Hirsch, Florian Zeller lui offre un rôle à la hauteur de son génial talent. Robert Hirsch y est drôle, cruel, terrifiant et pathétique. Passant en un instant de l’enfant sautillant et charmeur au monstre de vieillesse et d’égoïsme, son interprétation est un raccourci fulgurant du spectacle de la vie. Porté par l’appétit de la scène de l’éternel jeune acteur qu’est Robert Hirsch (j’ose dire ici son âge : il a 89 ans), porté par son engagement si total sur le plateau, nous avons vécu et partagé avec le public, à chacune des représentations, des moments d’exception.

Le Père c’est aussi la rencontre entre un auteur et son époque : les sujets abordés par Florian Zeller (la perte de mémoire, la solitude de ceux qui approchent la fin de la vie), les questions qu’il pose (qu’allons nous faire de nos parents vieillissants ?) renvoient à certaines des interrogations intimes de notre société actuelle. Et chacun, en fonction de son âge se retrouve dans sa pièce et en sort bouleversé. Aussi, je ne suis pas étonné que cette pièce, si universelle et pourtant si originale et particulière dans son style et sa construction, connaisse un tel succès partout où elle est jouée.

Le Père c’est enfin la rencontre d’une équipe artistique et technique qui a su se mettre au diapason de cette oeuvre, pour chaque soir, la porter au plus haut. Ce travail collectif a permis à la pièce d’obtenir le plus beau des « Molières » en 2014 : celui du meilleur spectacle. Merci à Stéphanie Fagadau de nous ouvrir les portes du parfait écrin qu’est la Comédie des Champs-Elysées.

Merci à Robert Hirsch, Sophie Bouilloux, Elise Diamant et Marie Parouty de reprendre leur rôle et bienvenue à Florence Pernel, Jean-Pierre Bouvier et Emmanuel Patron dans cette nouvelle troupe.

Notre joie est grande de partager avec vous ce moment de théâtre et de grâce. Pièce sur la perte de mémoire, le Père est paradoxalement une pièce inoubliable.

Ladislas Chollat