Quand je ne serai plus là, est-ce que le monde continuera à exister, et si oui, à quoi bon, puisque je ne serai plus là ? Le nombril, comme cicatrice de notre tout premier acte de libération. Le nombrilisme comme acte révolutionnaire ! Ce n'est pas égoïste, je suis le centre de mon monde, donc nombriliste...
« Sculpteur de génie, Camille Claudel nous laisse les fruits d’une carrière trop brève, brisée par la misère, la solitude, la folie, conséquence de sa rupture avec Rodin dont elle fut l’inspiratrice, l’élève, le modèle et la compagne.
Ses oeuvres sont autant de chefs d’oeuvres qui témoignent sa passion pour l’éternel mouvement de la vie. Mon travail est directement inspiré de la vie et de l’oeuvre statuaire de Camille Claudel mais il se déroule à l’envers, partant du plus sombre jusqu’à une sorte de remontée vers la lumière.
Ma recherche sur Camille a duré 3 ans. Mon désir de faire appraître, au delà du personnage, la lumière qui baigne son oeuvre toute entière. »
Roberte Léger
Textes : Lettres de Camille Claudel, Mémoires Improvisées de Paul Claudel, Royauté et les Illuminations d’Arthur Rimbaud, Le Cantique des Cantiques, texte de Hokusaï.
Michel Costiou a croqué Fabrice Dugied et Amy Swanson au Café de La Danse dans les années 80-90 et pour son livre. C’est un partenaire privilégié des deux danseurs chorégraphes de la soirée de samedi. Ils ont des projets en commun et il est apparu comme l’élément graphique de cet anniversaire.
« Le geste de Costiou passe au noir et libère ce qui se tient enlisière, presque hors de portée du regard - comme une note inouïe, qu’uncun auteur, même anonyme, n’aurait su inscrire sur la double partition du temps et de l’espace. Ce que le geste de Costiou rend visible, c’est la croyance. Force que l’on ne nomme pas. Mais qui se croise et se voit, hors de tout, dans le corps du dessin - l’issue du noir. Corps d’encre. Corps d’oiseau. »
Daniel Dobbels
210, rue de Belleville 75020 Paris