Henry VI cycle 2

Thomas Jolly, acclamé au Festival d'Avignon, présente en ce moment aux Gémeaux le 2ème volet de cette fresque shakespearienne passionnante !

Henry VI regroupe 3 pièces de William Shakespeare. Près de 10 000 vers pour retracer le récit stupéfiant des cinquante années du règne chaotique de cet enfant proclamé roi d’Angleterre à l’âge de 9 mois. Thomas Jolly, acclamé au Festival d'Avignon, présente aux Gémeaux le 2ème volet de cette fresque gigantesque et passionnante.

Molière 2015 du Metteur en scène d’un spectacle de Théâtre Public

Cette pièce se joue en deux épisodes : voir calendrier.

  • Une œuvre monumentale

Le théâtre est un vestige. Tous les siècles, les courants et les révolutions (grandes ou petites, industrielles, économiques ou technologiques) n’ont pas eu raison de lui. Il est là. Séculaire. Présent dans chaque cité. J’y vois un signe fort. Et rassurant.

On pourrait penser que notre époque d’individualisme chevronné, de consommation démesurée, de vitesse grandissante et de virtualité saisissante ferait de lui un objet de loisir et de divertissement pur. C’est ce que les politiques culturelles nous disent et (pire encore) croient peut-être. Il n’en est rien. Car le théâtre, s’il a perdu sous certains aspects sa force de rassemblement populaire d’antan, ce n’est que parce que d’autres arts et d’autres pratiques possèdent plus de force de frappe médiatique… donc économique.

Pourtant, il reste cet endroit de pensée, d’éveil, de curiosité, d’épanouissement de l’intelligence par les sens, l’émotion, la beauté, la force du langage, la virtuosité des poètes, anciens ou nouveaux. Et si aujourd’hui il pourrait se penser comme un art à contre-courant, il est d’autant plus urgent de s’y retrouver et d’y mener quiconque souhaite s’extraire un temps du bruit du monde pour y retourner plus alerte, plus conscient, plus éveillé.

C’est un apaisement d’avoir, dans nos cités ces espaces noirs, vides et silencieux d’où la création peut jaillir. C’est un espoir d’y voir se rassembler le public, tous les publics qui constituent le temps d’une représentation une communauté éphémère. Le théâtre rassemble parce que la Culture est un bien commun. En ces temps douteux de division, le théâtre devient un endroit de résistance et une preuve rassurante d’intelligence et de discernement citoyen.

Henry VI regroupe 3 pièces de William Shakespeare. 15 actes. 150 personnages. Près de 10 000 vers pour retracer le récit stupéfiant des cinquante années de règne de cet enfant proclamé roi d’Angleterre à l’âge de 9 mois, (au milieu d’une guerre si longue que pour la nommer l’on dit – en se trompant – qu’elle a duré 100 ans), emporté dans les intestines luttes de la guerre civile dite des « 2 roses », jusqu’à son assassinat en 1471 par le futur Richard III. Un règne débuté dans le chaos, exercé dans le chaos, et achevé par le chaos.

Écrite au XVIe siècle et relatant quasiment tout le XV e siècle, cette oeuvre monumentale est de fait installée au tournant de notre Histoire. Et c’est précisément ce qui me fait venir à elle. Elle donne à voir le lent basculement d’une époque ancienne (un Moyen-âge finissant…) vers une époque nouvelle (développement de l’imprimerie, du commerce, des armes à feu, découverte des Amériques… bientôt Luther, Galilée, Copernic…) dont j’aime à penser qu’elle serait l’origine de la nôtre. L’abandon, par l’Homme d’un monde de valeurs communautaires pour un monde individualisé. Monter Henry VI c’est donc, je le crois, ré-interroger notre époque par son commencement. Ce n’est pas une coquetterie, c’est aussi dans ce but que Shakespeare écrit pour les spectateurs du XVIe siècle, dans une Angleterre à peine remise des guerres civiles où Elisabeth Ire impose son règne, développe et consolide l’idée de Nation.

Je cite ici Victor Hugo « Il y a deux façons de passionner la foule au théâtre : par le grand et par le vrai. Le grand prend les masses. Le vrai saisit l’individu ». Je fais mienne cette pensée et La Piccola Familia la vérifie avec Henry VI. Les publics – tous les publics sont saisis par cette épopée shakespearienne. (…) L’extraordinaire rassemblement généré par le spectacle est une réponse au vent de division et d’individualisme qui souffle sur notre époque. C’est un constat.

Une compagnie comme la nôtre se doit de remettre à jour cette notion de partage et d’échange, fondement de notre société. Le théâtre existe et tient pour cela. Nous aussi.

Thomas Jolly

  • Calendrier

Episode 3 (durée 3h30) :
La Contagion des Ténèbres (2h) / Entracte 30 minutes / La Dent de la vipère (1 heure)

Samedi 6 décembre 2014 à 15h
Dimanche 7 décembre 2014 à 15h
Mercredi 10 décembre 2014 à 20h
Samedi 13 décembre 2014 à 15h
Dimanche 14 décembre 2014 à 15h

Episode 4 (durée 4 heures)  :
Le Pourpre du Sang (2h) / Entracte 30 minutes / L’Hiver du Déplaisir (1h30)

Samedi 6 décembre 2014 à 20h
Dimanche 7 décembre 2014 à 20h
Jeudi 11 décembre 2014 à 20h
Samedi 13 décembre 2014 à 20h
Dimanche 14 décembre à 20h

  • La presse

 

« Shakespeare dit le chaos d'une époque, la folie du pouvoir, l'ego ivre des puissants qui jouent dangereusement avec la naïveté des peuples. Les temps ont-ils tellement changé ? Thomas fait de la leçon d'histoire du grand Will une fable d'aujourd'hui, joyeusement désespérée. (...) Mais l'ensemble est si emballant. Comment faire la fine bouche ? Surtout face à ces comédiens incassables et généreux... » Philippe Chevilley, Les Echos, 5 mai 2015

Sélection d’avis du public

Magnifique !!! Par CarlosM - 14 décembre 2014 à 23h14

Un moment de théâtre inoubliable. Un Shakespeare de notre époque avec des trouvailles dramatiques magnifiques

Génial Par Agnès C. - 7 décembre 2014 à 11h07

Un spectacle extraordinaire d.une modernité et d.une originalité incroyables. Des comédiens epoustouflants. Et la langue de Shakespeare incroyablement moderne ! à voir aussi avec des ados pour qui ces textes sur la violence des sentiments et la conquête du pouvoir au mépris du bien être du peuple ne pourront que résonner en eux !

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Magnifique !!! Par CarlosM (13 avis) - 14 décembre 2014 à 23h14

Un moment de théâtre inoubliable. Un Shakespeare de notre époque avec des trouvailles dramatiques magnifiques

Génial Par Agnès C. (1 avis) - 7 décembre 2014 à 11h07

Un spectacle extraordinaire d.une modernité et d.une originalité incroyables. Des comédiens epoustouflants. Et la langue de Shakespeare incroyablement moderne ! à voir aussi avec des ados pour qui ces textes sur la violence des sentiments et la conquête du pouvoir au mépris du bien être du peuple ne pourront que résonner en eux !

Informations pratiques

Les Gémeaux - Scène Nationale de Sceaux

49 avenue Georges Clémenceau 92330 Sceaux

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Restaurant Salle climatisée
  • RER : Sceaux à 602 m
  • Bus : Les Musiciens à 103 m, Les Blagis à 210 m, Les Blagis à 321 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Les Gémeaux - Scène Nationale de Sceaux
49 avenue Georges Clémenceau 92330 Sceaux
Spectacle terminé depuis le dimanche 14 décembre 2014

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Spectacle terminé depuis le dimanche 14 décembre 2014