Dans Orphelins ou dans ADN, ici mis en scène par Yohan Bret, la pièce commence comme souvent par un fait divers. Un groupe d’adolescents prend un camarade de classe comme bouc émissaire, et finit un jour par « déraper ». ADN retrace l’histoire de ces jeunes gens partis en forêt pour torturer l’un des leurs jusqu’à le laisser pour mort, et leur vie après ce drame. Cette pièce d’une tension inouïe (publiée à l’Arche), aborde pêle-mêle les questions du remords et de la culpabilité jusqu’à la panique ou la folie. Pose l’hypothèse du non-retour...
Après Les Lueurs de la rue Cuvier (2011), Yohan Bret crée ADN par intérêt pour les qualités littéraires du texte bien sûr : langage cru, écriture précise et incisive, en prise directe sur le monde d’aujourd’hui et dans la lignée des auteurs du courant in-yer-face qui domine la scène anglaise depuis les années 1990. Mais aussi pour parler de la jeunesse, de l’univers de l’adolescence qui tangue entre fièvre destructrice et énergie collective. Angoisse, égoïsme et violence se bousculent dans ces âmes perdues qui tentent de se construire un futur.
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Station de taxis : Gambetta
Stations vélib : Gambetta-Père Lachaise n°20024 ou Mairie du 20e n°20106 ou Sorbier-Gasnier
Guy n°20010