Festival La belle ouïe

du 11 au 13 avril 2007

Festival La belle ouïe

Groupuscule de musiciens farfelus et subversifs, bien décidé à contaminer de son sens aigu du dérisoire les formes musicales les plus établies. A découvrir !

Le festival du label des Musiques à Ouïr.

  • Calendier

Mercredi 11 avril à 20h30 : Fantazio / La campagnie des Musiques à ouïr et Eric Lareine
Jeudi 12 avril à 20h30 : Donkey monkey / Le sens de la marche
Vendredi 13 avril à 20h30 : Le cabaret des musiques à ouïr

Et tous les jour le Cagibouïr de Sylvie Gasteau.

  • Les concerts

Fantazio : solo - voix, contrebasse
"On le surnomme aussi l’homme contrebasse. Coiffé sixties avec des rouflaquettes, veston croisé daté Prohibition, l’irréductible mène le bal dans des concerts-marathons aux allures de grosses teufs entre amis ! Des bouffées d’airs subversifs, où toutes les musiques ont leur mot à dire - rock à pogo, vertiges cuivrés de Balkans fantasmés, java nova ou jazz trash -, peuplées d’une chanteuse japonaise surréaliste, de musiciennes classiques et de grêle ukulélé. Entre voix de crooner et « contrebarrissements » écorchés, à la fois authentique et barré, chante de petites et grandes histoires d’errance qui débutent en anglais, se prolongeant en français pour se terminer en espagnol ou en italien. Mot d’ordre : « Ne pas refaire la même chose pour ne pas être écoeuré de moi-même ». Son éclosion couronne une dizaine d’années de pérégrinations urbaines, de bars en squats et galeries branchées entre Paris et Berlin, via… le Japon et la Chine !" Dominique Queillé, Un Brelan de Folie, Libération, 2 février 2006

La campagnie des Musiques à ouïr et Eric Lareine - D’à corps/Désaccorps
Voilà plus de dix ans maintenant que sous ce nom gentiment dadaïste, se commet en toute impunité un dangereux groupuscule de musiciens farfelus et subversifs, bien décidé à contaminer de son sens aigu du dérisoire les formes musicales les plus établies. Accumulant les rencontres les plus improbables (Yvette Horner, Brigitte Fontaine…), La Campagnie des musiques à ouïr n’a cessé au fil du temps d’affiner son projet fondé sur l’accumulation délibérément délirante de formes brèves enchâssées. Mettant en oeuvre une esthétique baroque et ludique du coq-à-l’âne surréaliste et de l’accumulation de matières précieuses, sa musique détonante brasse d’un même geste hérétique et impertinent free jazz et music hall, rock bruitiste et jungle technoïde. C’est cette fois au Toulousain d’adoption Eric Lareine, baladin blues-rock écorché vif, figure atypique et secrète de la chanson française, de se voir convié à entrer dans la danse et aventurer son univers sensible, à la fois violent et doux-amer, lyrique et teinté d’humour absurde au risque de cette grande entreprise de démolition joyeuse. Un véritable choc des cultures.

Avec Denis Charolles (batterie, trombone, voix, objets hétéroclites), Frédéric Gastard (saxophones, synthétiseurs), Alexandre Authelain (clarinette, saxophone, piano), Eric Lareine (texte, voix). Mariette Lancelevée (mise en scène) et Eric Guilbaud (création lumière).

Donkey monkey
Un singe, un âne, une dynamite franco-japonaise, tout explose sur cette batterie, une main glisse dans le piano, des résonances étouffées par la surprise : un mélodica about du tuyau ! Tout s’en mêle, s’âne- à -lise ou pas, on passe, oui- sti- ti, on saute, on trébuche sur ces deux bonnes femmes qui n’en font qu’à leurs têtes, à tue-la-tête… Elles composent, influences rock- jazz- pop- licontemporain- cheap. Le piano s’est préparé, la batteriesample- ifie. Elles improvisent, ça fuse, ça disparaît,Chtrouiiiiink ! Klang ! Wurscht !!!

Avec Eve Risser (piano) et Yuko Oshima (batterie).

Le sens de la marche
Onze musiciens rassemblés en un "Grand Ensemble" qui fait preuve d'un sens de la création, du jeu d'ensemble, de l'improvisation qui plonge ses racines dans une connaissance approfondie de l'histoire musicale. « Dans ce groupe, j'essaie de proposer une direction musicale tout en laissant chacun libre d'influer sur le son d'ensemble, de sorte que chaque musicien peut décider à tout moment du sens de la marche... »

Avec Marc Ducret (guitares, compositions), Bruno Chevillon (contrebasse, basse), Eric Echampard (batterie), Antonin Rayon (piano, rhodes), Paul Brousseau (claviers, samplers), Tom Gareil (vibraphone, marimba), Yan Lecolaire (clarinettes, flûte), Matthieu Metzger (alto, soprano), Hugues Mayot (tenor, baryton), Pascal Gachet (rompette, bugle), Jean Lucas (trombone)

Le cabaret des musiques à ouïr
La campagnie des Musiques à ouïr
L'espace d'un concert, la Campagnie veut éveiller les consciences, elle dresse un tableau pour le moins déglingué de nos temps : éléments déchaînés, solitude embourbée, romance en capilotade, cirque politique sanglant. Ce trio est une bouffée d'oxygène grisante, l'addition de tempéraments curieux de nouveauté. Sifflets, ferrailles ou crécelle, Charolles / Gastard / Authelain sont bruiteurs autant que musiciens, jouent avec les sonorités, rendent visible une pulsation rythmique. S'inspirant des bruits du quotidien, trafiquant des outils aussi incongrus que des caisses à outils, s'offrant de multiples clins d'oeil vers les musiques folkloriques, revisitant des standards pop, La Campagnie des musiques ouïr se moque des clichés et des règles propres à la tradition pour revenir à une musique essentielle et profonde. Foncièrement inventive.
Avec Denis Charolles (batterie, trombone, voix, objets hétéroclites), Frédéric Gastard (saxophones, synthétiseurs), Alexandre Authelain (clarinette, saxophone, piano) + Julie Eil (flûte, clarinette)

François Pierron : contrebasse
Compositeur et arrangeur de Loïc Lantoine, François Pierron, fils de son illustre père (Gérard Pierron, chant et poésie), bombe le torse en s’arc-boutant sur sa contrebasse dont il tire l’autre moitié d’une musicalité savoureuse.
«[…] J’ai joué un peu dans les clubs de jazz de Paris, un peu de classique et un peu de chanson. La rencontre avec la chanson m’a fait du bien, me rendre compte que la musique n’était pas seulement un exercice de virtuosité, et que la générosité pouvait exister sur scène […] »

Eric Lareine : texte, voix
Il n’y a pas de hasard : Eric Lareine est né à Charleville comme Rimbaud, lui ne fait pas commerce d’armes mais il passe en contrebande ses mots d’écorché vif. Il est un des très grands de la chanson, mais personne ne le sait, tant ce marin à terre chaloupant, tournoie dans ses vertiges et son autodestruction qui le pousse à laisser s’entasser dans ses tiroirs des kilomètres d’enregistrements sublimes. Admiré par Nougaro et bien d’autres, il y a à Toulouse un homme au sourire de gosse, à la voix qui vous déchire, au corps qui vole dans l’air sur un sanglot d’harmonica. Cet homme c’est Eric Lareine, un baladin blues-rock exceptionnel. Rage et passion, humour violent, zébrures déchirantes de poésie, Eric Lareine occupe l'espace-temps. Il déstructure les phrases communes, les détournent vers la mer de la folie et lancera les mots comme autant de tourbillons qui vous emporteront vers un autre monde.

Loïc Lantoine : texte, voix
Loïc Lantoine c’est des couleurs musicales cuivrées et guinchantes - qu'il prolonge d'échappées jazz -, la voix burinée et l'inventivité du langage, rieur et furieux, intimiste et lyrique. On apercevrait bien encore, dans les gènes de ce natif du Nord, des échos de Rimbaud et des braises de Brel... De son propre aveu, il fait « de la chanson pas chantée », de la poésie scandée, détournée et railleuse. Ce diable de bonhomme nous rappelle aux délices des amitiés, chantant le fichu plaisir que l'on a d'être tous ensemble. C'est sa plume à lui, hirsute, délicate et poétique, qui nous emporte sur la plupart des morceaux, et nous rappelle sans relâche le dérisoire de nos airs sérieux.

Claude Delrieu : accordéon, voix
Auteur, compositeur, interprète, Claude Delrieu met en scène son propre rôle comme pour prouver que chaque être est unique, que créer est une normalité, un devoir. Ce spectacle est une visite guidée à l’intérieur d’un personnage, joies et peines mêlées, il ne juge jamais, il constate, il décrit se qu’il voit avec ses yeux et c’est troublant. Authentique exagéré, provocation détournée, humour décalé ou dérision réaliste sont les ingrédients de cette musique aux racines diverses et inattendues. […] Un accordéon minimaliste accompagne un travail sur le doute, le décalage, le moi. Comme si la déprime la plus sombre engendrait un fou-rire, comme si Beckett et Mistinguett se rejoignaient dans un divan freudien.

Le Cagibouïr de Sylvie Gasteau
Le Cagibouïr est la boîte à mémoire des musiques à ouïr. On peut y écouter des enregistrements inédits et toujours en devenir, fruit des rencontres divertissantes de la Campagnie en ce beau début de siècle (Yvette dans son jardin, Heavy Spirits en maternelles, Brigitte Fontaine aux Bouffes du Nord, Michel Richard dans les graviers…). Après les concerts, le Cagibouïr se transforme en boîte à chanson d'un mètre carrré.

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Informations pratiques

Lavoir Moderne Parisien

35, rue Léon 75018 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Gare du Nord Salle climatisée
  • Métro : Château Rouge à 337 m, Marcadet - Poissonniers à 395 m
  • Bus : Doudeauville à 184 m, Pont Marcadet à 217 m, Château Rouge à 301 m, Labat à 390 m
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Plan d’accès

Lavoir Moderne Parisien
35, rue Léon 75018 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 13 avril 2007

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