La ronde de nuit

du 6 novembre au 1 décembre 2013

La ronde de nuit

Un gardien et son théâtre deviennent, pour une nuit, l’hôte et le refuge d'hommes et de femmes venus d’Afghanistan. La dernière création du Théâtre Aftaab en France, mis en scène par Hélène Cinque. Spectacle en français et en dari surtitré.

Spectacle en français et en dari surtitré.

Un spectacle d'exil
Non ! Le premier mot du théâtre
La presse

  • Un spectacle d'exil

Un hiver, quelque part en France. Un gardien et son théâtre à la charpente fragile et usée deviennent, pour une nuit, l’hôte et le refuge d’hommes et de femmes venus d’Afghanistan. L’oreille patiente des récits de ces occupants à la vie déracinée. L’abri inlassable des blessures et des douleurs. L’asile enfin, inattendu, des rêves et des espoirs que cette nuit d’éveil parvient à convoquer.

Création collective par le Théâtre Aftaab en Voyage.

  • Non ! Le premier mot du théâtre

« Ils ont pourtant une mine familière. Treize jeunes gens, qui nous regardent, avec un très léger retrait des yeux, avec une patience, qui ont de simples visages de livres. Nous les regardons et nous reconnaissons en nous une petite gêne : il faut le dire, nous ne nous attendions pas à une telle floraison – naturelle – de talents. Mais alors ?

« Afghans »  ? Créatures du temps. Résumés puissants des fatalités humaines. Et nous ? Nous, nous sommes étonnés que ces « Afghans » , survivants de l’interminable naufrage d’un pays lointain, nagent avec une rapide aisance dans un français vite endossé. A peine sauvés de la noyade, ils se sont au plus tôt approprié tous les outils d’un pays qui ne les imagine même pas. A leur jeune âge ils ont déjà été plusieurs fois jusqu’à la mort, ils ont perdu une vie, ils ont repris une autre vie. Ces voyages leur ont fait une mémoire extraordinairement dense, peuplée, vivante. Ça déborde de traces, là-dedans, de coups de couteau, de fusil, de téléphone, de cris de stupéfaction horrifiée, de fantômes immortels mais affreusement éloignés, de fleuves des Enfers, de neiges, de bruits menaçants, d’instants célestes. Les cœurs battent un peu plus vite. Peuple tachycardiaque, aux oreilles dressées.

Quand on vient de les rencontrer, on se sent traversés par une joie inquiète, soulevés par un enthousiasme étonné, enivrés par le goût puissant de l’humanité. Il me revient à l’idée cette pensée difficile que peut-être le malheur, lorsqu’il s’en prend à nous avec des instruments de supplice politique, nous pousse à surélever la vie, à grandir, à inventer des forces plus fortes que le mal et plus fortes que nous-mêmes. Je me souviens que c’est l’incarcération dans un pays-prison qui inspire à Dédale, le prédécesseur de Léonard de Vinci, l’invention de l’évasion, le chemin aérien de la liberté, ascension de l’homme vers la lumière sans frontière. Il y a dans chacun de nos évadés l’héroïsme modeste qui vient au secours de ceux qui, un jour, ont dit instinctivement non au massacre de l’esprit.

Et ce Non ! je ne me rends pas à la cruauté stupide et déshumanisante. Non ! Je ne renierai pas ma mère, mon père, mon frère, ma fiancée ! Ce Non ! décisif, qui prend le parti de l’amour contre la haine folle, il est le premier mot du théâtre. A peine a-t-on crié ce Non !, que s’ouvre la scène de la bataille, arène, tribunal : ce Non ! on le justifie, on le défend, on le brandit, on le nourrit d’actions et d’arguments. On est prêt à mourir pour lui, mais d’un mourir vivant, chantant. On rejoint l’immense armée des révoltés dans les siècles des siècles. Omid, Shafiq, Saboor, Said Ahmad, Asif, Farid, Tahir, Haroon, Wazhma, Reza, Mustafa, Shohreh, Arif. Ce sont là les noms du théâtre de la révolte en cette saison haletante du 21ème siècle. J’entends chacun résonner comme le titre d’une tragédie de Racine. Et chaque nom rappelle une blessure, une angoisse, des déchirements, plus d’un exil et plus d’une nostalgie. »

Hélène Cixous, 3 février 2013

  • La presse

« La troupe afghane du Théâtre Aftaab, accueillie par le Théâtre du Soleil, nous parle d'exil, d'asile, de rapports entre les gens. Un spectacle grave et engagé, où légèreté et drôlerie vous cueillent sans prévenir. A voir ! » Les Echos

« Ici, Cixous a conseillé l’équipe pour rendre l’écriture plus théâtrale et les rebondissements plus efficaces, comme le dit Hélène Cinque qui signe la mise en scène de cette véritable aventure théâtrale et humaine. La Ronde de nuit ne peut qu’être un des spectacles les plus émouvants et les plus passionnants de la saison. » Thomas Hahn, Micro Cassandre

« Hélène Cinque travaille d’une façon plus brute dans l’héritage direct d’Ariane Mnouchkine, mêmes engagements, même esthétique d’un théâtre populaire inscrit dans la cité, au plus près de chacun. Les acteurs investissent pleinement le plateau et jouent du balancement entre comique et tragique. Le spectacle édifiant d’une troupe théâtrale à l’assaut de la vie. » Véronique Hotte, La Terrasse

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Informations pratiques

Cartoucherie - Théâtre du Soleil

Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie Librairie/boutique Restaurant
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 45 m, Plaine de la Faluère à 368 m, Stade Léo Lagrange à 571 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture  : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
    Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

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Plan d’accès

Cartoucherie - Théâtre du Soleil
Cartoucherie - Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 1er décembre 2013

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