Avis de Turbulences #10 - Festival Nio-Far

Paris 18e
du 24 au 28 novembre 2014

Avis de Turbulences #10 - Festival Nio-Far

Le festival Avis de turbulences accueille, aux côtés de chorégraphes en résidence, de jeunes compagnies venant de tous horizons. Audacieuse, sa programmation offre un espace de liberté aux chorégraphes de demain. C’est un appel à la diversité, à la curiosité, où les genres se rencontrent et se croisent. La danse sera présentée sous toutes ses formes... créations, performances, expositions et vidéos.
  • Edito

Le festival Avis de turbulences accueille, aux côtés de chorégraphes en résidence, de jeunes compagnies venant de tous horizons. Audacieuse, sa programmation offre un espace de liberté aux chorégraphes de demain. C’est un appel à la diversité, à la curiosité, où les genres se rencontrent et se croisent. La danse sera présentée sous toutes ses formes… créations, performances, expositions et vidéos.

Cette année, L’étoile du nord s’associe au Festival « Nio Far ». Ouvert sur le monde, le festival interroge le passé à travers l’histoire coloniale tout en questionnant notre société contemporaine avec une programmation éclectique. Pour cette 3e édition, « Nio Far » invite les chorégraphes Opiyo Okach, Hubert Petit Phar, Sophiatou Kossoko, le metteur en scène Philippe Adrien et l’écrivain Ken Bugul. Les fonds collectés par la billetterie serviront à la création d’une Maison des Artistes à Mboro au Sénégal, l’objectif étant de créer des ponts culturels entre Pays du Nord et Pays du Sud.

  • Programme

Le 24 novembre à 20h30 : Ken Bugul
Le 25 novembre à 20h30 : Them no go see
Le 26 novembre à 20h30 : L'échapée / Body Evidence
Le 28 novembre à 20h30 : Boesman et Lena

  • Les spectacles

Ken Bugul
Projection du film Ken Bugul, Personne n’en veut de Silvia Voser. En présence de Ken Bugul : lecture d’extraits de son dernier roman : Cacophonie édité par Présence Africaine.

Them no go see
Du mouvement à la parole, de la parole à la pensée, de la pensée au son, du son à nos musicalités, de nos musicalités à nos silences... Them no go see est un spectacle réunissant un musicien et une danseuse, une rencontre entre des langages et univers multiples. Anglais, danois, français, yoruba : dans cette logorrhée verbale, Sophiatou Kossoko s’engage, corps et voix, dans une langue qu’on dirait trouée. On plonge sous un !ot de langage aux sonorités et sens multiples. Traversée par une gestuelle intuitive, organique et puissante, elle chante, parle, crie et ne se prive pas, l’air de ne pas y toucher, de nous asséner quelques vérités dérangeantes.

Conception / Chorégraphie / Textes : Sophiatou Kossoko. Interprétations : Sophiatou Kossoko, Philippe Foch. Assistant artistique : Rafael Linares. Musicien : Philippe Foch. Costume : Patricio Luengo Rodriguez. Création lumière : Sun !ower Obalufon. Régisseur : Julien Bouzillé.

L'échapée
L’échappé(e) est un diptyque constitué d’un solo nommé Le discours et d'un trio féminin nommé La traversée. La mangrove, cet écosystème où l’on peut se perdre ; un endroit où l’on peut trouver une liberté au-delà des choses qui emprisonnent... Quel être s’en échappe ? En somme, ne pas être uniquement qui on « nait ». Dans ce projet, la mangrove est comme l’image des Antilles, avec son extrême complexité, le côté inextricable de la situation qui laisse néanmoins des ouvertures, des échappées... Nous souhaitons témoigner de notre questionnement permanent sur un cheminement et une construction identitaire sans fin. Sous un regard non pas utopique mais rêveur et poétique, sensibiliser à l’importance de l’identité mouvante, de la trajectoire, de la singularité de chacun, sources de richesse humaine. » Une pièce inspirée de deux auteurs, deux regards : Edouard Glissant qui revendique un « tout-monde », et Maryse Condé qui prône la rébellion et qui pense un monde de différences. Nous avons décidé de créer ensemble un solo pour exprimer l'universalité, et en écho, un trio afin d' explorer les idées de la contestation, de la différence. Les quatre interprètes et le musicien évolueront dans l’installation mi-végétale, mi-synthétique de la plasticienne Ulrike Vidalain, dans un clair-obscur laissant ressentir cette atmosphère oppressante de cet écosystème vital qu'est la Mangrove».

Delphine Cammal et Hubert Petit-Phar

Body Evidence
Dans notre citée nous habitons et sommes habités par de multiples transgressions. Le corps devient le lieu et la frontière de la transgression, négociant et adoptant des stratégies pour se situer lui-même, se fabricant une manière d’être particulière. Je trouve intéressante l’image de la transgression comme processus par lequel émerge de nouveaux territoires, et d’en faire un parrallèle avec le phénomène socio-culturel de la multiplicité et de l’hybridation. Je suis plus intéressé par la transgression comme processus social que par sa référence à l’art transgressif, aux mouvements littéraires, ou bien à ses connotations légales et religieuses. Dans le constant déplacement, dans les migrations des idées et des corps, émergent des diversités et des hétérogénéités. Les frontières territoriales sont utilisées pour permettre l’existence de cultures capables d’établir et de reproduire des identités cohérentes et saturées. Mais malgré ces frontières, ces cultures sont depuis longtemps transgressées. Les structures nous habilitant à faire sens nous-mêmes, à situer le monde et notre place, qui contribuent au processus de construction de l’identité, ont été profondément déplacées. Ces dernières années ont vu l’émergence d’instabilités sociales et politiques dans les villes à travers l’Europe et le monde. Emeutes urbaines en France, manifestations à Haiti, troubles au Kenya, chaos en Somalie, radicalisation en Orient… Individus étouffés et groupes marginalisés se battent pour être pleinement acceptés dans la société en initiant leur propres stratégies de visibilité. Manifestations, crises, et actes de violences, mais également initiatives moins violentes telles que l’utilisation de signes et de symboles sont des intruments fréquents dans le processus social et le débat culturel.

Opiyo Okach - Avril 2008

Boesman et Lena
Boesman et Lena forment un couple de couleur qui erre de bidonville en bidonville, portant avec eux, et sur eux, toute leur vie sur fond de violences verbales et physiques. Entre deux verres de gnôle, Boesman ferme le poing et frappe inlassablement sa compagne. Mais Lena garde le cœur pur et au-delà des coups, des cris et des plaintes, il lui sera donné de découvrir la compassion à l’égard d’un vieil homme, qui ne parle pourtant pas le même langage qu’eux mais qui permet à Lena de s’ouvrir. Son histoire avec Boesman apparaît alors différemment et prend une autre tournure. Une recherche permanente sur fond d’espoir et de désespoir.
Sud-Africain, blanc, Athol Fugard décrit avec acuité les conséquences humaines de l’apartheid et devient, dans les années 60, une des figures marquantes de l’opposition politique de son pays. Cette pièce d’Athol Fugard met en lumière une des nombreuses conséquences de l’apartheid en Afrique du Sud : l’errance des hommes et des femmes.

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Spectacle terminé depuis le vendredi 28 novembre 2014

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