Kvetch

Paris 19e
du 23 janvier au 21 avril 2001

Kvetch

CLASSIQUE Terminé

Le Mari, la femme, la belle-mère, l’ami, le client : Cinq petits bourgeois ordinaires qui se jouent la comédie de la vie quotidienne. À quoi pensent-ils lorsqu’ils discutent, lorsqu’ils travaillent, lorsqu’ils font l’amour ?  Steven Berkoff a choisi ici de nous faire entendre à c

Présentation
Une pièce américaine sur l’angoisse
Note de l’auteur
La Scénographe… Emmanuelle Sacchet

Présentation

" Nous sommes comme des icebergs qui se déplacent lentement à travers la vie et c’est rare, si jamais cela arrive, que nous puissions montrer et révéler ce qui en dessous. " Steven Berkoff

Le Mari, la femme, la belle-mère, l’ami, le client : Cinq petits bourgeois ordinaires qui se jouent la comédie de la vie quotidienne. À quoi pensent-ils lorsqu’ils discutent, lorsqu’ils travaillent, lorsqu’ils font l’amour ?  Steven Berkoff a choisi ici de nous faire entendre à côté de leurs dialogues, tout ce qui grouille derrière les mots, frustrations, haines, fantasmes. Sous leurs allures, nous découvrons alors leurs " Kvetch " : Ces arrière-pensées parasites qui assaillent nos esprits et font nos petits enfers quotidiens.

Nous voici projeté à l’intérieur de leurs crânes, auditeurs de leurs angoisses et de leurs désirs inavouables, témoins de leur lutte ridicule pour faire bonne figure. Une pièce drôle et féroce dédiée à tous ceux qui ont peur par l’enfant terrible de la scène Londonienne.

Une pièce américaine sur l’angoisse

Qui n’a jamais eu peur alors qu’il racontait une blague de ne pas se souvenir de la fin, de ne pas en réussir la chute ? Combien de fois lorsque nous parlons, un dialogue se fait entendre à l’arrière plan si net et si obnubilant qu’il captive entièrement notre attention.

Cette voix " derrière la tête " qui nous tourmente parfois, ce sont nos Kvetches : Les pensées parasites qui assaillent régulièrement nos esprits. Enfants négligés nés de quelques angoisses lointaines, ils nous tourmentent, cherchant à monopoliser notre attention. Ils se rappellent à nous, souvent au moment les plus inopportuns, réduisant alors notre présent à néant. Rien à faire, nous sommes condamnés à vivre avec eux.

En nous rendant audible cette voix souterraine, Berkoff nous entraîne vers une sorte de " dissection " des peurs et des angoisses d’un échantillon d’individus.

Les cinq personnages de ce récit ont des existences ternes et frustrantes. Leurs vies sont bornées de conventions morales et sociales. Leurs rapports directs sont sclérosés.

Héritiers du Bovarysme, ce sont dans leurs pensées qu’ils s’animent et qu’ils rêvent, entretenant un flot continu de violence et d’amertume. Car ces gens-là ont peur, peur de vivre tout simplement. En les confrontant à leurs angoisses, les Kvetches jouent les troubles fêtes dans leurs mascarades, Les mettant à l’épreuve d’agir, ils forcent avec violence les portes de leurs vies étriquées et les ramènent sans cesse face à leur impuissance.

Leur équilibre ébranlé, voici nos cinq victimes acculées à la limite de la schizophrénie.

Le spectateur est le témoin de cette lutte incessante. C’est d’elle que naît l’humour décapant de la pièce. Nous voyons ces cinq spécimens déployer leur énergie à un combat sans fin ; devenant des clowns pathétiques et grotesques dans leurs efforts dérisoires pour éteindre un feu persistant. Le rire se fait parfois même sadique, lorsque nous les surprenons, victimes de ces assauts intimes, tentant de faire " bonne figure ". Ce sont pourtant ces conflits qui nous éclairent les personnages et semblent les conduire.

À travers des situations quotidiennes, avec un sens aigu du rythme, Berkoff nous rend perceptible ce combat jusqu’aux limites de l’inconscient et fait de nous les dépositaires de leurs peurs et de leurs souffrances. Nous voici alors spectateurs de leurs impostures, renvoyés à la question de nos contraintes et de nos libertés.

Note de l’auteur

Nous vivons tous sous la menace de la bombe – du cancer – des agents cancérigènes - de la maladie - du chômage – de l’impuissance - de la peur de la peur - des Noirs – des Blancs – de la police - des redevances - des impôts - des PV - d’avoir des trous de mémoire - de perdre de l’argent - faire trop d’argent - perdre ses cheveux - devenir gros - devenir laid- être stupide – tomber à plat- être timide – être bête- se préoccuper des baffles qu’il faut acheter - comment réparer une voiture - un vélo - apprendre à jouer du piano - la peur d’échouer - ne pas faire bonne impression - la peur de la force des autres - la peur de la faiblesse - la peur d’être dévoilé- ne pas arriver à l’heure au boulot - ne pas avoir de retraite- de sécurité - la vieillesse – mourir - la guerre - être blessé dans un accident de la route - la peur d’être aveugle - d’être sourd - ne pas comprendre la plaisanterie - la peur des gens coriaces - la peur de prendre des risques – la peur de nager - de sauter - de plonger d’un plongeoir - la peur de la maladie -la peur de déménager - la peur de vendre - la peur d’acheter - la peur obsessionnelle des araignées - des armoires sombres - des couteaux - des voleur à la tire - la peur des gens - des fêtes - de la foule - des gens intelligents - la peur d’affirmer ses opinions - la peur des femmes - la peur des hommes - la peur de la police - la peur de l’angoisse - cette pièce est donc dédiée à tous ceux qui ont peur.

Steven Berkoff

La Scénographe… Emmanuelle Sacchet

Formation

- Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, section scénographie dirigée par Guy-Claude François
- CEAP d’Arts Plastiques de l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Dijon.

Théâtre et Cinéma

Janvier-avril 2000 : Scénographie et costumes de On ne parle jamais de Dieu à la maison d’Ariane Gardel. M.e.s de G. Gilliet et D. Raynal. Lectures publiques au théâtre de l’Odéon et représentations à la ménagerie de verre, au CDN d’Orléans et à L’Haÿ les roses d’avril à mai 2000.
Avril 97 - Avril 99 : Scénographie et accessoires des spectacles mis en scène par Jean Boillot sur l’adaptation du Décaméron: La passion d’Alatiel, La vallée aux dames, Nocturnes , Epopée de femmes et Tedaldo, création à la Scène Nationale de Poitiers et au festival de Saint-Jean d’Angély. Reprise de l’intégrale des cinq spectacles au Théâtre de la Cité Internationale en mars 99
Octobre-novembre 98 : Scénographie et costumes de Prophètes sans Dieu texte et m.e.s de Slimane Bénaïssa
Octobre-novembre 97 : Scénographie et costumes du spectacle La paix du dimanche de John Osborne, m.e.s Adrien De van, théâtre du Rond-point à Saint-Maur.
Octobre 96 : Chef décoratrice du court métrage Rétention de Marina De van. Production Lazénnec tout court.
Février-mars 96 : Scénographe et accessoiriste du spectacle Le journal d’un fou de Gogol, m.e.s de Roger Coggio et François Perrot au Théâtre Marigny.
Janvier 96 : Scénographie du spectacle L’estivante au Théâtre d’Orsay. Texte et m.e.s de J.F Chevallier.
Novembre 95 : Chef-décoratrice du court métrage Bien sous tous rapports de Marina De van. (Fémis)
Octobre 95 : Assistante décoratrice du court métrage Un matin blanc de Valérie Müller. (Production Canal+ et Lazénnec).
Eté 95 : Scénographie du spectacle Autour de Mortin d’après une pièce radiophonique de Robert Pinget, m.e.s de Jean Boillot au théâtre du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.
Janvier-avril 95 : Assistante scénographe d’Antoine Platteau pour Anatole d’Arthur Schnitzler, m.e.s Louis-Do de Lencquesaing au Théâtre de la Bastille.
Janvier 93 : Création des spectacles Point de vue et Entre-deux pour dix spectateurs assis. Texte, m.e.s et décors à l’ENSAD.

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3, rue Clavel 75019 Paris

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Clavel
3, rue Clavel 75019 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 21 avril 2001

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