Allô, Céleste !

• Pièce funèbre en un acte

Une marche funèbre. Un cercueil descend des cintres. Le cercueil est blindé, imputrescible, moderne. C’est la Rolls des cercueils ! Il a coûté !! Quand il arrive sur scène, une poignée de terre tombe dessus et une rose rouge. A l’intérieur se trouve une femme. Elle ouvre les yeux et s’aperçoit qu’elle n’est pas morte. C’est l’angoisse.

Mais elle a son téléphone portable dans les mains. « Allô ! La police ! Mon mari m’a assassinée ! Nom ? Et adresse ? Je ne sais pas où je suis ! Ma bonne m’a dit que j’étais morte ! Je vous appelle sur mon portable ! Mon mari couche avec mon amante, il a essayé de m’éliminer. »

Enterrée vivante, l’actrice tente de se libérer de sa tombe à l’aide de son téléphone portable, sans savoir où elle se trouve. Un message de son amant lui apprend qu’on l’a enterrée au Cimetière Montparnasse. Elle commence à mettre en scène sa sortie...

• Intentions de mise en scène

Allô, Céleste ! est une comédie. Une actrice enterrée vivante tente de sauver sa vie à l’aide d’un téléphone portable. Son cercueil devient ainsi le théâtre où le moindre geste apparaît comme un gros plan. Un jeu cinématographique, précis, passionné, raffiné, expressionniste.

La langue de Allô, Céleste ! est de toute beauté, laconique, drôle, virulente et se précipite comme une avalanche. Une mise en scène minimaliste pour une actrice tragi-comique.

Benjamin Korn