Festival des opéras traditionnels chinois - 7e édition

La Chine s’installe au Théâtre 71 pour la 7ème édition du très dépaysant festival des opéras traditionnels chinois, organisé par le Centre Culturel de Chine, en partenariat avec le Théâtre de la Ville.

Sept jours, sept opéras pour découvrir des œuvres emblématiques, anciennes ou modernes, par des troupes chevronnées. Synthèse entre danse, chant, musique, acrobatie, et mime, l’opéra traditionnel offre une palette de formes et d’influences multiples. La Chine compte plusieurs centaines de formes théâtrales qui témoignent de sensibilités régionales différentes. Une occasion rare de découvrir cet art séculaire, à la fois stylisé et mystérieux, codifié et poétique, mais toujours très vivant et impressionnant.

Lundi 21 : Lü Bu et Dia Chan
Mardi 22 : Le beau roi singe
Mercredi 23 : Wu Han a tué sa femme
Jeudi 24 : Le haut fonctionnaire entremetteur
Vendredi 25 : La Princesse tombe amoureuse
Samedi 26 : La bourse brodée d’une licorne
Dimanche 27 : La forêt aux sangliers

Lü Bu et Dia Chan
À la fin de la dynastie Han, les trois royaumes se bâtissent dans le chaos. Complots, rivalité, traîtrise… Tout est mis en œuvre pour garder le pouvoir impérial. Wang Yun, ministre de la dynastie, pour éliminer Dong Zhuo son rival politique fiance sa filleule Diao Chan, danseuse et musicienne dont le talent n’a d’égal que sa beauté, au fameux général Lü Bu, reconnu comme un guerrier invincible. Ces personnages très populaires en Chine ont inspiré Luo Guanzhong pour son roman Les Trois Royaumes.

Le beau roi singe
Sun Wukong, le roi Singe, est l’un des personnages les plus célèbres de la littérature classique chinoise. Héros du roman de Wu Cheng’en, La Pérégrination vers l’Ouest, il est le premier disciple du moine Sanzang, chargé de partir en Inde, pour ramener les écritures sacrées du Bouddha en Chine et lui sert de garde du corps avec un dragon, un homme à tête de cochon et un ogre. Il est connu pour sa force, sa rapidité et ses pouvoirs magiques extraordinaires.

Wu Han a tué sa femme
Sous la dynastie des Xin, Wu Han, gendre de l’Empereur Wang Mang est commandant en chef sur les frontières de Tongguan. La mère de Wu Han lui raconte que son gendre a tué son propre père. Elle lui demande alors d’assassiner sa femme. Vengeance, complots et rivalité composent l’intrigue de cette pièce particulièrement riche en scènes d’acrobaties et de combats.

Le haut fonctionnaire entremetteur
Sous la dynastie des Song, le roi et sa fille Chai Men se font capturer, alors qu’ils partent à la chasse à l’arc. Ils sont délivrés, mais qui est vraiment ce sauveur à qui le roi a promis sa fille… Yang Yanzhao, amoureux de la Princesse ou Fu Dingkui, fils du ministre Fu Long ?

La Princesse tombe amoureuse
Sous la dynastie des Ming, des pirates entrent en rébellion. Liu Tianhua et sa fille Liu Jinding rejoignent le champ de bataille sur ordre de l’Empereur. Liu Jinding pacifie les pirates, secondant son père pour réaliser des faits d’armes exceptionnels et retourner triomphalement à la cour. L’Empereur confère à Liu Jiajing le titre de « princesse royale », et lui attribue des gardes d’honneur qui contrôlent ses allées et venues. Le peuple n'a plus le droit de l'approcher, ni même de la regarder : une héroïne pleine de vie et de bravoure perd ainsi toute liberté.

Ce jour-là, elle se rend, près du palissandre de la maison impériale, au temple Tianqi pour y afficher une proclamation. Une petite soeur de la cour impériale la regarde en cachette et se fait couper immédiatement la tête sans pardon. Le fils du ministre du Revenu, Feng Jiajin, admirateur de l’héroïne, se cache à l’intérieur du temple et l’observe secrètement. Comme Liu Jinding s’en aperçoit, il prétend n’être qu’un villageois. Croyant à sa sincérité, Liu Jinding lui pardonne, mais après être retournée dans sa demeure, elle paraît distraite. Liu Tianhua pense que sa fille est tombée malade et implore l’Empereur de trouver un médecin. Feng Jiajin se fait passer pour médecin et révèle à Liu Jinding la supercherie. De tendres sentiments naissent entre eux. Liu Jinding offre un cadeau à Feng Jiajin pour marquer leur promesse de mariage, mais Liu Tianhua s’oppose à ce projet et en informe l’Empereur. Liu Jinding exprime alors son souhait le plus cher et obtient finalement l'autorisation de se marier.

La bourse brodée d’une licorne
Cette pièce célèbre de l’opéra Jingju, écrite par Weng Ouhong et jouée pour la première fois en 1940, raconte l’histoire d’une amitié qui se crée entre deux jeunes femmes généreuses, bien qu’issues de classes différentes, mais que le hasard de la vie va rapprocher. Pleine d’humour, cet opéra joue sur les codes hiérarchiques de comportement dans la société chinoise. Interdite pendant 30 ans, elle est à nouveau représentée, en Chine et partout dans le monde.

La forêt aux sangliers
La forêt aux sangliers est l’un des quatre-vongt-douze chapitres d’Au bord de l’eau de Shi Nai-an, écrivain du XIVe siècle. Lin Chong, héros de cette pièce incarne la jeunesse, la vaillance, le courage… mais sur lui s’abattent toutes les calamités : jalousie, méfiance… Heureusement pour lui, sa bravoure et son talent lui attirent la sympathie d’un être sans foi ni loi, Lu Zhi-shan, qui lui évitera d’être assassiné. Bagarres et banquets entre bandes de brigands donnent un rythme très vivant à cette pièce.