Elvire Jouvet 40

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• Présentation

De février à septembre 1940, Claudia, une jeune actrice, travaille sous la direction de Louis Jouvet la dernière scène d’Elvire du Dom Juan de Molière. Jouvet tente de faire entrer le rôle non seulement dans la tête de la jeune élève mais surtout dans son cœur, dans ses sentiments, dans ses tripes. Jouvet n’aura de cesse de faire émerger, plus qu’une interprétation du rôle, une lecture de la scène. Une fois, dix fois, vingt fois, elle répète la scène devant un public tendu par l’émotion. A chaque interruption du « patron », on souffre avec Claudia ou plutôt avec Elvire.

Nous assistons à l’énigmatique accouchement d’un artiste. Entre progrès et renoncements, enthousiasmes et vertiges, il transparaît, une véritable passion pour un art toujours remis en question. L’excellente mise en scène de Thierry Mennessier et sa distribution d’une justesse rare, révèle toute l’humanité des personnages. Ce spectacle est une magnifique leçon de théâtre.

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« Le plus beau silence que j’ai entendu en 1999, c’était en assistant à une représentation d’Elvire Jouvet 40 d’après le texte de Jouvet. On y voit Jouvet nourrir ses élèves au lait de la fermeté. L’âme bégaie tout au long de la pièce puis s’envole d’un seul coup, ayant trouvé la grâce ou la vérité du sentiment, ce qui est sans doute pareil. » Christian Bobin - L’humanité

« Proche du rapport père fille détaille la transmission du savoir mais plus encore le partage de la sensibilité et l’émotion. Le langage précis et passionné de Jouvet, l’attention appliquée, parfois revêche de Claudia et ses camarades sont restitués par un quatuor animé d’une précision subtile. De cette captivante master class, transparaît la quête minutieuse, inlassable du moment où le spectateur capte dans l’instant, l’essence d’une pensée, d’un sentiment, ElvireJouvet constitue un merveilleux morceau de théâtre sur le long et difficile travail d’acteur » Radio France Vaucluse

« …Zimmermann donne quelque chose de plus humain, de poignant, de passionné jusqu’à la maladresse au rôle du professeur Jouvet. Hélène Gratet réussit à rendre visible l’évolution de l’actrice, allant du jeu élégant au jeu le plus sensible. C’est un moment d’une grande intensité, nullement inférieur à ce que fut naguère la première adaptation à la scène à l’Athénée… » Les Echos

« On peut redécouvrir cette magnifique réflexion, profonde et douloureuse sur l’art du jeu en assistant à l’excellent spectacle mis en scène par Thierry Mennessier, homme de théâtre de Grenoble.
Face à Patrick Zimmermann, acteur de belle présence, sensible, délié, grave, comédien tout de finesse (…) une toute jeune fille de vingt ans incarne l’élève qui tente d’approcher de la perfection qu’exige le maître. Hélène Gratet sait rendre tout le jeu irisé de Claudia et possède déjà cet art du tremblé qu’exige le personnage : maladresses feintes et perfection. Un travail remarquable, avec un Jouvet abrupte et tendre à la fois, et une Claudia vulnérable et forte. » Armelle Héliot - Le Figaro

« Elvire Jouvet 40, d’après Louis Jouvet. Le temps d’une magistrale leçon de théâtre, Patrick Zimmermann se glisse dans la peau de Jouvet. Face à Hélène Gratet (Claudia), il tonitrue un texte superbe, adapté par Brigitte Jaques. L’exigence de la perfection tient du jansénisme le plus intransigeant, autour d’une idée maîtresse : le travail du sentiment ». Le Nouvel Observateur

« L’excellente mise en scène de Thierry Mennessier révèle toute l’humanité des personnages. Patrick Zimmermann dévoile les fragilités de l’homme qui n’en devient que plus grand. » Zurban