« De mon corps des cendres
De mes cendres un désert
Un désert en Algérie. »
Petite fille, Azyadé Bascunana a promis à sa grand-mère de disperser ses cendres en Algérie. A ce jour, elle n’a pas pu tenir sa promesse. Alors, la comédienne a demandé à Amine Adjina d’écrire une fiction à partir de son histoire...
Azyadé Bascunana est toutes les voix et tous les personnages mais... « est-ce qu’au théâtre on répare la mort ? »
Amer débusque les souvenirs lovés, au creux de l’intime, dans les interstices de la mémoire. L’appel à la prière, les taxis jaunes, la palmeraie. La première cigarette, les confidences, le désert, les mouettes et la musique de la mer.
Avec une tendre connivence et un sourire complice, c’est depuis l’enfance que la petite fille regarde sa grand-mère comme ce pays. Tous deux aimés, tous deux toujours présents mais désormais un peu plus lointains.
Car il y a aussi le poids de l’Histoire, celle de l’Algérie et de la France. Et celle de la famille, la violence du départ, l’arrachement, la vie après, la vie ailleurs. Et ce retour dans une autre Algérie, celle des attentats, de l’assassinat de Cheb Hasni, le prince du raï.
Et les « silences au souffle chaud » et le « sommeil peuplé de ce là-bas... »
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