La Parole errante

du 8 janvier au 7 février 2004
1H15

La Parole errante

La Parole errante sonne comme un poème où le spectateur recrée lui-même le parcours, les événements, l'histoire, le livre et la pièce, à travers les mots d'un homme. La parole dite, entendue, imaginée d’un homme qui a traversé le siècle, ses désastres et ses révolutions, et qui a, tout au long de sa vie, confronté l’Histoire et l’utopie, la révolution et l’écriture.

Ce lit où dix, vingt, trente fleuves coulant de front peuvent devenir chant, c’est la parole errante. Armand Gatti

Résumé
Le livre
Une création théâtrale
Les personnages
La presse

Traversée de l'œuvre du même titre d'Armand Gatti, La Parole errante sonne comme un poème où le spectateur recrée lui-même le parcours, les événements, l'histoire, le livre et la pièce, à travers les mots d'un homme qui a traversé le siècle.

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Le livre d’Armand Gatti est monumental. À la fois récit, essai et poème, il est aussi mise en mouvement des événements, des mots, des phrases, des chapitres, des matricules, des pages elles-mêmes. Mais ce mouvement est particulier. Il est itération, c’est à dire faux retour en arrière, deuxième départ, façon de métamorphoser le passé en présent et, dans la même opération, le présent en passé. Le livre devient errance. Une errance géographique et chronologique à travers les pays et les villes que Gatti a traversés (l’URSS, Cuba, Berlin, Montbéliard, Saint-Nazaire, l’Irlande...). Dans ces lieux, Gatti a rencontré des femmes et des hommes. Il a aimé. Il a vécu. Il a interrogé l’histoire et l’utopie, la révolution et l’écriture.

Il y a les mots. Les phrases. Les chapitres. Ceux des tentatives précédentes. Ceux de deux manuscrits autrefois perdus, abandonnés (l'un, pendant la guerre, mangé par un mouton; l'autre, après la guerre, emporté par une crue de la Seine). Ceux des pièces écrites, des films réalisés, des livres lus, relus, mots complices de Michaux, Joyce, Tchouang-tseu, Walter Benjamin, et bien d'autres.
Il y a les événements. Ceux du siècle. Ceux que l'histoire a retenus et ceux qu'elle a écartés. Tous ces gestes d'hommes, d'animaux et d'étoiles qu'une même lumière semble avoir attirés : la révolution ?
Il y a les différentes existences de celui qui s'assoit à la table. Existences vécues. Imaginées. Chacune estampillée d'un numéro de matricule (le matricule, depuis les camps de concentration, c'est la signature du siècle).(...)
Quand tous sont réunis (mots, matricules, événements) l'aventure d'écrire peut commencer.

Ce livre est un livre à venir. C'est un livre qui en toutes ses pages est un livre en train de s'écrire. Le temps de l'écriture et celui de la lecture ne font qu'un. Ouvrir ce livre, c'est accéder directement au temps de l'écriture. Non pas livre-objet. Non pas livre-oeuvre. Nous lisons ce qui est en train de s'écrire. Devant nos yeux. Et même si, d'un coup, nous sautons cinq cents pages, ce sera pour nous retrouver, encore, dans le présent de l'écriture.
C'est un livre écrit au toujours présent de l'écriture.

Si l'on s'en tenait aux thèmes, aux références, aux personnages évoqués, convoqués, aux obsessions d'oiseaux et de vol, à la présence d'Auguste (le père), de la baleine, de l'archéoptéryx, aux rêves d'idéogrammes, aux arbres, au maquis, à la Chine, etc., on pourrait dire qu'il n'y a rien de nouveau dans ce livre. Que tout ce qui est mis en oeuvre ici l'a déjà été ailleurs.
Alors pourquoi, ce livre ?
Pour que ce siècle, malgré tout (mot ultime des révolutions perdues), malgré ses désastres, ses défaites, ses rêves tombés en cendre, ses exterminations, puisse, lui aussi, devenir vol, oiseau ?
Pour que ceux qui ont connu ces défaites, ces cendres, ces exterminations (loup, baleine, Juifs et Indiens) puissent, eux aussi, avec leur siècle, trouver place dans la grande spirale de l'univers ?

"Les enfants juifs (1 500 000 assassinés) la seule raison pour un mot de ce siècle de s'écrire... Par eux, et seulement par eux, les mots peuvent continuer leur alliance avec les hommes qui, plus ou moins conscients, les écrivent" (p. 1699).

Ou bien, dans le même mouvement, pour que, avec eux, parmi eux, celui qui tant d'années durant a couvert des milliers de pages, devienne lui aussi moment de l'univers ?
Nous, en marche vers l'univers, disent tous ensemble les pronoms du livre.
Mais pour cela, il faut devenir poème.
Ce livre est la tentative d'y parvenir.
La tentative d'un homme de devenir poème avec les mots de son siècle et de toutes ses existences, pour devenir étoile parmi les étoiles - agonie parmi des milliards d'agonies.

(en italique : Michel Séonnet, préambule à La Parole errante, éditions Verdier)

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La Parole errante est une création théâtrale à partir des 1760 pages de La Parole errante. Travailler sur une forme théâtrale qui puisse être comme un miroir du livre, qui puisse, semblable au livre, s'interroger sur sa propre possibilité d'exister.

Sur la page blanche de Gatti, les mots, les phrases, les chapitres, les événements, les matricules, les images, sont convoqués tous ensemble afin que la page s'écrive.

Il y a les phrases, auxquelles Gatti revient sans cesse : Le mot chien aboie-t-il ? - L'arme décisive du guérillero c'est le mot - Les mots ne peuvent mourir que de la mort des étoiles - Les baleines sont nos compagnes - Il n'y a de révolution que celle du soleil - Chaque jour est une journée de soleil trop grand - Nous sommes morts à Cronstadt - Ich bin, ich war, ich werde sein - Le futur c'est la guerre d'Espagne... ; les événements, qu'il ne cesse d'interroger : la guerre d'Espagne, Cronstadt, les camps, le maquis, la mort d'Auguste, la grève de la faim des Irlandais, l'arrestation de Felipe son interprète indien au Guatemala... ; les images, qui l'obsèdent : le mur de Berlin, la tentative de Cafiero sur le mont Cécéri, les oiseaux, les baleines, l'envol, les arbres, la forêt de la Berbeyrolle, ces deux tibias plantés dans la terre (ce qu'il reste d'un parachutiste SAS dont les suspentes du parachute ont été coupées en plein vol par une rafale de mitrailleuse)... ; les "existences", qui traversent toute son oeuvre : les matricules (la signature du siècle depuis les camps de concentration ; façon de raconter la vie d'un homme de notre temps) ; Rogelia Cruz, Miss Univers, guérillera guatémaltèque ; Auguste le père ; Carlo Cafiero, l'anarchiste italien; Christophe Colomb ; Felipe...

Sur la page blanche, ces "matériaux" se croisent (et se questionnent mutuellement). De ce croisement naissent l'écriture, la poésie et l'oeuvre.

Je souhaite que le plateau, pareil à la page, soit le lieu physique de ce croisement et de ce questionnement, que le plateau se mette en scène à chaque moment comme la page s'écrit, que l’acte de création soit en train d'advenir... et que de ce processus naisse la représentation. Que La Parole errante soit ainsi la représentation d'une tentative de construire une représentation.

La Parole errante comme tentative de construction, par les acteurs, d'une représentation qui puisse dire La Parole errante. L'histoire de La Parole errante, c'est l'histoire de cette tentative.

Les “personnages”, ce sont des mots, des phrases, des chapitres, des pages, des matricules, des existences (réelles / imaginées / humaines / animales / végétales). Ils se caractérisent par ce qu'ils "disent" et par ce qu'ils "font". Ils n'ont pas de "profil psychologique".

Imaginaires ou réels, ou plutôt les deux à la fois, ils traversent l'oeuvre de Gatti comme des étoiles filantes qui referaient sans cesse le même trajet. Nous ne voyons qu'une partie de leur parcours, qu'un moment de leur existence, mais ce moment revient toujours, identique et différent à la fois, comme transformé par sa répétition même. Des morceaux de personnages, donc, plutôt que des personnages.

" Vous n’êtes que des morceaux de personnages, avec une histoire dont le souvenir danse. Une danse qui bien souvent n’est que vos ombres répétées. Ombres qui toutes m’envoient à la recherche de leur pourquoi, que la danse dissimule." Armand Gatti

Le plateau comme la page blanche. Un espace des possibles.

Des images scéniques qui puissent tout à la fois dire le poème de la Parole errante et être poème, qui puissent en elles-mêmes s'adresser aux sens, qui puissent dire, au-delà des mots mêmes de Gatti, les paysages mentaux et les rêves d'envol qui naissent dans l'imaginaire de celui qui les lit. Mettre en scène la tentative de Cafiero de rejoindre le soleil.

Je me rappelle de la première fois où j’ai rencontré Armand Gatti. Chez lui, la parole est “physique”. Elle est dotée d’une énergie propre qui embrase le corps. Son regard et ses bras s’élèvent sans cesse vers le ciel et retombent comme si il y avait en lui le désir (ou le souvenir ?) de l’envol. Ce jour là, j’ai regardé Gatti parler.
Cette aspiration vers le haut, cette énergie déployée, j’aimerais que cette création puisse en dire une part.

Un théâtre foisonnant. Où les acteurs dansent l'aventure de La Parole errante.

Ce lit où dix, vingt, trente fleuves coulant de front peuvent devenir chant, c'est la parole errante, écrit Gatti. La Parole errante, c'est aussi la tentative de donner chair à ces fleuves.

Frédéric Ferrer, mars 2002

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Une bouteille dans la Vistule
Soldats
Cafiero anarchiste italien
Cane infirmière de Sabra et Chatila
Canard spartakiste
Jacqueline les plus beaux seins du “Paradis House”
Prisonnier
Les pendus de Chicago 5 hommes, Spiess, Parsons, Lingg, Fischer et Engel, condamnés à mort lors d’un jugement à Chicago, pour ne pas avoir renié les “mots” qu’ils publiaient dans leur journal anarchiste
Gouverneur révise le procès des pendus de Chicago
Chat de Schrödinger ni mort ni vivant d’après l’expérience de Schrödinger.
Rogelia Cruz Miss Univers, guérillera guatémaltèque
La page blanche, à remplir
Chapitre 2 
Michkine résistant
Auguste le père, anarchiste et balayeur
Les mots
Les matricules la signature du siècle, depuis les camps de concentration. Façon de raconter la vie d’un homme de notre temps :
- Woopsie 122 enfant d’emigrés à Cannes
- 17 Triton jeune nageur de l’équipe junior des Tritons à Monaco
- 4 Chat résistant
- 713 KZ déporté, prisonnier de la Baltique (par les Allemands)
- 4734 SAS parachutiste dans l’armée de sa majesté anglaise.
- 272 dép. 13 ouvrier à Berlin
- 3397 grand reporter
- 117 AK 03 cinéaste
- 00 anarchiste
- 771/088/A père de famille à Montreuil
- 777 responsable artistique du Workshop
- Toujours Vert 222 222 22 voyage en Chine
- 9001 saint Coq à La Havane
Conseiller américain au Guatemala, responsable de l’arrestation de Felipe, l’interprète de 3397 grand reporter
Vogel ouvrier à Berlin
Turcs ouvriers à Berlin
Les hommes-couvertures : Bobby Sands, Francis Hughes, Raymond MacCreesh, Patsy O’Hara, Joe MacDonnel, Martin Hurson, Kevin Lynch, Kieran Doherty, Thomas MacElwee, Micky Devine Irlandais grévistes de la faim n’ayant qu’une couverture pour se protéger du difficile hiver de l’Ulster
Mur de Berlin
Adam-Quoi? cri poussé par un détenu de la Baltique; pièce de théâtre
Don Qui? maquisard
Archéoptéryx un oiseau
Hatuey résistant indien
Felipe 17 ans, résistant indien, interprète de 3397 grand reporter
Rosa Luxemburg
Christophe Colomb
Léonard de Vinci
Soldat autrichien
Soldat italien
Chancelier Adenauer
Ministres du gouvernement allemand
Vendeur de journaux

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Dans le sous-sol des studios de Georges Meliès, Armand Gatti, 80 ans, fait encore rêver. Les échos de son livre monumental, La parole errante (1700 pages, éditions Verdier), y résonnent de façon extraordinaire. Un jeune metteur en scène, Frédéric Ferrer, s'est emparé d'extraits de Gatti avec vingt jeunes comédiens, pour en faire une oeuvre forte et légère, poétique et politique. Après un an et demi de travail, les jeunes occupent l'espace gigantesque avec facilité... Bougent les mots et font parler les corps dans une magnifique harmonie. Une tirade de noms d'oiseaux (du Guatemala), un corps qui se désarticule, on est conquis. Christian Sauvage, Le journal du dimanche, juin 2002 à propos de La Parole errante/Traversée 1

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Sélection d’avis du public

RE: RE: La Parole errante Le 4 mars 2004 à 11h29

moi j ai bo coup aime la soiree qui il a eu apres la derniere

RE: RE: La Parole errante Le 9 février 2004 à 15h49

J AI VU LA PIECE C ETE BIEN

RE: RE: La Parole errante Le 27 janvier 2004 à 00h26

Cette comédienne est celle qui entre la première en posant la question « Pourquoi un chien aboie-t-il ? ». Je la connais bien, c’est ma fille, et j’en suis fière. Quant à la pièce, j’en ai vu plusieurs répétitions et les spectacles au moment de sa création, il y a deux ans, à Évreux. Toujours le même effet, les poils qui se dressent sur les bras. Anecdote : Le soir de la première, Armand Gatti était derrière moi, et je lui avais dit : « Vous allez voir, c’est formidable. » Il m’avait répondu « oui, oui » d’un ton poli, peu convaincu. À la fin de la pièce, il était le premier à se lever et applaudir en criant Bravo. Il est un fait que Frédéric a relevé un défi incroyable, sans trahir l’esprit de cette immensité qu’est La Parole errante. Je retourne voir la pièce dans dix jours… et j’ai hâte !

RE: RE: La Parole errante Le 25 janvier 2004 à 13h20

Cette comédienne est celle qui, entre autres, débute la pièce en demandant "pourquoi les chiens aboient-ils". Elle est de plus ma fille, et je ne suis pas peu fière que quelqu'un l'ait remarquée. Quant à la pièce, j'en ai vu les répétitions et les premières représentations à Évreux. Avec toujours la même émotion, les mêmes poils dressés sur les bras. Anecdote: Armand Gatti était invité à la première. Je lui avais dit: "Vous allez voir, c'est formidable". Il m'avait répondu "Oui, oui", d'un ton poli et non convaincu. Il a été le premier à se lever pour applaudir et hurler son enthousiasme. Il m'a enfin dit "Vous aviez raison". Et ne n'est pas une mince affaire que de ne pas trahir un "pavé" aussi riche que la Parole errante. Frédéric est un grand. Je vais la voir à Paris dans dix jours et, croyez-moi, j'ai hâte!

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RE: RE: La Parole errante Le 4 mars 2004 à 11h29

moi j ai bo coup aime la soiree qui il a eu apres la derniere

RE: RE: La Parole errante Le 9 février 2004 à 15h49

J AI VU LA PIECE C ETE BIEN

RE: RE: La Parole errante Le 27 janvier 2004 à 00h26

Cette comédienne est celle qui entre la première en posant la question « Pourquoi un chien aboie-t-il ? ». Je la connais bien, c’est ma fille, et j’en suis fière. Quant à la pièce, j’en ai vu plusieurs répétitions et les spectacles au moment de sa création, il y a deux ans, à Évreux. Toujours le même effet, les poils qui se dressent sur les bras. Anecdote : Le soir de la première, Armand Gatti était derrière moi, et je lui avais dit : « Vous allez voir, c’est formidable. » Il m’avait répondu « oui, oui » d’un ton poli, peu convaincu. À la fin de la pièce, il était le premier à se lever et applaudir en criant Bravo. Il est un fait que Frédéric a relevé un défi incroyable, sans trahir l’esprit de cette immensité qu’est La Parole errante. Je retourne voir la pièce dans dix jours… et j’ai hâte !

RE: RE: La Parole errante Le 25 janvier 2004 à 13h20

Cette comédienne est celle qui, entre autres, débute la pièce en demandant "pourquoi les chiens aboient-ils". Elle est de plus ma fille, et je ne suis pas peu fière que quelqu'un l'ait remarquée. Quant à la pièce, j'en ai vu les répétitions et les premières représentations à Évreux. Avec toujours la même émotion, les mêmes poils dressés sur les bras. Anecdote: Armand Gatti était invité à la première. Je lui avais dit: "Vous allez voir, c'est formidable". Il m'avait répondu "Oui, oui", d'un ton poli et non convaincu. Il a été le premier à se lever pour applaudir et hurler son enthousiasme. Il m'a enfin dit "Vous aviez raison". Et ne n'est pas une mince affaire que de ne pas trahir un "pavé" aussi riche que la Parole errante. Frédéric est un grand. Je vais la voir à Paris dans dix jours et, croyez-moi, j'ai hâte!

RE: RE: La Parole errante Le 18 janvier 2004 à 15h41

Mais qui a marqué ce premier message?!.... J'en ai une petite idée... Car en fait, c'est moi Audrey.... Et lover, si tu as vu la pièce, je suis celle qui commence le spectacle!!!

RE: La Parole errante Le 18 janvier 2004 à 03h58

je ne saai pas qui est cette comedienne mai j ai beaucoup aime la piece

La Parole errante Le 15 janvier 2004 à 14h12

la piece est une avalanches d images et de sons tres belles avec des comediens qui donnent a faire reflechir c etaient tres beaux avec de jeun comediens tres prometteurs don la jeune Audrey Boquie

Informations pratiques

Maison des métallos

94, rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Ménilmontant
  • Métro : Couronnes à 242 m, Parmentier à 359 m
  • Bus : Maison des Métallos à 21 m, Couronnes à 213 m, Parmentier - République à 315 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Maison des métallos
94, rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 7 février 2004

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Spectacle terminé depuis le samedi 7 février 2004