La vie est une tarte aux pommes

• Une vraie fantaisie théâtrale

Après sa remarquable prestation d'auteur et d'acteur dans Abraham, Michel Jonasz monte à nouveau sur les planches où cette fois il ne chante pas mais propose une vraie fantaisie théâtrale. Il nous amène à le suivre dans sa quête de la raison profonde qui le pousse à être devant nous en tant qu’acteur à ce moment précis : cela donne lieu à un récit autobiographique des plus drôles !

Les aficionados habitués à le voir en concert savent déjà combien il aime faire rire en offrant des sketches lors de ses tours de chant, et sa prestation dans Abraham était remarquablement saupoudrée de scènes hilarantes. Ici Michel Jonasz pousse jusqu’au bout l'exercice de se raconter avec humour dans un spectacle truculent qui vient compléter sa palette de comédien pour notre plus grande joie !

• Note d'intention

Il existe une question à laquelle aucun artiste ne peut échapper.
- Qu’est-ce qui vous a donné envie de monter sur une scène ?
- Comment tout cela a commencé ?

On peut y répondre avec humour ou gravité, on peut dire que c’était la seule voie possible, qu’il ne pouvait en être autrement, et c’est j’en suis persuadé, la plus répandue de toutes les réponses et la plus juste. Mais est-elle suffisante ?

Même s’il existe évidemment autant de réponses qu’il y a d’artistes, chaque réponse en contient plusieurs. Il y a forcement une multitude de raisons qui pousse un être humain à monter sur une scène de théâtre. Il faut les passer en revue, afin de trouver la raison, la plus importante, la plus profonde, la plus vraie peut-être, que toutes les autres !

Voila le fil conducteur de mon spectacle : La raison d’être de ce « seul en scène ». Qu’est-ce qui a bien pu me donner envie de devenir artiste ?

En racontant mes débuts, j’ai voulu trouver une ou des réponses, à cette fondamentale question. C’est une autobiographie fantaisiste que je propose, oui, une forme de fantaisie théâtrale ! Pour dire les choses simplement, je me suis lancé le défi de faire rire en me racontant. C’est parait-il bien plus difficile que de faire pleurer ! Tant mieux ! Voila qui est motivant !

Je fais comme tant d’autres, des cauchemars avant la première d’un nouveau tour de chant. C’est certainement très utile pour évacuer la peur. Il y en a de toutes sortes : le public s’en va pendant que je chante, ou bien je n’ai pas suffisamment répété et le tour de chant est archi nul, ou bien la salle est vide etc. Il y en a un qui revient souvent. Je chante une chanson triste et les gens rient à gorge déployée alors qu’ils devraient être émus aux larmes. Je me réveille en sueur après avoir vu la critique du lendemain dans les journaux : « Michel Jonasz : Qu’est-ce que c’est drôle ! »

Je souhaite de tout coeur que ce cauchemar devienne un rêve !

Michel Jonasz