Gisèle et les psychopathes

Paris 11e
du 8 octobre au 14 décembre 2001

Gisèle et les psychopathes

Une comédie pas comme les autres ! Gisèle, psychanalyste, vit avec son chat. Chaque jour, elle reçoit ses patients. Gisèle écoute, les saisons passent, le divan sert de défouloir. Tout peut se dire dès lors qu’on paie. Puis le vent tourne, les mots se posent, les nœuds se lâchent…« En puisant dans nos

     
L'histoire

Intentions de mise en scène
Le projet de la compagnie
La compagnie

Gisèle, psychanalyste de 54 ans, vit avec son chat dans son cabinet. Chaque jour, elle reçoit : Alice la femme en retard, Pascal l’homme qui retient tout, Desbordes le voisin analyste néolacanien, Jean-Pierre celui qui n’arrive pas à parler… Sur le divan, théâtre de l’inconscient, chacun se lit à travers l’autre, les mots commencent à s’entendre, les détails trahissent, les silences révèlent, et soudain, les vies souterraines affluent… On en rit, mais … 

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Février 97 : première répétition de ce qui va devenir “Gisèle et les psychopathes”...  Le comédien est sur le plateau, je l’observe. Nous partons du vide, du rien, à priori. Je jette des piste d’impros, il joue, je note, je joue, il note. Nous reprenons encore et encore. Nous cherchons la chose essentielle à dire, la nécessité absolue de monter ce spectacle et pas un autre...
Nous cherchons, mais nous savons déjà que tout le spectacle de “Gisèle et les psychopathes” est là devant nous, invisible ; son essence est dans le comédien, dans ce qui existe là, entre nous, tout de suite... Dans ce face à face impudique où l’espace transfiguré de la scène, permet de dévoiler les sentiments les plus intimes. Tout est là, à l’intérieur du lien, entre celui qui regarde, et celui qui est regardé. Tout se joue dans ce rapport de force, dans ce que l’un va accepter de livrer et ce que l’autre va lui voler.
Montrer l’infiniment petit, mais aussi l’infiniment précis et l’infiniment intime, de la relation humaine devient alors notre seule obsession. La quête est aussi existante que son aboutissement, et le travail de fouille dans tout ce qui lie deux personnes, commence. Il s’agit de plonger au cœur du détail...
Mettre en scène cela, c’est permettre au public de devenir voyeur de cette intimité et de la rendre peut être universelle.
La transposition de la “scène de théâtre” à la “scène de divan” s’impose alors. L’univers psychanalytique dans lequel les mots, les rapports de force et les détails, apparemment insignifiants, sont maîtres, convient parfaitement à notre recherche. Nous pouvons alors parler de la souffrance à dire, à vivre, à être avec soi et avec les autres, à travers des personnages particulièrement riches, des “fous ordinaires”, proches et loin de nous à la fois.
Mais dire la souffrance n’implique pas le pathétique, et c’est avec jubilation que nous dessinons des personnages dont les conflits intèrieurs sont à la fois terribles et à la fois extrêmement drôles.
“Gisèle et les psychopathes” est donc l’aboutissement de ce travail long de trois ans. Nous entrouvrons au public les portes d’un cabinet de psychanalyse et lui donnons à voir un morceau de vie auquel il n’aurait jamais eu accès en temps que témoin. A lui de voler l’intimité présente. 
Par ce vol il peut s’approprier les choses, inventer, comprendre, projeter, se projeter, transformer, entendre ce qu’il n’avait jamais entendu, et rire. Tout prend sens, le théâtre rejoint la psychanalyse. C’est donc à ce vol qu’est invité le public.

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"Gisèle et les psychopathes", huitième spectacle de la Compagnie Proscenium.
Depuis dix ans la thématique du pouvoir, est le fil conducteur de mon travail et celui de la compagnie. Si les premiers spectacles mettent en scène des fables sociales dans lesquelles les rapports entre dirigeants et dirigés sont décortiqués (La Terre est Ronde, Fable sur le tyran Savonarole et la république, le XIVème Pouvoir, mise en relation du Roi Louis XVI et des artistes du XVII ème siècle, ou encore La Tragédie de M. Arden de Feversham, fable sur un notable et les habitants de Feversham...), le focus se resserre aujourd'hui, avec “Gisèle et les psychopathes”, sur les rapports intimes de pouvoir entre les individus. Il s’agit toujours d’essayer de comprendre le mécanisme très complexe et mystérieux, des relations humaines, et plus particulièrement, de l’intéraction qui existe, entre les soi-disant victimes et les soi-disant bourreaux. De même qu’un tyran ne peut exister sans avoir été préalablement investi en tant que tel, au départ d’une relation à deux, le dominant n’a que les pouvoirs que le dominé lui confère...
Dans la relation entre un psychanalyste et son patient, c’est tout cela qui se rejoue: tout ces rapports de pouvoirs que chacun peut avoir sur les autres, ou peut passivement subir, ou encore rechercher... C’est tous ces liens qui nous lient aux autres qui sont l’enjeu de la psychanalyse, et c’est pour mieux les comprendre encore que je les ai projetés dans un espace théâtral.
Depuis dix ans, La Compagnie, constituée de sept personnes, concentre ses recherches autour du travail d’acteur et de l’écriture dramatique. La direction d’acteur se fait à partir de situations dramatiques proposées et d’improvisations de comédiens; le va et vient de la table au plateau, donne sa précision et sa justesse au travail. Le comédien doit être disponible et se laisser glisser dans tout ce qui se présente à priori, quitte à en comprendre le sens bien plus tard... La démarche d’écriture suit ce mouvement, se laissant porter par l’inconscient...
Ce spectacle en est l’illustration.
Quand la compagnie m'a contactée, le principe de la comédie m'a intéressée, un genre auquel je n'avais pas eu encore accès.
J'ai lu la pièce : elle se définit comme un puzzle d'histoires de vies et de douleurs sous une forme drôle, dans le cabinet feutré d'un psychanalyste.
En voyant la pièce j'ai découvert six personnages poignants, drôles, émouvants, et tendres. L'amour, l'amitié, la mort..ils parlent de tout. Ces mots sont portés par un seul comédien Renaud Prévautel avec justesse et sans parodie. Je trouve cet acteur complice et libre avec ses personnages. Il explore dans son jeu les émotions jusqu'à la saturation. La folie guette. Le décor est simple, les lumières et la musique soulignent bien la progression de l'enfermement de ces univers solitaires.
Anne Morel Van Hyfte propose dans cette texture une histoire de la nudité mentale. La mise en scène travaillée à partir d' improvisations sur le thème de la toute puissance psychiatrique semble, comme une étude scientifique, plaquer sous un microscope des petites cellules vivantes. Nous pouvons observer et voir le monde de l'inconscient, le nôtre ou celui d'êtres qui se livrent sans retenue. 
J'ose parler d'un nouveau genre de la comédie où la réalité des propos nous porte à rire car se sont les mots du quotidien dont il s'agit ici, où résonnent des échos de douleurs et d'humanité bouleversants.
Anne Morel Van Hyfte et Renaud Prevautel refusent un monde catégorique et absolu. Ils ne font pas l'apologie des inadaptés de l'existence, ils en sont les témoins, d'où leur sincérité, leur sérieux au bord de la blague, leur humour au bord de la gravité.

Odile Lafond - Attachée de presses

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La Compagnie est créée en 1993.
Les créations :
La Terre est Ronde d’Armand Salacrou, 
La Rose et la Couronne, de J.B. Priestley, 
Le XVI ème Pouvoir d’Anne Morel van Hyfte, 
La Tragédie de M. Arden de Feversham d'après un anonyme Elisabéthain.

puis des spectacles pour enfants : 

L’Oeuf à la Licorne, Le Papillon à la Licorne, Tombée du Ciel. 

Gisèle et les psychopathes, s’attache aux icebergs de nos vies... à ce qui dépasse de nous... à ces mots qu’on choisi, qu’on délaye ou qui échappent, mais qui restent des miettes de la pensée... à ces paroles qui essaient de dire une vie souterraine tellement plus riche que ces seuls signes apparents... aux détails qui trahissent... aux silences qui parlent autant que les mots... aux non-dits qui éclairent bien plus que les longs monologue... aux simples inflexions de voix qui livrent les secrets les mieux gardés…

Anne Morel van Hyfte

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Sélection d’avis du public

Gisèle et les psychopathes Le 5 décembre 2001 à 14h09

J'ai été voir ce spectacle, et puis le revoir. Il y à quelque chose de peu ordinaire, dans cette création. Un écriture infiniment subtile, une magnifique direction d'acteur, t un comédien étonnant de justesse. J'aime cette "nouvelle" forme où tout prend sens. Chaque fois selon notre état de spectateur, on voit, on entend quelque chose de différent d'avant. C'est une réussite qui me ravi car cela prouve que la création théâtrale est bien vivante, et il faut du courage pour la soutenir... Bravos

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Gisèle et les psychopathes Le 5 décembre 2001 à 14h09

J'ai été voir ce spectacle, et puis le revoir. Il y à quelque chose de peu ordinaire, dans cette création. Un écriture infiniment subtile, une magnifique direction d'acteur, t un comédien étonnant de justesse. J'aime cette "nouvelle" forme où tout prend sens. Chaque fois selon notre état de spectateur, on voit, on entend quelque chose de différent d'avant. C'est une réussite qui me ravi car cela prouve que la création théâtrale est bien vivante, et il faut du courage pour la soutenir... Bravos

Informations pratiques

Aktéon

11, rue du Général Blaise 75011 Paris

Lieu intimiste Salle climatisée
  • Métro : Rue Saint-Maur à 304 m, Saint-Ambroise à 307 m
  • Bus : Saint-Ambroise à 105 m, Chemin Vert - Parmentier à 198 m, Voltaire - Léon Blum à 333 m
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Plan d’accès

Aktéon
11, rue du Général Blaise 75011 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 14 décembre 2001

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