La confession impudique

du 10 janvier au 10 février 2002

La confession impudique

CLASSIQUE Terminé

Une étrange relation conjugale à travers deux intimes : les époux s’y livrent comme s’ils se dissimulaient leurs aveux… en s’assurant que chaque page sera lue par l’autre. Un grand roman japonais du 20ème siècle.

Présentation
La Clef (traduction du titre japonais Kagi, paru en France sous celui de La Confession impudique)
La Sentimentale Compagnie

Présentation

" Bien des histoires d'amour de la littérature japonaise atteignent des profondeurs de tendresse et de cruauté. C'est un peu comme cette part de réalité de notre âme que nous apercevons dans nos rêves et sans laquelle on ne pourrait jamais saisir la vraie nature de notre être très mystérieux. " Henry Miller

Il a cinquante-six ans. Sa vigueur ne lui permet plus de désirs comparables à ceux de sa femme qui a dix ans de moins que lui. Incapables de se parler, ils installent un système de communication extrêmement complexe et pervers. Dissimulés l'un à l'autre, chacun se confie sans retenue à son journal, qu'il cache en laissant des indices suffisamment clairs pour que l'autre en découvre l'existence. Ainsi s'engage une conversation d'alcôve indirecte, aux allures de poker menteur érotique, qui ne s'achèvera que par la mort du plus faible.

Monologues croisés rapportant les mêmes événements de deux points de vue différents. Deux vies parallèles, où la répulsion répond à l'attirance. Deux vies qui n'arrivent à se fondre que dans l'inconscience de l'alcool. Regards interrogateurs attendant des réponses qui ne viennent pas. Le mensonge pour masquer les vérités profondes. L'écriture pour exprimer l'intime, pour pallier l'incapacité de dire.

Le titre original du roman est Kagi, en français La Clef. Clef qui ferme et qui ouvre le tiroir où l'on cache le journal, clef qui protège mais qui enferme, clef libératrice, clef qui ouvre sur l'inconnu, le fantasmé, clef qui garde les secrets et qui dévoile les mystères, clef qui excite le désir irrésistible de découvrir ce qu'on vous cache, clef qui ouvre les coffres renfermant des trésors.

Histoire d'amour sublime ou perverse, tendresse ou cruauté, sacrifice ou égoïsme. La clef est en nous.

Nous avons affaire à un protocole cérébral sophistiqué et pervers où l'émotion doit être contrôlée. La représentation de ce rituel mental, stratégique, devra se plier à une forme d'autant plus maîtrisée que les mots porteront le désir, la volonté d'aboutir, quel qu'en soit le prix, à la réalisation d'un bonheur charnel sacralisé. Un musicien accompagnera les étapes successives de ce parcours sacrificiel.

La scénographie reflète un univers mental, dans lequel le lit, arène des corps et lieu de l'enjeu, est le pivot.

La Clef (traduction du titre japonais Kagi, paru en France sous celui de La Confession impudique)

C'est en 1956 que La Clef paraît en feuilleton dans la revue Chûô kôron, provoquant un des plus gros scandales de la littérature japonaise moderne. Un critique parle d'obscénité, un élu du Parlement demande son interdiction.

La sexualité se trouve ici analysée au sein du couple conjugal. Il ne s'agit pas, comme bien souvent, de décrire les frasques d'un homme marié, avec des geishas ou des prostituées. C'est peut-être ce qui a choqué, alors, les bien pensants. De plus, dans ce combat érotique, c'est la femme qui triomphe du mari.

La Clef témoigne d'une formidable liberté d’esprit. La vision traditionnelle du couple et du mariage est fortement mise à mal. Liberté dont l'auteur fit preuve dans sa vie personnelle, notamment quand il annonça son divorce et le remariage de sa femme avec le poète Sato Haruo, alors aussi connu que lui, par un faire-part de « cession » signé des trois noms, publié dans un journal, ce qui fit un beau scandale.

Le journal intime, mode d'expression personnelle, est fondé sur l'épanchement sincère et l'authenticité. Ici, chacun se sert de son journal pour manipuler son partenaire.

Au plan esthétique, on peut s'étonner du contraste avec L’Éloge de l’ombre. Dans La Clef, c'est l'obscurité qui empêche la naissance du désir et la lumière qui est un élément indispensable à l'explosion de la jouissance.

La Sentimentale Compagnie

Tout en collaborant régulièrement avec d'autres compagnies, les comédiens Catherine Chauvière et Jacques Bondoux ont fondé la Sentimentale Compagnie pour leurs créations propres. Après Emma Bovary (1991), coproduit avec le Théâtre de la Tête Noire, et Lettres Amoureuses d'une Dame à un Cavalier (1996), ils poursuivent, avec La Confession Impudique, leur réflexion sur le thème de la relation amoureuse dans le cadre conjugal.

La confiance d'Anne-Marie Lazarini et Dominique Bourde, qui les accueillent au Théâtre Artistic Athévains, le soutien récent de la D.R.A.C. Île de France et le succès de leur dernier spectacle, joué plus de 130 fois, les encouragent, pour le futur, à accélérer le rythme de leurs créations avec un souci particulier de leur diffusion.

Par ailleurs, le Conseil Général de l'Aube leur a passé commande d'un spectacle retraçant la vie d'Edme Boursault, auteur des Lettres Amoureuses d'une Dame à un Cavalier né dans le département en 1638, mort il y a tout juste trois cents ans et tombé depuis dans un oubli dont le spectacle a contribué à réparer l'injustice.

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Artistic Athévains

45 rue Richard Lenoir 75011 Paris

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45 rue Richard Lenoir 75011 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 10 février 2002

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