La femme intérieure

• La pièce

Elle est née avec un boulet sur l'épaule et une chaîne autour du cou. Au son d'un cor, elle découvre la sexualité en un chemin initiatique semé de rencontres : un éléphant, une huître, un prince charmant bien sûr et, encore plus sûrement un satyre. Peu à peu, elle va découvrir, nichée dans l’ombre de son boulet, sa perle…

• Note du metteur en scène

Le conte et le rêve ont en commun d’être le lieu de tous les possibles, comme par une transmutation du réel. Nous suivons la comédienne à travers un univers poétique et onirique où fantasmes, fantasmagorie et magie nous embarquent. Nous tordons le cou aux codes en usage en tissant des passerelles entre univers enfantin et univers adulte pour en dégager l’humour, l’émotion et la profondeur car derrière la fable se niche un conte initiatique, une quête très intime. Lumière et musique sont autant d’éléments porteurs qui participent au mystère du spectacle.

La révolte de Cendrillance naît de son éducation formatée. S’en affranchir est son combat et son moyen d’exister. Pour exprimer sa dualité nous jouons de contrastes par la scénographie mais aussi par le jeu concret de l’actrice (fragile/animale/rebelle/sensuelle...). Derrière ses différentes facettes ce sont nos peurs, nos contradictions et tout simplement la découverte et l’acceptation de soi, de sa sexualité. La dynamique dramatique passe par l’incarnation (in-carno) du personnage pour lui donner toute sa sincérité, son humanité et trouver l’être-chair qu’est Cendrillance.

Le récit alors prend force, il se construit sous nos yeux, ce n’est plus «il était une fois » mais « il est une fois ». Cendrillance nous livre au présent ce qui lui arrive : de l’innocente petite fille à la délivrance d’une femme... comme une seconde naissance à vivre en live !

Nadia Rémita