Le Dom Juan malgré lui

Dom Juan est mort ! Mais son mythe survit avec Sganarelle, son fidèle valet. Oublié par la postérité, il navigue de maître en maître, à la recherche de son identité perdue. Car Sganarelle n’est pas Dom Juan mais plutôt la première incarnation de sa définition moderne : un homme commun, un vulgaire collectionneur de femmes. Retournant sur les vestiges de son passé, la sépulture de Dom Juan, il retrouve Dona Elvire sortie du couvent, accompagnée de ses serviteurs Gusman et Violaine. Le désir innocent de Violaine trouble Sganarelle et il se met à rêver à des plaisirs faciles sans vouloir en assumer toutes les conséquences. Et, sans le vouloir, il va bouleverser l’équilibre fragile de Dona Elvire, veuve inconsolable qui tentait difficilement de reconstruire sa vie après la disparition de Dom Juan.

" Dom Juan, le mythique, celui qui réveille en chacun d’entre nous, une parcelle d’éternité et une mystérieuse humanité ". Il prend plaisir à mettre en scène " la richesse, la vérité et la proximité du texte de Olivier Maison, avec le souci de ne pas définir un cadre temporel rigide : Dom Juan se joue du temps, il est toujours d’époque ". Michel Salardenne Directeur du Théâtre des 3 Bornes et metteur en scène

" Sganarelle est un grand enfant naïf et inconsolable de la perte de son père spirituel " ainsi, Jean-Patrick Blin, définit-il son personnage si complexe : drôle, désabusé, désespéré, prétentieux, arrogant.

" J’aime Violaine car elle ose se jeter à corps perdu dans son histoire d’amour. Malgré le risque de souffrir ou de faire souffrir, elle vit ses émotions jusqu’au bout… quitte à en payer le prix ". Marie Dupleix (Violaine)

" Je me retrouve dans Gusman, c’est un homme actuel qui ose dévoiler ses sentiments amoureux et qui en souffre " Richard Kalfa (Gusman).

Nathalie Perrot aimait déjà le personnage de Dona Elvire dans la pièce de Molière. Elle interprète cette femme blessée et meurtrie avec retenue, même si sa passion pour Dom Juan et son désespoir peuvent la conduire à des extrêmes.