L'Analphabète

Paris 1e
du 30 septembre au 22 novembre 2014
1h15

L'Analphabète

Onze chapitres comme des rites de passage. Brefs et secs comme le destin. Souriants comme la liberté quand elle nargue. Avec Catherine Salviat.
Onze chapitres comme des rites de passage. De la Hongrie en Suisse, ils vont aussi de l’enfance à l’âge adulte, du cocon familial à l’exil et de la lecture avide à l’apprentissage de la langue. Lire/écrire. Catherine Salviat avec malice et pudeur joue le très beau texte d'Agota Kristof.
  • Rites de passage

Onze chapitres comme des rites de passage. Brefs et secs comme le destin. Souriants comme la liberté quand elle nargue. De la Hongrie en Suisse, ils vont aussi de l’enfance à l’âge adulte, du cocon familial à l’exil et de la lecture avide à l’apprentissage de la langue. Lire/écrire. L’analphabète est totalement imprégné de cette jubilation-là. Lire/écrire. Un antidote au malheur. Un pied-de-nez à la vie même.

  • La presse

« Catherine Salviat est excellente, pleine de finesse, sans aucun pathos mais avec d'infinies nuances. Captivante. » Télérama TT

« Une écriture factuelle, limpide et directe, dite sur le ton de la conversation et avec une sobriété remarquable par l'immense comédienne Catherine Salviat, sociétaire honoraire de la Comédie-Française. Magnifique et bouleversant spectacle. » L'Orient, Le Jour

« Le metteur en scène Nabil El Azan réalise un travail d’une belle poésie. Dans les lumières de Philippe Lacombe, la scénographie d’Ali Cherri est magnifique. Passant de la petite fille à la femme aguerrie, Catherine Salviat, sociétaire honoraire de la Comédie-Française, à travers un vaste « chant » d’émotion, nous offre un merveilleux instant de théâtre plein d’humanité. » Pariscope

« Particulièrement touchant et beau. Cette grande interprète nous rend le propos et le style même de l'écriture palpable et bouleversant. » Le Figaro

« Malicieuse, habitée la comédienne nous fait partager l'épopée d'une vie. La grande classe. » Les Echos

« Elle porte la prose lumineuse d’Agota Kristof avec joie, malice et fièvre. C’est un moment rare. La mise en scène de Nabil El Azan est minimale au service du texte. On ne perd jamais le fil de cette épopée condensée, dont le fil rouge est la littérature – l’amour de la lecture (dès l’âge de quatre ans), puis de l’écriture. Catherine Salviat nous fait franchir subtilement chaque étape. » Les Echos.fr

« Si bouleversante de sincérité. C'est avec la même saisissante émotion que la très lettrée Catherine Salviat s'en empare et que le libanais Nabil El Azan met en scène ce texte d'une exilée qui lui ressemble. Courez-y. » L'Obs **

« Très beau texte d'Agota Kristof, Catherine Salviat réussit à avoir ce ton de langue qui est un mélange d'origines salves et suisses qui est très étonnant, c'est très émouvant. » Jérôme Garcin, Le Masque et la plume - France Inter

  • Note du metteur en scène

« Onze chapitres donc qui vont de l’enfance à l’âge adulte, de la Hongrie natale en Suisse, d’une langue à une autre et de la lecture à l’écriture. Lire/écrire. Le récit d’Agota Kristof est totalement tourné vers cette lumière-là. À moins que ce ne soit vers cette déchirure-là. Lire/écrire. Avec cette barre au-milieu. Qui associe les deux termes et en même temps les tient à distance. Une barre qui sépare comme le glaive de l’exil, mais aussi barre qui répare, qui permet le passage. Écriture et exil… Au-delà de ces territoires qui me sont familiers, au-delà de cette narration propre à Agota Kristof, sèche et rieuse tout à la fois, il y a le récit. Pour une fois, j’ai eu le désir de m’emparer du récit pur et de le déployer au théâtre.

Catherine Salviat sera en rapport direct avec la salle. Il ne s’agira point d’une introspection, mais d’une narration-confidence aux spectateurs. Elle est Agota Kristof et elle est Catherine Salviat. Elle est Agota Kristof dans la mesure où elle récupère le je de la narration. Mais il n’y aura pas la moindre tentative d’incarner Agota Kristof, ni dans l’accent, ni dans la corpulence, ni dans le costume. D’ailleurs le choix de la comédienne témoigne de la volonté de la démarcation entre l’interprète et le personnage. Face public, Catherine Salviat raconte sans jouer un personnage précis, elle donne sa voix, son corps aux mots d’Agota Kristof, faisant résonner leur musique (on pense à Duras parfois), leur silence, leur humour ou leur plein sens.

Je la vois devant un grand cahier, un cahier plus grand qu’elle, une sorte de double paravent pivotant sur axe, sur lequel se tapent les titres des chapitres, sur lequel se projettent quelques images, toutes se rapportant à l’univers de l’écriture, de l’édition, du livre. Catherine est devant ou derrière ce paravent qui est en plexiglas. On la voit en transparence parfois. A la fin de chaque chapitre, elle le fait pivoter, comme on tourne les pages d’un livre. L’espace change, s’en trouve modifié, il est boîte qui emprisonne, il est frontière qu’on traverse de nuit, il est couloir, il est vitrine de librairie, il est livre à la fin : « le grand cahier » dans lequel entre Catherine Salviat et disparaît.

Pour accompagner ce parcours, j’entends une musique, une seule qui se répète entre les chapitres, qui intervient parfois dans le récit, à la fois douce et menaçante, mélancolique et obsédante, promesse et danger : le Prélude en C minor Bwv 999 de Bach, dans l’interprétation à la guitare de Julian Bream. »

Nabil El Azan

  • Extrait

Je lis. C’est comme une maladie. Je lis tout ce qui me tombe sous la main, sous les yeux : journaux, livres d’école, affiches, bouts de papier trouvés dans la rue, recettes de cuisine, livres d’enfant. Tout ce qui est imprimé. J’ai quatre ans. La guerre vient de commencer. Nous habitons à cette époque un petit village qui n’a pas de gare, ni l’électricité, ni l’eau courante, ni le téléphone. Mon père est le seul instituteur du village. Il enseigne à tous les degrés, du premier au sixième. Dans la même salle. L’école n’est séparée de notre maison que par la cour de récréation, et ses fenêtres donnent sur le jardin potager de ma mère. Quand je grimpe à la dernière fenêtre de la grande salle, je vois toute la classe, avec mon père devant, debout, écrivant au tableau noir. La salle de mon père sent la craie, l’encre, le papier, le calme, le silence, la neige, même en été. La grande cuisine de ma mère sent la bête tuée, la viande bouillie, le lait, la confiture, le pain, le linge mouillé, le pipi du bébé, l’agitation, le bruit, la chaleur de l’été, même en hiver.

Sélection d’avis du public

Un très beau spectacle Le 13 novembre 2014 à 22h47

Catherine Salviat joue seule en scène un monologue à la fois malicieux et émouvant sur la vie d'Agota Kristov. On est suspendus à sa voix pendant toute la durée du spectacle, très joliment mis en scène. Un très grand moment de théâtre.

Le 9 octobre 2014 à 11h04

tres joli spectacle qui fait revivre l'auteur du grand cahier belle interprétation dommage que la salle ne soit pas plus remplie !! seul bémol ne pas avoir mal aux genoux et mesurer plus d'un metre 70 car les siéges confortables sont un peu trop rapprochés. A bientot pour d'aussi jolis spectacles

Un spectacle inoubliable Par Jean-PierreR - 6 octobre 2014 à 06h12

Le grand texte d.Agota Kristof est ici rendu avec émotion et pudeur par une actrice magnifique. On est tendu du premier au dernier instant. C'est un grand moment de vie et de théâtre. Jean-Pierre

Synthèse des avis du public

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Un très beau spectacle Le 13 novembre 2014 à 22h47

Catherine Salviat joue seule en scène un monologue à la fois malicieux et émouvant sur la vie d'Agota Kristov. On est suspendus à sa voix pendant toute la durée du spectacle, très joliment mis en scène. Un très grand moment de théâtre.

Le 9 octobre 2014 à 11h04

tres joli spectacle qui fait revivre l'auteur du grand cahier belle interprétation dommage que la salle ne soit pas plus remplie !! seul bémol ne pas avoir mal aux genoux et mesurer plus d'un metre 70 car les siéges confortables sont un peu trop rapprochés. A bientot pour d'aussi jolis spectacles

Un spectacle inoubliable Par Jean-PierreR (4 avis) - 6 octobre 2014 à 06h12

Le grand texte d.Agota Kristof est ici rendu avec émotion et pudeur par une actrice magnifique. On est tendu du premier au dernier instant. C'est un grand moment de vie et de théâtre. Jean-Pierre

Informations pratiques

Déchargeurs

3, rue des Déchargeurs 75001 Paris

Bar Châtelet Lieu intimiste Salle climatisée
  • Métro : Châtelet à 29 m
  • RER : Châtelet les Halles à 242 m
  • Bus : Rivoli - Châtelet à 94 m, Rivoli - Pont Neuf à 96 m, Châtelet à 171 m, Pont Neuf - Quai du Louvre à 265 m, Châtelet - Quai de Gesvres à 341 m, Châtelet / Coutellerie à 399 m
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Plan d’accès

Déchargeurs
3, rue des Déchargeurs 75001 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 22 novembre 2014

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Spectacle terminé depuis le samedi 22 novembre 2014