L'histoire d'une femme

du 17 mars au 7 mai 2017
1h10

L'histoire d'une femme

Seule en scène, une femme passe en revue les attaques, insultes et sous entendus des hommes qui l’entourent. Son père, son compagnon, le buraliste ou le patron, le médecin ou le passant. Signes flagrants ou invisibles d’une société phallocrate, sexiste, qu’elle refuse d’affronter. Muriel Gaudin incarne cette femme qui se relève et s’oppose, raconte sans ménagement pourquoi ce monde d’hommes n’est plus respirable.
  • Sortir du système

Un type passe, à vélo, la frôle, et lui met une main aux fesses, claque violente. Elle tombe, elle va se relever. Elle n’a pas de nom, elle va raconter son histoire. C’est une femme en prise avec tous les signes de la misogynie ordinaire. Elle passe en revue les attaques, insultes et sous-entendus des hommes qui l’entourent. Son père, son compagnon, le buraliste ou le patron, le médecin ou le passant. Signes flagrants ou invisibles d’un monde phallocrate, une société d’hommes qu’elle refuse d’affronter. Elle ne jouera plus le jeu de la guerre des sexes, ce serait cautionner la bataille. Elle oppose son silence, et ça les rend fous. Elle refuse pour autant de renoncer à ses désirs, aux plaisirs. Elle va chercher à comprendre comment ça marche, un homme.

Artiste associé du Rond-Point, Pierre Notte a ici signé et mis en scène, entre autres, C’est Noël tant pis, Sur les cendres en avant, La Nostalgie des blattes. Romancier, auteur de Quitter le rang des assassins (Gallimard), il compose, bien avant les affaires « Weinstein » et « Me Too », le portrait d’une femme qui résiste aux schémas sexistes et au conditionnement social. Comédienne virtuose, seule en scène, Muriel Gaudin prend la voix de tous les protagonistes. Débit rapide, geste précis, elle incarne cette femme qui se relève et s’oppose, raconte sans ménagement pourquoi ce monde d’hommes, tel qu’il va, n’est plus respirable.

  • La presse

« Muriel Gaudin est irrésistible et le texte de Pierre Notte, âpre et férocement drôle, écrit d’une plume vive, allègre. Complexe et direct, désinvolte et cruel, il est frappant par ses rythmes, ses reprises. » Armelle Héliot, Figaroscope

« Le miracle est que tous ces clichés qu'il empile ici, ces scènes qu'il veut emblématiques, sonnent vrai, qu'on y croit, grâce à Muriel Gaudin, qui leur donne une force et une vérité uniques. » Jean-Luc Porquet, Le Canard enchaîné, 5 avril 2017

« La pièce raconte le sexisme ordinaire que subit une femme, dans son quotidien. Les allusions, les sous-entendus, les insultes qui prolifèrent dans un monde où le machiste est toujours de mise, hélas. Arrive un jour l’humiliation de trop. Muriel Gaudin incarne magistralement cette femme en lutte, en donnant l’émotion et la densité, entre les lignes, d’une version que l’auteur n’a pas tout à fait écrite. » Dashiell Donello, Mediapart

« Une paire d'escarpins rouges au sol, une chaise, un petit meuble, une carafe d'eau, un verre, cela suffit à Muriel Gaudin, mise en scène par l'auteur, Pierre Notte, pour animer magnifiquement l'Histoire d'une femme. C'est féroce et touchant, vif, drôle, tout en ruptures, c'est inattendu, mal élevé, émouvant et cocasse. Muriel Gaudin, pieds nus, pantalon noir, bras nus, est ce personnage combattant que rien ne saurait abattre. Un bijou. » Armelle Héliot, Le Quotidien du Médecin

« Le spectateur est happé par le récit de cette femme qui aimerait bien comprendre le rôle que lui imposent (à elle et à ses consœurs) les hommes. Le pourquoi de ce qui les anime quand ils parlent d'elles. Muriel Gaudin endosse le personnage et porte le rôle à un haut niveau d'intensité et de précision. La comédienne rend sensible les phénomènes d'obsession, les troubles qui agitent la conscience. La pièce se voit à la fois comme une épopée picaresque avec sa part d'humour et de fantaisie et comme une approche d'une danse rituelle qui caresse le danger. » Jean Grapin, La Revue du Spectacle

« Sans conteste, Pierre Notte a capté cette émotion qui ronge beaucoup de femmes, le sentiment d’être brimé, humilié à cause de leur sexe. C’est leur identité de personne qui se révolte parce qu’elles se retrouvent face à un mur. Il est salutaire de pouvoir exprimer un tel émoi. L’épreuve de l’humiliation concerne aussi bien les hommes que les femmes d’ailleurs. Sur le terrain de l’émotion, il n’est pas évident que les défenses individuelles se relâchent tout de go, mais cela peut enclencher une prise de conscience. Muriel Gaudin qui devient la porte-parole d’une émotion partagée par nombres de femmes et d’hommes est bouleversante. » Evelyne Trân, Le Monde.fr

« Cette « partition monologale » pour 30 personnages d'hommes et une comédienne écrite par Pierre Notte constitue un double exercice stylistique. Exercice d'écriture, au demeurant plus littéraire que théâtrale, avec un texte narratif, qui ne ressort pas du registre du flux de pensée mais de celui d'une voix diégétique, et de surcroît emprunte tant à Virginie Despentes et Marguerite Duras qu'aux oralités communautaires. D'autre part, à la direction d'acteur, il a opté pour une scansion atypique, celle du « flow » du rap/slamé au rythme très rapide et un enchaînement logorrhéique qui évoque le débit de « moulin à paroles » afférent à certains types de confusion mentale. Muriel Gaudin réalise une belle prouesse élocutoire qui va jusqu'à l'apnée dans ce qui constitue une épreuve physique équivalant à courir un marathon à la vitesse d'une course de sprint. » M. M., Froggy's Delight

« La comédienne Muriel Gaudin est magnifique de justesse, d'émotion, elle incarne, vibrante, ce manifeste féministe dans toute son intensité. Drôle, cruelle, douloureuse, émouvante, cette pièce engagée ausculte la réalité des relations sociales, questionne le harcèlement insidieux ou frontal dont sont victimes les femmes au quotidien. Indispensable. Urgent. Brillant. » Paris La Douce

« Pierre Notte fait ici preuve d’une grande sensibilité, d’une grande compréhension et de compassion, d’un réel engagement. Il confronte le sexisme ordinaire, et nous lui en sommes profondément reconnaissantes. Seule en scène, Muriel Gaudin, convaincue et convaincante, a le(s) nerf(s) pour être à la hauteur de sa difficile mission. Elle ne lâche jamais rien, elle va vite, très vite, de bout en bout sur le fil, équilibriste entre tension et dérision, maintenant le rythme effréné en même temps que l’intensité indispensable. (...) Bel exploit, belle expression, beau manifeste auquel nous ne pouvons que souscrire ! » Luana Kim, Regarts

« Pierre Notte, servi au mieux par une comédienne épatante, nous livre une nouvelle fois un texte important. Un texte qui interroge notre monde, et nous interroge, surtout nous, les spectateurs masculins. Il est des histoires qu'il est nécessaire de raconter. L'histoire d'une femme fait partie de celles-ci. » Yves Poey, De la cour au jardin

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Spectacle terminé depuis le dimanche 7 mai 2017

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