Félicien David - Christophe Colomb

Versailles (78)
le 13 décembre 2014
2 heures

Félicien David - Christophe Colomb

S’il fallait décrire les qualités premières de cette œuvre, on convoquerait d’abord ce talent de poète qui mêle une profonde nostalgie à un calme hypnotique. L’impatience romantique cède partout au plaisir de l’extase et de la contemplation, la mélodie captive par ses lignes sinueuses et sensuelles. Avec le Chœur de la Radio Flamande et l'Orchestre Les Siècles dirigé par François Xavier Roth.

Félicien David (1810-1876) fut l’inventeur de l’« ode-symphonie », un genre mixte mêlant l’oratorio de concert et le mélodrame, caractérisé par l’intervention d’un récitant déclamant sur un tapis orchestral mouvant.

Le principe avait déjà été expérimenté par Benda à la fin du XVIIIe siècle et intégré dans l’opéra pré-romantique dès Ariodant de Méhul et Fidelio de Beethoven. Mais David lui confère un pouvoir dramatique décuplé en accentuant la valeur descriptive de l’accompagnement : il donne à « voir » l’immensité d’un désert aride ou d’un océan s’étalant à perte de vue.

Christophe Colomb (1847) est sans contexte l’ouvrage le plus abouti dans ce genre, dont Le Désert (1844) n’avait été qu’un préambule. S’il fallait en décrire les qualités premières, on convoquerait d’abord ce talent de poète qui mêle une profonde nostalgie à un calme hypnotique. L’impatience romantique cède partout au plaisir de l’extase et de la contemplation, la mélodie captive par ses lignes sinueuses et sensuelles. David a bel et bien pensé son ouvrage en format « oratorio » et non pour la scène lyrique, qui demande davantage d’action, quoique l’ouragan qui déchaîne l’océan, le « chœur bachique » ou la scène de révolte des matelots montrent un visage plus théâtralement dramatique de l’auteur. Le baryton solo s’y fait digne rôle verdien, et lutte contre un orchestre et un chœur parfois tonitruants. Ultime touche de variété, le style « fantastique », si cher à l’esprit romantique, est introduit grâce à un subtil « chœur des génies de l’Océan » nimbé du mystère et de la poésie hérités de Weber et Mendelssohn.

« L’immensité des mers par la nuit est voilée ;
Le vent dort, le silence entoure les vaisseaux ;
Le ciel, sur le sommeil de la terre et des eaux,
Arrondit sa tente étoilée. » (Christophe Colomb, deuxième partie)

Ode-symphonie créée le 7 mars 1847 au Conservatoire de Paris.

Avec le Chœur de la Radio Flamande et l'Orchestre Les Siècles.
Direction : François Xavier Roth.

Sélection d’avis du public

Le 29 décembre 2014 à 18h37

excellent spectacle

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Le 29 décembre 2014 à 18h37

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Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles

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Spectacle terminé depuis le samedi 13 décembre 2014

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