Le 20 novembre est un texte surprenant. Inspiré par la figure de Sébastian Bosse, jeune garçon qui a trouvé la mort le 20 novembre 2006 au cours d’une prise d’otage qu’il avait mené dans son propre collège.
Lars Norén s’interroge sur les raisons d’un tel choix, sur le processus d’isolation qui entraîne de tels actes. « Tout ce que j’ai appris à l’école, c’est que je suis un perdant », aurait dit Sebastian Bosse dans une vidéo postée sur internet peu avant son attentat. À travers le monologue qu’il propose, dernières paroles de l’adolescent, le dramaturge nous invite à réfléchir sur les sentiments d’échec, de non adaptation sociale et de culpabilité que peut produire un système scolaire qui exclut l’apprentissage d’une pratique de la pensée critique.
Le jeune homme du 20 novembre se représente l’école comme un système de répression conçu pour préparer les individus à prendre part en tant qu’adulte à une société économiquement formatée, disciplinée, lissée, polissée. Il se décrit comme un individu décadré, inadapté et inapte au bonheur tel qu’il est présenté par le commun médiatique.
Poursuivant une réflexion sur les risques d’un enseignement scolaire sur cadré et dogmatique, Lars Norén ausculte le tressage des influences culturelles de la jeune génération et la manière dont le langage médiatique peut agir sur le sentiment d’exclusion. L’objectif de cette création est de proposer l’ouverture d’un débat avec le public autour de ce sujet.
Pour faire entendre ce texte, nous proposons une mise en scène immersive, dans un dispositif de salle de classe dans lequel le spectateur est assis comme un élève.
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